L'enterrement de vie de jeune fille de Marguerite



Résumé : Penny a un gros gros problème... Et, afin de le résoudre, elle va demander l'aide de Leonard et Sheldon, mais, comme toujours leurs visions de la situation ne sont pas tout à fait les mêmes

 

Genre : Humour/Amitié

 

Rating : T

 

Note : Ecrit dans le cadre des Nuits du FoF 60 minutes pour un thème, ici : Procrastiner


L'enterrement de vie de jeune fille de Marguerite

Penny pénétra dans l’appartement de ses voisins et se laissa tomber dans le fauteuil, l’air complétement abattue. Ignorant le regard réprobateur de Sheldon, Leonard se tourna vers la jeune femme.

« Bonjour Penny, quelque chose ne va pas ? »

La jeune femme le gratifia d’un regard noir.

« Bravo, brillante déduction, Watson… ironisa-t-elle.

— En fait, Penny, c’est Sherlock Holmes le détective du duo, Watson n’est que son faire-valoir, un peu comme Leonard et moi, intervint Sheldon. 

— Sheldon », gronda son ami, vexé.

 

Penny leva les bras en signe d’indifférence.

« Watson, Holmes, tout le monde s’en fiche ! J’ai un vrai problème, là. »

Avant que Sheldon ait le temps de se lancer dans une diatribe visant à expliquer que, justement, cela avait de l’importance, Leonard, un sourire niais aux lèvres, interrogea la jeune femme.

« On pourrait peut-être t’aider ? Si tu nous disais ce qui se passe ?

— Oui, faisons donc ça, marmonna Sheldon, comme si nous n’avions rien de plus important à faire… »

 

La jeune inspira.

« Il se passe que l’enterrement de vie de jeune fille d’une des mes amies est ce soir et que je n’ai absolument rien préparé. 

— Oh mais, je suppose que sa demoiselle d’honneur aura, commença Leonard.

— C’est moi, sa demoiselle d’honneur, précisa Penny, le visage sombre. Et maintenant Marguerite s’attend à une soirée débridée avec des strip-teaseurs, de l’alcool… Bref une fête quoi !

— Oh… toussota Leonard. Mais, ton amie, Marguerite, pouffa-t-il à cause du prénom, ne t’en voudra pas de ne pas avoir réussi à tout organiser en une journée… »

 

La jeune blonde le toisa avec dépit.

« Ça fait six mois que je connais la date… »

Embarrassé, Leonard marmonna.

« Six mois, oui, effectivement… Mais pourquoi n’as-tu pas », osa-t-il d’une petite voix.

La jeune femme s’agaça.

« Pourquoi, pourquoi ! Eh bien je l’avais bien écrit dans mon agenda, puis je me suis dit que j’avais le temps et puis une chose en entrainant une autre, j’ai oublié et maintenant… termina-t-elle avec un soupir de pure impuissance.

— Voilà pourquoi il ne faut jamais procrastiner, déclara Sheldon d’un ton sentencieux.

— Procrasquoi ? s’étonna Penny.

— Sheldon, je ne crois pas que ce soit le moment le plus indiqué pour… tenta Leonard.

— Pro-cras-ti-ner, épela Sheldon avec un air faussement patient. Seigneur Penny, c’est parfois à se demander si tu as vu un jour le banc d’une école. Cela signifie : remettre les choses au lendemain. Verbe que tu illustres parfaitement, je dois le reconnaître.

— J’sais pas pourquoi, j’ai l’impression que c’est pas un compliment, marmonna Penny avant de se tourner vers Leonard. S’il te plait, faut que vous m’aidiez là… »

 

Howard et Raj pénétrèrent à cet instant dans l’appartement.

« Décidément, on entre ici comme dans un moulin, » remarqua Sheldon avec agacement.

Howard se tourna vers Penny.

« Qu’est-ce qui se passe ?

