Chapitre 4 : La malédiction du Hollandais Volant


Lande Irlandaise 1880,

 

Agnès avançait d'un pas pressé, le corps enveloppé d'un vêtement chaud qui ne suffisait pourtant pas à la protéger du froid qui s'était levé sur la lande. C'était une soirée lugubre, une de celles où le brouillard est roi et où les vertes collines deviennent sombres… Agnès marchait rapidement, son énervement grandissant à chacun de ses pas, agacée du comportement de Virginia qui en dépit de son statut d'aînée se comportait encore comme si elles avaient quinze ans. Elle songeait souvent que ses propres enfants étaient plus matures que sa sœur, cette dernière ne vivait qu'à travers les récits qu'elle dévorait à longueur de journée. Et cette obsession morbide qu'elle avait envers le jeune homme qui leur avait rendu visite deux fois en vingt ans !

 

Agnès se souvenait de William Turner, de son doux sourire bien propre à faire tourner les têtes des filles. Lorsqu'elle l'avait rencontré elle l'avait apprécié et s'il était revenu peut être même qu'elle aurait pu avoir envie de le connaître mieux seulement ce n'était pas le cas et le visage agréable du jeune homme lui était sorti de l'esprit aussi vite qu'il y était entré. Si seulement ça avait été la même chose pour Virginia. Songea-t-elle pour la centième fois. Avec les années elle en était presque arrivée à haïr le jeune marin qui avait contribué à farcir la tête de sa sœur d'inepties. Cette dernière avait puisé dans des économies péniblement réalisées pour poursuivre sa quête du jeune homme qui avait abusé d'elle pour lui raconter une histoire invraisemblable de malédiction et elle n'était pas sure de lui pardonner un jour.

 

Et pourtant, elle était là… Elle venait chercher Virginia qui, elle le savait, avait passé sa journée à attendre le jeune capitaine qui prétendait ne pouvoir mettre pied à terre qu'une fois tous les dix ans. Elle savait déjà que l’homme n'était pas venu sans quoi Virginia se serait fait une joie de le ramener dans la maison qu'ils partageaient avec elle.

 

Agnès gravit les derniers mètres la séparant de la falaise et plissa les yeux, s'attendant à trouver sa sœur en larmes, pleurant celui qui n'était pas venu… Elle l'avait prévenue mais comme toujours Virginia n'en avait fait qu'à sa tête…

« Virginia ? » Interrogea-t-elle d'une voix douce en s'efforçant de ne pas laisser transparaître son exaspération envers celle qui l'obligeait à quitter la douceur de son foyer et ses enfants pour venir la consoler.

Agnès fouilla la place des yeux et approcha un peu.

« Virginia ? » Appela-t-elle un peu plus fort, agacée cette fois.

 

Agnès regarda autour d'elle tout en pestant après sa sœur et vit alors le livre abandonné négligemment sur le rocher. Elle avança. C'était Les Hauts de Hurlevent…

« Virginia ? » Répéta-t-elle d'une voix qui tremblait un peu cette fois.

Sa sœur ne se séparait jamais de ce maudit bouquin qui racontait selon elle l'amour absolu, le véritable. Le livre dans les mains, Agnès le feuilleta et examina les papiers glissés entre les pages, des portraits de personnes qui lui étaient étrangères, une jeune fille très belle et coiffée d'une manière à présent désuète puis celui d'un homme au charme magnétique.

« Mais, qu'est-ce que c'est ? Virginia ?! »

Affolée cette fois, Agnès continua à lire les feuillets glissés dans le livre jusqu'à tomber sur un passage, une page qui semblait avoir été arrachée d'un livre ancien.

 

Le Hollandais Volant… Navire mythique dont le capitaine a la charge de guider les âmes des défunts, morts en mer jusqu'à leur dernière demeure… Nul ne sait s'il existe vraiment mais des marins racontent qu'une fois tous les dix ans, un éclair vert salue le retour de son capitaine dans le monde des vivants…

 

Certains prétendent que le maître du Hollandais est un marin condamné à errer parce qu'il a rompu sa mission à cause d'une femme et qu'il s'appelle Davy Jones, d'autres prétendent que la malédiction a été brisée durant la terrible bataille qui a opposé la Compagnie des Indes aux pirates (signant la fin de ces derniers ) et que le terrible Jones a péri, remplacé par un nouveau capitaine prenant à cœur sa mission et guidant les âmes des marins morts vers leur repos éternel.

 

Nul ne sait qui est le Capitaine du Hollandais Volant, ni même si ce navire existe réellement, cependant divers témoignages troublants semblent aller dans ce sens.

