Chapitre 17 : Bouleversements


Will se leva à l'entrée de Jack, brusquement inquiet à la vue de la mine sombre qu'arborait le pirate.

« Comment va Elizabeth ? » s'inquiéta t’il.

Jack lui lança un regard ironique.

« La mère du futur Beckett va aussi bien que possible. Et certainement mieux que nous. »

Will se rembrunit et Norrington leva sa bouteille à l'adresse de Jack.

« Turner va parfaitement bien. Il a gouté aux charmes d'une putain pour fêter la nouvelle. »

Jack lui lança un regard vaguement écœuré.

« On vous a jamais dit que vous aviez des dispositions pour devenir pirate ?

- Jamais… Mais je vais y songer. » Rétorqua James.

Agacé par la passe d'armes entre les deux hommes, Will intervint.

« Que s'est-il passé ? Est-ce que tu as réussi ? »

 

Jack plissa les yeux et fixa ses compagnons de cellule. Beckett avait su pour le plan. Il savait tout depuis le début. Ce qui signifiait que malgré ses précautions, l'un d'eux l'avait trahi, peut-être même plusieurs.

« Jack ? répéta Will.

- Non ça n'a pas marché, Beckett se méfiait. » Répondit Jack sans le regarder.

Will poussa une exclamation de rage et Norrington ironisa.

« On dirait bien que nous allons encore croupir ici un bon moment. »

Un tonnerre de réactions salua sa phrase.

 

Seul Jack garda le silence. Son regard se posa sur Norrington. Depuis son arrivée l'ex officier n'avait cessé de le bombarder de questions, pourtant la chose lui paraissait impossible. Trop contraire au sens de l'honneur dont se targuait Norrington. Sans oublier ses sentiments pour Elizabeth. Avec une grimace, Jack dédaigna l'officier. Son regard tomba sur Will mais il ne s'y attarda pas. Turner était stupide certes, mais pas assez pour le trahir une seconde fois, surtout après le fiasco de son marché avec Feng.

 

Jack s'approcha de Gibbs.

« Dis-moi l'ami, combien d'hommes se sont vus récompensés d'une putain depuis que nous sommes ici ? » lui chuchota t'il.

Gibbs sursauta et le regarda, surpris.

« Bah un peu près tous capitaine.

- Donc vous avez tous eu l'occasion d'aller à la cellule du fond.

- Bah oui. »

Jack ne répondit pas et Gibbs reprit.

« Quelque chose vous tourmente capitaine ?

- Je me demandais lequel d'entre eux avait été récompensé par Beckett. » Souffla Jack.

Gibbs écarta les bras en signe d'ignorance mais Pintel répondit.

« Bah y'a Turner, il a passé plus d'une heure tout seul avec une fille avant votre retour.

- Ca oui alors, renchérit Ragetti, même qu'on pensait que c'était not' tour. »

Jack fixa les deux complices. Pintel et Ragetti. Deux hommes qui avaient fait leur preuve en matière de mutinerie.

« Turner, vous croyez vraiment ?

- Bah oui.

- On en est même sûr ! » Renchérit Ragetti avant de se taire devant le regard insistant de Pintel.

Jack plissa les yeux. Il avait compris. Il se força à sourire.

« Ne vous inquiétez pas mes amis, ce traître finira par recevoir ce qu'il mérite. »

 

Un peu mal à l'aise, Pintel et Ragetti obtempérèrent vigoureusement et Jack lui suivit du regard tandis qu'ils s'isolaient.

« Gibbs ?

- Oui capitaine ?

- Surveille ces deux-là. » Murmura Jack.

Gibbs écarquilla les yeux.

« Eux ? Capitaine vous êtes sûr ? Chuchota-t-il. Après tout il y a l'ex amiral Norrington et …

- Norrington n'est pour rien dans tout ça. »

 

James s'approcha d'eux.

« Vous êtes moins bête que je ne pensais Sparrow. »

Jack lui sourit avec ironie.

« J'en ai autant pour vous.

- Avez-vous un autre plan ?

- Pas encore. »

James sourit et se pencha vers lui.

« Faites croire que si. »

Jack recula sous son haleine et reprit une pose détachée.

« Seriez-vous en train de passer de l'autre côté ex amiral ?

- Je choisis le camp d'Elizabeth. » Murmura James.

Leurs regards se rencontrèrent, nouant l'étrange alliance qu'ils venaient de contracter.

