Bound her in her bones



Résumé : Post AWE... Et si Jack trouvait une manière originale d'arriver à ses fins avec Elizabeth ?

 

Genre : Romance/ Humour

 

Rating : T

 

Note : Ecrit dans le cadre des Nuits du FOF sur le thème "Os"

Cette histoire répond aussi au défi des "50 nuances de PoTC" du Discord Paradisio di Dante


Bound her in her bones

 

Elizabeth Swann-Turner rêvait de Will. Plus exactement, elle rêvait que Will était avec elle, dans leur lit, là où il aurait du être au lieu d’écumer les mers à la place de Jones, lorsqu’un sac de jute malodorant se referma sur son visage et son corps, l’arrachant à son tendre songe. Brusquement réveillée, la jeune femme se débattit de toutes ses forces mais une poigne ferme se referma sur ses poignets à travers la toile.

« Désolé, trésor, il n’y a pas d’autre moyen… »

 

Jack. Jack Sparrow. 

 

Le reconnaitre redoubla la colère d’Elizabeth mais une petite part d’elle se sentit rassurée. Depuis son retour du Purgatoire de Jones, le pirate avait changé d’attitude avec elle : moins charmeur, plus distant, calculateur… Elle n’aimait pas ce nouveau Jack. Le fait qu’il pénètre ainsi dans sa chambre en pleine nuit… Eh bien elle ne pouvait pas nier qu’elle en avait fantasmé de temps à autres. En revanche, le sac de jute ne faisait pas partie de ses petits scénarii. 

 

« Le roi et ses hommes… » commença à chanter Jack, sa voix reprise en écho par d’autres timbres masculins.

 

La colère monta en Elizabeth. Comment osait-il pénétrer dans sa chambre accompagné ? 

 

« Ont enlevé la reine de son lit, » poursuivit Jack. 

 

Alors, seulement, Elizabeth reconnut le chant. C’était celui des pirates et, si elle s’en fiait aux paroles, la suite risquait de ne pas lui plaire. Du tout.

 

« Et l’ont contenue en ses os… » 

 

Le sac de jute se souleva et celle qui se trouvait à l’intérieur se répandit en imprécations.

« Jack Sparrow, sale pirate, voleur, menteur, libérez-moi immédiatement ! 

— C’est Capitaine Sparrow, trésor, toujours, susurra la voix de Jack avant de reprendre le chant. Les mers sont nôtres. »

 

Elizabeth sentit un vent glacial, aux fragrances d’embruns, lui chatouiller les narines à travers le jute et commença à sérieusement paniquer.

« Jack, non, vous n’allez pas faire ça… »

 

Le sac oscilla, comme si ceux qui le portaient prenaient de l’élan.

« Et par leurs pouvoirs… »

Elizabeth hurla alors qu’elle était projetée en avant.

« Nous errerons où nous voudrons… »

Elle eut à peine le temps d’entendre la dernière strophe que son corps crevait la surface de l’eau, le jute se gonflant d’eau et l’entrainant par le fond tandis que le froid se répandait jusque dans ses os. 

 

Elle allait mourir. Après tout ce qu’elle avait affronté, elle allait mourir, enfermée dans un sac puant avoir été arrachée au sommeil. 

 

Une larme glissa sur la joue d’Elizabeth à cette pensée et elle se demanda si Will serait là pour l’attendre : après tout, il avait en charge les âmes des noyés, non ? 

 

Brusquement, elle sentit la toile se déchirer autour d’elle et des bras l’enlacer. Will avait fait vite…

 

Alors que sa tête crevait la surface de l’eau, elle plongea dans les yeux sombres de Jack.

« Jamais nous ne mourrons… » lui souffla-t-il d’une voix rauque avant de la guider vers la rive. 

Grelottante dans sa fine chemise de nuit, Elizabeth ne répondit pas, choquée. Les bras brûlants de Jack se refermèrent autour de son corps mince et il la serra à la briser contre lui. 

« Il n’y avait pas d’autre moyen, répéta-t-il. Le chant doit être accompli jusqu’au bout… »

Elizabeth le regarda avec rage.

« Vous êtes malade…

— Complètement, confirma Jack. Mais, ça ne m’empêchera pas d’hisser haut les couleurs… »

Contre sa cuisse, Elizabeth sentit la dureté du pirate et elle rougit légèrement. En dépit du vent froid et du fait qu’elle était trempée, elle avait brusquement très chaud. 

« Qu’en dit la Reine des pirates ? » murmura Jack.

Elizabeth avala sa salive et releva le menton, évitant le regard si séducteur de Jack.

« S’il n’y a pas d’autre moyen, lâcha-t-elle finalement d’un ton rendu pédant par sa reddition.

— Je savais bien que vous ne pourriez pas me résister, » souffla Jack avant de la faire taire d’un baiser et de la soulever dans ses bras.

 


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