 

Agnès sentit ses larmes brouiller ses yeux en lisant ces mots qui semblaient tellement confirmer l'histoire absurde à laquelle Virginia croyait et elle laissa tomber le livre et son contenu au sol. Les feuilles que Virginia avait mis tant de temps et d'argent à réunir s'éparpillèrent dans les airs jusqu'à retomber vers le bas de la falaise et plongèrent directement vers les eaux sombres. Le cœur serré par un affreux pressentiment, Agnès s'approcha du bord et regarda en contre bas.

« Virginia ! » Hurla-t-elle en se laissant tomber à genoux tandis que, des mètres plus bas, les vagues léchaient le corps disloqué de sa sœur.

 

Elle resta ainsi et pleura ce qu'elle n'avait pas su voir, ce qu'elle n'avait pas compris. Les remords l'étreignirent en se souvenant de chacune des disputes qu'elle avait eues avec Virginia. Elle pensa à tout ce qu'elle n'avait jamais dit et qu'elle n'aurait jamais l'occasion de dire à sa sœur. Les larmes roulaient sur ses joues lorsque John vint la relever avant de la serrer contre lui.

« Elle a fait son choix Agnès… » Murmura-t-il en l'entraînant vers leur maison tandis que, derrière eux virevoltaient encore les feuilles que le vent poussait inexorablement vers la mer.

 

L'autre monde…

 

Virginia tremblait de tous ses membres, choquée par l'expérience qu'elle venait de vivre… Lorsque son corps était entré en contact avec les récifs acérés de la falaise il lui avait semblé que des dizaines de lames le transperçaient en même temps et que la douleur ne cesserait jamais. Mais la souffrance s'était envolée avec sa vie et elle se trouvait à présent de l'autre côté, perdue sur une barque, au milieu d'un brouillard épais avec, autour d'elle, des tas de visages inconnus lui renvoyant le reflet de sa propre angoisse.

 

Virginia n'avait plus mal nulle part, pas plus qu'elle ne regrettait son geste. Elle avait compris que seule la mort lui permettrait de rejoindre celui qu'elle aimait, celui qu'elle désirait parce que le passeur d'âme était aussi la mort elle-même. Contrairement aux autres autour d'elle qui pleuraient le souvenir de ceux laissés derrière, Virginia ramait le cœur gonflé d'espoir. Sa vie allait commencer. Les yeux plissés, elle fouilla l'horizon dépourvu de couleurs, y cherchant sa promesse de bonheur, le Hollandais Volant.

 

A la barre de son navire, Will tentait de chasser son amertume. La journée était finie et il allait effectuer dix ans de dur labeur, dix ans d'âmes à guider sans la moindre lueur d'espoir. Dix ans en mer, contre un jour à terre et tout dépendait de cette journée. Du temps où Elizabeth avait encore été en vie, Will avait tout d'abord espéré comme un fou cette journée, ne pouvant penser qu'à ça avant d'en venir à la redouter, cherchant vainement des moyens d'en reculer l'échéance. Pendant trente ans il avait agi ainsi et redouté le moment où il devrait mettre pied à terre pour serrer contre lui cette inconnue qu'il avait cessé d'aimer. Pourtant il ne s'était jamais dérobé à ce qui était son devoir, ce qu'il avait accepté lorsqu'il avait fait le choix de la prendre comme épouse. Puis Elizabeth était morte et lui avait rendu sa liberté. Il avait recommencé à attendre les escales à terre et jouit du calme des forêts jusqu'à ce qu'il croise la route de Virginia…

 

En fermant les yeux, il arrivait à voir la jeune femme telle qu'elle était le jour où ils s'étaient rencontrés et qu'elle avait chuté sur la falaise. Son sourire, sa passion, le feu qu'elle dissimulait mal. Virginia c'était le romantisme, c'était la femme qu'il aurait voulu avoir, celle qu'il avait pensé qu'Elizabeth était. Et à cause de cela il s'interdisait désormais de mettre pied à terre. Car s'il débarquait il ne pourrait résister au désir de la serrer à nouveau contre lui. Tout cela pour retrouver une étreinte, un baiser et un sourire qui lui tenaient chaud depuis dix ans et qu'il savait qu'il garderait en lui jusqu'à la fin des temps.

 

Chassant l'amertume de ce qu'il n'aurait jamais, Will se pencha sur les barques et sur la cohorte d'âmes qu'il devait accompagner jusqu'à leur repos éternel. Ils ne connaissaient pas leur chance, eux avaient eu une vie, quelqu'un à aimer, pas la solitude qui serait toujours la sienne. Son regard se posa sur les âmes sans les voir, son esprit vagabondant sur la lande écossaise à la poursuite d'une fée…

 

Virginia le reconnut tout de suite, le navire qui hantait ses rêves et sur le pont la haute silhouette du jeune homme qui ne vieillirait jamais.

« William ! » Appela-t-elle, sa voix brisant le silence du monde des morts.

Will tressaillit et tourna sa tête dans sa direction.