 

()()

 

Les yeux gonflés par les larmes qu'elle avait versées durant la nuit sur la trahison de Will, Elizabeth pénétra dans la salle à manger. Sa bouche se tordit en une grimace en reconnaissant Beckett, qui, attablé, dégustait un œuf à la coque.

 

L'homme leva son regard froid sur elle.

« Bonjour Elizabeth. Je suis ravi de voir que l'indisposition qui m'a privé de votre si charmante compagnie pour le diner d'hier est à présent derrière vous. »

Elizabeth ne lui répondit pas et prit place.

« Le silence en plus ? Seigneur cette journée est décidément bénie des dieux. » se moqua Beckett.

Toujours sans un mot, Elizabeth se servit copieusement et avala d'un trait le verre de jus d'orange frais que lui proposait le majordome. Beckett la fixa et elle commença à manger méthodiquement.

« Vos yeux sont rouges, je suppose que vous avez pleuré la fin de votre grand amour prétendument éternel. » se moqua Beckett.

Elizabeth tressaillit et se fit violence pour ne pas répondre. Sans lever les yeux, elle continua son repas.

 

Beckett ne put retenir un rire.

« Si le silence est votre nouvelle arme pour me pousser à vous laisser voir Turner c'est une mauvaise idée Elizabeth. J'apprécie tellement de passer un repas sans supporter vos sarcasmes que je suis à présent tenté de vous empêcher de le voir pour de bon. »

Elizabeth releva le visage, les yeux remplis de haine.

« C'est contraire à nos accords.

- Ah me voilà rassuré, pendant un instant j'ai craint que vous n'ayez perdu votre langue. »

Furieuse, Elizabeth rejeta sa serviette et se leva.

« Restez assise et finissez votre déjeuner. lui ordonna Beckett.

- Je préfère le faire dans ma chambre.

- Et moi je veux que vous le fassiez ici. »

 

Leurs regards s'affrontèrent et Elizabeth déglutit. Elle avait envie de vomir. La nausée était si forte qu'elle s'agrippa à la table, les jointures blanches à force de serrer.

Beckett repoussa brutalement sa chaise et se précipita vers elle.

« Laissez-vous faire espèce d'idiote. » siffla t'il en glissant son bras autour de sa taille.

Elizabeth cligna des yeux et retomba mollement contre le torse de Beckett, le souffle court.

« Respirez profondément. » lui ordonna t'il.

Paniquée, Elizabeth lui fit signe qu'elle n'y arrivait pas et Beckett arracha avec impatience le corset qui comprimait sa poitrine. La jeune femme haleta et la nausée disparut comme elle était venue.

« Etes-vous juste stupide ou bien avez-vous décidé de tuer cet enfant ? » pesta Beckett.

Elizabeth lui renvoya un regard horrifié tandis qu'il s'écartait.

« Comment pouvez-vous dire ça !

- Vous vous êtes lacée jusqu'à l'étouffement ! »

Elizabeth secoua la tête.

« Mais c'est le seul moyen pour entrer dans les robes que vous m'avez imposées. »

Beckett blêmit et fixa la robe. Tremblante, Elizabeth soutint son regard et sentit avec effroi des larmes lui picoter les yeux. Non ! Elle ne pouvait pas pleurer pour une chose aussi stupide qu'une robe ! Pas devant lui ! Pourtant, malgré tous ses efforts, Elizabeth sentit des larmes brûlantes inonder ses joues.

 

Beckett la fixa longuement avant de s'approcher.

« Ne pleurez pas ! » ragea-t-il avant de la serrer contre lui.

Elizabeth étouffa un sanglot.

« Je n'arrive pas à ne pas… »

La fin de sa phrase se perdit dans ses larmes et Beckett caressa lentement ses cheveux.

« Calmez-vous… Vous allez terminer votre déjeuner et je vais faire venir la couturière pour qu'elle reprenne vos robes en attendant que vous en choisissiez de nouvelles. Prenez tout ce qui vous plait. »

Elizabeth se raidit et s'écarta de lui.

« Vous essayez de m'acheter ! Vous croyez que vos robes et vos autres colifichets réussiront à me faire oublier à quel point je vous hais et vous méprise ! Vous êtes méprisable, vous êtes une ordure ! Vous ne valez même pas la corde pour pendre un pirate !

- Elizabeth…

- Vous avez détruit ma vie ! Hurla la jeune femme en reculant. Vous m'avez forcée à passer ce marché odieux et comme si ça ne suffisait pas vous avez détruit mon bonheur avec Will ! »

 

Beckett se crispa.