— Penny doit organiser un enterrement de vie de jeune fille pour sa meilleure amie, Marguerite, pouffa de nouveau Leonard. Pardon, c’est ce prénom... se justifia-t-il avant de reprendre son sérieux. Le hic c’est que c’est ce soir et qu’elle n’a rien prévu alors que son amie s’attend à une soirée inoubliable.

— Merci Leonard, ça me remonte le moral, là, soupira Penny.

— Parce que Penny a, comme à son habitude, procrastiné, souligna Sheldon visiblement content de lui.

— Sérieux Sheldon, tu vas me lâcher avec ta procatisa machin ! » s’énerva Penny.

 

Vexé, Sheldon ramassa ses affaires.

« Très bien, puisque je ne peux même plus m’exprimer dans mon propre salon… »

Médusé, ses amis le suivirent des yeux tandis qu’il se dirigeait d’un pas altier vers sa chambre.

« Et ce n’est pas la peine de me supplier de rester ! »

 

La porte dûment claquée (enfin tout est relatif) derrière Sheldon, Leonard se tourna vers Penny.

« J’arrive pas à le croire, t’as réussi à le faire partir ! Comment t’as fait pour…

— Mais, on s’en fiche de Sheldon ! J’ai besoin d’aide là, un lieu, une réservation, des strip-teaseurs…

— Strip-teaseurs ? releva Howard. Inutile de chercher plus longtemps, tu as devant toi la crème de l’effeuillage masculin.

— Où ça ? »

Howard bomba le torse et commença à avancer en se déhanchant.

«  Howard Wolowitz pour vous servir… Strip-teaseur à ses heures et tout à fait disposé à combler un groupe de filles célibataires en manque de sexe ! »

 

La répulsion envahit les traits de Penny.

« On laisse tomber le strip-tease, décida-t-elle. Mais pour le reste… Je n’ai pas d’endroit et…

— Pourquoi pas le magasin de BD ? La surface est grande et avec un peu de déco… Je suis sûr que Stu serait d’accord, proposa Leonard.

— Un magasin de BD, tu veux dire l’endroit où tous les geeks vont passer le temps ? T’as rien de plus ringard ? lui demanda Penny.

— Bah, c’est grand, et il y a plein de déco sympas là-bas.

— Oui… Pour des enfants de cinq ans ! Pas pour des filles branchées et… oh c’est pas vrai…s’horrifia Penny.

— Quoi encore ? rétorqua Leonard, piqué au vif par sa réaction.

— J’ai invité personne ! » lâcha Penny, avant de courir dans son appartement.

 

Restés en plan Leonard, Howard et Raj s’entreregardèrent.

« Je comprends pas pourquoi elle a réagi comme ça, déclara Raj. Le magasin de BD c’était une super idée… 

—Oui ! Comme ma proposition de lui servir de gogo danseur pour la soirée, ajouta Howard. Franchement, quelle fille ne rêverait pas d’un homme au corps pareil ? »

 

Cette fois, Raj et Leonard évitèrent soigneusement de répondre.

« Je vais voir comment va Sheldon… » annonça Leonard à la hâte.

 

( ) ( )

 

Le soir venu, Sheldon gémit.

« Pourquoi a-t-il fallu qu’elle décide de faire ça chez elle ? »

Le regard rivé à l’œilleton de la porte qu’ils se partageaient Leonard, Howard et Raj ne lui répondirent pas.

« Oh… Un livreur de pizza ! » commenta Raj.

 

Leonard jeta un regard à son tour et se tourna vers son ami.

«  1 m 90, des pectoraux et une chemise ouverte… Je doute qu’il y ait des pizzas dans les boites qu’il transporte. »

Howard se précipita pour regarder avant de se détourner.

« Franchement, je ne vois pas pourquoi elle a fait appel à ce mec… J’aurais tout aussi bien fait l’affaire et ça ne lui aurait rien couté. »

 

Des cris d’excitations féminines s’échappèrent de l’appartement voisin, épargnant à ses amis de devoir lui répondre…

 


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