« William. » Répéta-t-elle plus doucement.

Le jeune homme porta la main à sa poitrine, perclus de douleur tandis que la cicatrice qui le barrait s'estompait. Ne comprenant pas ce qui se passait, William tomba à genoux sur le pont et articula avec peine.

« Papa , je, fait la monter à bord.. »

 

Will ferma les yeux, la douleur était telle qu'il n'en avait jamais connue, la peine et les frustrations de cent cinquante ans d'errance le submergèrent d'un coup tandis que Virginia faisait son apparition sur le pont et se précipitait à ses côtés. Will leva un regard émerveillé vers celle qu'il s'était juré de ne plus revoir, de ne pas faire souffrir et Virginia lui prit brusquement la main avec timidité.

« William. »

Malgré la douleur, il leva ses yeux vers elle. Il retrouva la jeune fille qu'il connaissait et dont il avait emporté le souvenir et son visage se teinta d'incompréhension.

« Je n'ai pas pu vous oublier…

- Virginia. Murmura Will en sentant une étrange chaleur se répandre dans son corps, une chaleur telle qu'il n'en avait pas connu depuis plus d'un siècle.

- Je devais vous parler William, je ne supportais pas de ne plus jamais vous revoir. »

 

Will avait envie de rire et de pleurer tout à la fois. Comme dans un rêve, il la prit dans ses bras. Il ne savait pas comment une telle chose était possible mais Virginia était là et ses lèvres s'emparèrent des siennes en un baiser fiévreux alors que dans sa poitrine à présent vierge de toute cicatrice, son cœur se remettait à battre. Virginia, elle, se sentait enfin complète, heureuse, plus qu'elle ne l'avait jamais été durant sa vie et ses bras se resserrèrent autour du cou de celui qu'elle était allée rejoindre jusque dans la mort. Pour eux le temps semblait s'être arrêté.

 

Un violent éclair vert mis fin à leur baiser et Will frémit en reconnaissant Calypso. La déesse qu'il n'avait jamais revue depuis sa libération avança vers le couple tout juste réuni et grimaça à l'adresse de Virginia.

« Ainsi donc c'est toi… Toi qui, fidèle jusque dans la mort et au-delà à ton amour, vierge de toute étreinte charnelle comme de pensées infidèles va libérer le capitaine du Hollandais Volant et me forcer à trouver un autre passeur d'âmes. »

 

Will fronça les sourcils et sentit pleinement son cœur battre dans sa poitrine, vivant.

« Que voulez-vous Calypso ?

- Tu es libre William Turner… Tu peux rejoindre la terre et y vivre jusqu'à ton jugement dernier. La malédiction est brisée, le sort qui t'enchaînait à ce navire est rompu. »

Will la fixa un moment. Puis, le doute l'étreignit, lui serrant le cœur et il se tourna vers Virginia qui paraissait aussi perdue que lui. 

« Qu'avez-vous fait ! Virginia pourquoi êtes-vous ici ! » S'écria-t-il fou d'inquiétude.

Calypso ne laissa pas à la jeune femme le temps de répondre.

« Elle s'est tuée pour te rejoindre. Elle trouvait sans doute le monde un peu moins brillant sans toi. » Se moqua-t-elle.

 

Virginia les regarda tout deux sans comprendre ce qui se passait tandis que Will la fixait, une expression de joie et de remords mêlés sur le visage.

« Je ne comprends pas. Balbutia Will

- Vois-tu William. Il existe un moyen de briser le sort qui lie le capitaine du Hollandais Volant à son navire. S'il trouve une femme qui l'aimera assez pour lui rester fidèle jusqu'à la mort et au-delà alors la liberté lui est rendue… Expliqua Calypso

- Mais, Elizabeth est morte et je n'ai pas été libéré, pourtant je sais qu'elle a passé sa vie à m'attendre. » Objecta Will qui ne comprenait plus.

 

La déesse éclata de rire

« N'as-tu donc rien appris William ? La fidélité d'Elizabeth n'était rien… elle n'était que charnelle. Son cœur. Se moqua Calypso en portant la main à sa poitrine. Son pauvre petit cœur meurtri ne t'appartenait pas. Il ne t'a jamais appartenu. Il ne battait que pour Jack Sparrow. Toute sa vie elle a lutté contre le désir, contre ses sentiments. Elle a préféré remplir son devoir d'épouse et assumer son choix mais son sacrifice a été inutile. Seul un amour véritable peut libérer le Capitaine du Hollandais Volant. Un amour comme le sien. » Conclut-elle en désignant Virginia.

 

Will ferma les yeux et admira le profil de celle qu'il aimait depuis le premier jour sans s'expliquer comment cette chose était possible. Le regard emplit d'espoir, plus sûre que jamais d'avoir fait le bon choix, Virginia lui sourit.