« Je ne suis pas responsable de la mort de vos illusions Elizabeth. Ni de l'infidélité de votre précieux Turner. Il a eu le choix tout comme vous.

- Vous l'avez piégé !

- Est-ce si important ? » Rétorqua Beckett.

Elizabeth blêmit.

« Vous ne savez pas ce qu'aimer veut dire.

- Non Elizabeth. Vous vous trompez. Il est tellement plus facile pour vous de me rendre responsable mais votre histoire avec Turner était condamnée bien avant cela.

- Will ne m'aurait jamais trompée ! Il est bon, il est honnête, tout ce que vous n'êtes pas.

- Pas plus que vous », répondit Beckett avec calme.

 

Elizabeth pâlit un peu plus et Beckett en profita.

« Combien de temps se serait-il écoulé avant que vous ne vous lassiez de lui ? Combien avant que vous ne vous laissiez prendre par Sparrow, Norrington ou je ne sais quel raté vers lequel votre cœur si versatile vous aurait poussé ? »

Elizabeth le toisa avec horreur.

« Vous êtes odieux.

- Non ma chère je suis lucide. Continuez de vous bercer d'illusions sur votre amour perdu autant que vous le voudrez mais épargnez moi vos reproches. Vous avez choisi. Assumez donc vos actes. Vous vous êtes offerte sans que j'ai à vous forcer. N'importe quelle femme aussi amoureuse que vous prétendez l'être aurait refusé mon marché. Vous l'avez accepté. Alors maintenant je compte bien mettre tout en œuvre pour que vous le respectiez jusqu'au bout. Je ne vous laisserais pas blesser mon héritier. »

Elizabeth sentit de nouvelles larmes brûler ses paupières.

« Je ne suis donc qu'un pion à vos yeux ? Une pièce destinée à vous reproduire ?

- Il me semble ma chère que vous l'avez choisi. Je vous ai offert d'être reine mais vous me refusez votre chambre. »

 

Elizabeth s'écarta et le toisa avec le plus de mépris qu'elle le pouvait.

« Aucune reine n'accepte un fou comme roi. »

Beckett accusa l'insulte.

« Il me semble que c'est assez de métaphores pour le petit déjeuner Elizabeth. La partie est finie. Echec et mat.

- Vous abandonnez ?

- Non je gagne. Un pion ne peut blesser un Roi, même si ce dernier est fou. » répondit Beckett avant de sortir.

Elizabeth le suivit du regard tandis qu'il s'éloignait et se laissa retomber devant son assiette. La dispute lui avait fait du bien. Son cœur battait la chamade et elle brûlait d'en découdre.

« Si seulement je pouvais gagner, murmura t'elle en mangeant avec appétit son assiette, rien qu'une fois. »

 

Six jours plus tard

 

Non sans appréhension, Elizabeth s'avança dans le long couloir qui menait aux geôles. Elle n'avait pas revu Will depuis leur dispute et ses conséquences. Quand à Beckett, leur relation se cantonnait au minimum requis par la société depuis leur dernier éclat mais elle ne désespérait pas de lui river son clou une bonne fois pour toutes.

 

Will releva le visage en la voyant approcher et Elizabeth lut sa culpabilité.

« Elizabeth…

- Lizzie ! Faut qu'on parle. » S’exclama au même moment Jack.

Le regard de la jeune femme passa de l'un à l'autre. Elle déglutit. Evitant le regard suppliant de Will, elle se força à regarder Jack.

« Que se passe-t-il ?

- Beckett nous a doublé trésor. Tout repose sur vous et votre marmot. Il a fait en sorte de livrer Calypso à Jones !

- Jack ! » Protesta Will.

Elizabeth hocha la tête, résignée.

« Je ferais mon possible Jack. »

 

Le pirate détourna les yeux et Will saisit sa main avec impatience.

« Elizabeth, je suis désolé, pardonne moi, je ne voulais pas dire que tu…. »

La jeune femme le fixa et s'étonna de ne rien ressentir. Pas de colère, pas de souffrance, c'était comme si Will lui était brusquement devenu étranger.

« Je sais. Ce sera bientôt fini, d'ici six mois à peine nous serons libres. Si j'ai la chance de porter un garçon. »

Will hoqueta et Elizabeth sentit la pression de ses doigts sur les siens.

« Tu n'aurais pas dû être obligée de faire ça.

- Nous avons tous payé un lourd tribut, répondit-elle mécaniquement. Mais bientôt, cela sera loin de nous. »

Will se troubla, le cœur lourd au souvenir de sa trahison.

« Elizabeth, je t'aime… »

La jeune femme ne répondit pas et Will s'approcha des barreaux.

« Elizabeth pardonne moi, je t'en prie, je ne pensais pas ce que je t'ai dit. »

Si tu le pensais, songea la jeune femme.

« Elizabeth tu es la seule… Tu seras toujours la seule, si tu veux encore de moi. »

 

A ces mots, la jeune femme sentit son cœur flancher. C'était Will. Le Will qu'elle avait toujours connu et aimé.

« Ardemment », répondit elle.

Will baissa les yeux.

« Elizabeth, je dois te dire, t'avouer

- Non… S'il te plait Will, ne gâche pas ce moment. » Murmura-t-elle.

Leurs yeux se croisèrent et Will baissa à nouveau le sien en comprenant qu'elle savait.

« C'est l'heure Lady Beckett. » déclara Mercer.

Elizabeth étreignit une nouvelle fois la main de Will et se leva.

 

()()

 

« C'est dur hein ? » ironisa Jack.

Will lui lança un regard mauvais et le pirate sourit.

« On dirait que Lady Beckett n'ignore rien de tes actes.

- Elle a compris… souffla Will.

- Tu aimerais t'en convaincre. rétorqua Jack. Tout comme elle », ajouta-t-il pour lui-même.

 

Six semaines plus tard

 

Elizabeth rabattit la courtepointe sur elle et soupira. Une fois de plus, le sommeil la fuyait. Elle avait vu Will le matin même, pourtant, elle ne ressentait pas le manque qu'engendrait jadis chacune de ses visites. Avec un choc la jeune femme réalisa que Will ne lui manquait pas.

 

Du moins pas comme il le devrait.

 

Les semaines passaient et son corps réclamait de plus en plus d'attention. Sur les nerfs, Elizabeth effleura les pointes douloureuses de ses seins. Dans son bas ventre, elle sentit le désir couver, prêt à exploser. Pourtant elle ne réussissait pas à penser à Will, à se bercer de rêves romantiques ainsi qu'elle le faisait avant. Chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle imaginait des situations plus sensuelles les unes que les autres. Des fantasmes où Will n'avait que rarement sa place.

 

Le corps échaudé, la jeune femme se leva. Elle progressa jusqu'à la porte et hésita. Celle-ci n'était plus fermée à clef depuis qu'elle avait failli perdre l'enfant deux semaines plus tôt. Le cœur lourd, Elizabeth repoussa fermement ce souvenir douloureux. Beckett était absent cette nuit-là. Elle s'était réveillée, du sang entre les cuisses. Elle avait cogné pendant plus d'une demi-heure avant que le garde ne fasse sa ronde et l'entende. Le médecin avait déclaré sans ambages que si on l'avait appelé une demi-heure plus tard l'enfant serait mort. Depuis, Beckett laissait la porte déverrouillée.

 

Beckett... Elizabeth soupira. D'affrontements quotidiens, leur relation était passée à une froide indifférence, même si elle surprenait le lord de temps à autres en train de dévorer son ventre des yeux. La jeune femme passa une main sur ventre et soupira. Elle avait tellement peur. Peur que l'enfant soit une fille, peur de le perdre, et plus que tout, elle se sentait seule.

 

Elizabeth inspira longuement. Son corps bouillait intérieurement de se défouler. Une dispute avec Beckett ferait l'affaire. Sans plus hésiter elle ouvrit sa porte et se dirigea silencieusement vers la chambre qu'occupait le lord et anticipa avec un plaisir pervers la manière dont elle le réveillerait.

 

Elizabeth poussa la porte et s'immobilisa.

 

Le visage crispé dans le plaisir, Beckett se laissait chevaucher par l'une des jeunes bonnes qui était arrivée quelques semaines plus tôt. Ses râles résonnèrent désagréablement aux oreilles d'Elizabeth et, sans réfléchir, elle s'avança dans la pièce.

« Comment osez-vous ! »

La jeune bonne sursauta mais Beckett la retint d'une main ferme.

« Continue, lui ordonna-t-il avant de se tourner vers Elizabeth. Sortez Lady Beckett. A moins que vous ne vouliez nous rejoindre. »

Le cœur de la jeune femme se serra désagréablement et elle recula, les larmes aux yeux.

« Comment osez-vous ? » répéta-t-elle d'une voix brisée.

 

Beckett sursauta et la suivit du regard tandis qu'elle sortait de la chambre. Une fois dehors, Elizabeth s'appuya contre le mur. Son cœur lui semblait peser une tonne et elle porta une main tremblante à sa poitrine douloureuse. Des larmes irrépressibles effleurèrent ses paupières et elle gémit. Sa tête lui tournait et elle se représenta une fois le visage de Beckett alors que la fille le chevauchait.

 

Elle entendit à peine la porte s'ouvrir et cligna des yeux en voyant la jeune domestique à demi nue sortir de la chambre.

« Elizabeth, ne restez pas ainsi dans le couloir. » lui lança Beckett.

Elizabeth tressaillit et se tourna vers lui.

« Pourquoi ? Vous avez peur de quoi ? Quand je pense à tous vos discours sur la fidélité !

- Nous parlerons à l'intérieur. » Trancha Beckett en la poussant dans la chambre.

Elizabeth posa un regard sur le lit défait et cette vision décupla sa rage.

« Quand je pense que vous m'empêchez de voir Will, l'homme que j’aime, alors que pendant ce temps vous vous vautrez avec des putains ! »

 

Des larmes glissèrent sur ses joues et elle les essuya d'un geste rageur.

« Croyez bien ma chère Lady Beckett que si j'avais été informé de votre complaisance à offrir vos faveurs cette nuit, je me serais efforcé d'être disponible. » ironisa Beckett.

Elizabeth frémit de rage.

« Je ne suis pas venue pour ça !

- Dans ce cas pourquoi êtes-vous venue ?

- Pour, pour, hésita la jeune femme avant de reprendre. Comment osez-vous coucher avec cette fille ? »

Beckett sourit légèrement.

« Ma chère, comme je pensais que vous l'aviez compris, chaque homme a des désirs qu'il se doit de satisfaire. Vous m'avez interdit votre chambre avec suffisamment de fougue pour que je comprenne qu'il me fallait chercher ailleurs de quoi assouvir mes besoins. Ainsi que Turner l'a fait ave

- Ne parlez pas de Will !

- Soit… Dans ce cas Elizabeth, que faites-vous dans ma chambre en pleine nuit ? J'imagine que vous ne veniez pas m'assassiner attendu que vous n'avez pas de couteau ou autre pistolet sur vous. » Ironisa Beckett.

 

Elizabeth le regarda, interdite.

« Je ne sais pas…

- Un effort Elizabeth. »

La jeune femme soupira, le cœur lourd.

- Je me sentais seule, j'avais envie de parler et attendu que vous avez ordonné à vos soldats de m'ignorer il ne restait que vous, expliqua t'elle, sur la défensive.

- Faux…. Ce n'est pas des mots que vous cherchez… murmura Beckett avant de la pousser vers le lit.

- ARRETEZ ! Je ne suis pas une de vos putains.

- Non vous êtes ma femme ma chère et il est grand temps que vous vous en souveniez, » rétorqua Beckett.

 

Elizabeth tenta de se redresser, folle de rage, mais Beckett plaqua ses lèvres sur les siennes. Elle sentit sa langue se forcer un passage dans sa bouche tandis qu'il caressait sa poitrine. Un gémissement rauque lui échappa et elle se sentit réagir. Beckett s'écarta.

« Il ne tient qu'à vous de ne plus être seule. » lui lança-t-il avec une pointe d'ironie en glissant sa main entre ses cuisses.

Elizabeth gémit. Elle n'en pouvait plus d'attendre des caresses. Son corps la brûlait. Tremblante, la jeune femme s'accrocha à son cou et l'attira à elle avec fièvre.

« Je vous hais, » murmura-t-elle.

Beckett sourit et la bascula sous lui.

« Taisez-vous donc Lady Beckett. » murmura-t-il avant de l'embrasser.


Chapitre 16                                                                                                      Chapitre 18


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Commentaires: 4
  • #1

    Elizabeth Swann Kenway (mardi, 27 mai 2014 00:04)

    Mdrr Beckett reprend du service ! Toujours impatient quand il s'agit de le faire avec Elizabeth :P. Mais par contre, vu le comportement d'Elizabeth pour l'instant je me demande bien si ils ne finiront pas ensemble ces deux la ! :D

  • #2

    Jess Swann (mardi, 27 mai 2014 10:39)

    Ah ah qui sait.... Tu verras ^^

  • #3

    megan (dimanche, 12 octobre 2014 11:25)

    c'est vrai que ca serai bien qu'ils finissent ensemble

  • #4

    Jess Swann (dimanche, 12 octobre 2014 12:30)

    Mdrrr Beckett/Liz j'ai toujours dit que ça le faisait