« Ainsi, une chance nous est donnée. Murmura Will avec tendresse en prenant la jeune fille contre lui.

- Non William. Si tu es libre de rejoindre les vivants, elle va à présent partir pour sa dernière demeure, là où tu as guidé tant d'âmes. Là-bas elle aura toujours vingt ans à peine, elle sera telle que ton amour pour elle a éclos. »

Will blêmit.

« Enfin William. Tu n'as donc pas compris ? Tu as pourtant vu Jack là-bas, lorsqu'il a retrouvé Elizabeth ? Contrairement à toi ce n'est pas une vieille femme qu'il a vu venir vers lui mais la jeune fille qu'il avait sauvée de la mort il y a si longtemps à Port Royal parce que le plus amusant dans tout ceci c'est que ta jeune libératrice a raison. Jack l'aimait, il l'a toujours aimée même s'il a refusé de l'admettre durant des années et ne l’a reconnu qu'une fois qu'il était trop tard pour eux dans cette vie. Son âme l'a attendue et n’a trouvé le repos qu'une fois qu'elle l'a rejoint

- C'est cruel. Murmura Virginia

- C'est la vie qui est cruelle, pas moi…Déclara Calypso. A présent William tu dois partir. »

 

Will sentit son cœur, ce cœur qui ne battait plus en lui depuis des années s'affoler en comprenant que partir signifiait abandonner Virginia, ne plus jamais la revoir. Vivre en espérant mourir pour, comme Jack l’avait espéré avant lui, la serrer quelques brèves secondes contre lui avant de disparaître à jamais.

« Non…

- Qu'as-tu dit ?

- Je ne veux pas de cette liberté que vous m'offrez. Reprenez la. »

Calypso le dévisagea, les yeux brillants

« Le sacrifice de celle-ci sera donc inutile ? Quelle tristesse…

- Vous dites que vous devez chercher un nouveau capitaine. Je suis volontaire. Je vous offre mon âme si en échange Virginia peut rester sur ce navire…Déclara calmement Will en serrant la main de Virginia

- Tu m'offres ton âme dis-tu ? Esclave de ce navire durant des siècles. Jusqu'à la fin du monde et au-delà … Es-tu sur de toi William Turner ? »

 

Virginia serra la main de Will et l'attira à elle

«  William non. »

Il caressa doucement la joue de la jeune fille qu'elle était à ses yeux

« Vous avez fait votre choix Virginia. Laissez-moi faire le mien. Murmura-t-il avec tendresse avant de se tourner vers Calypso. Acceptez-vous mon offre ? Une éternité de servitude en échange de l'âme de celle que j'aime … »

Calypso ferma les yeux un instant et retrouva elle aussi d'autres souvenirs, un autre temps, un autre lieu, un autre capitaine dont la haine avait vaincu l'amour. Troublée, elle reprit d'une voix douce, celle qui était celle de la femme qui avait aimé Davy Jones..

« J'accepte ton offre William Turner. Cette femme est tienne et libre de rester sur le Hollandais Volant à tes côtés si elle le souhaite… »

Virginia se tourna vers Will et plongea dans son regard sombre

« Je le veux Will… Une éternité auprès de toi, si tu veux de moi… »

Will lui répondit, la fixant avec intensité.

« Plus que tout au monde. »

Calypso sourit avec tristesse et s'approcha de Will

« Très bien Capitaine Turner. » Dit-elle simplement en plongeant un couteau dans la poitrine du jeune homme.

 

Le monde se mit à tourner autour de Will, qui tomba à nouveau à genoux, le cri de terreur de Virginia se perdant alors qu'il sombrait dans l'inconscience

« Le cœur du Capitaine appartient au Hollandais. Ainsi l'a voulu Davy Jones. » Expliqua gravement Calypso en ressortant le cœur battant du jeune homme de sa poitrine pour le placer dans le coffre qui attendait son sinistre contenu avant de disparaître dans une lueur verte.

 

Will battit des paupières, les membres douloureux, sa poitrine le brûlant comme la première fois.. Il reconnut le décor familier de sa cabine et un instant la peine le submergea en pensant que ce n'était qu'un rêve cruel…

«  William, tu es réveillé. J'ai cru qu'elle t'avait tué. » Dit Virginia en pleurant.

 

Will la laissa le prendre dans ses bras, ses larmes salées comme l'océan glissèrent sur son visage et il finit par lui rendre son étreinte, émerveillé de la sentir contre lui. Leurs bouches se soudèrent tandis qu'il renversait à son tour la jeune femme sur le lit, semblant ne pas pouvoir se rassasier de celle qu'il avait tellement attendu.

« Virginia… Je t'aime

- Je t'aime aussi… si tu savais à quel point je t'ai espéré. » Murmura-t-elle en réponse

Will plongea dans son regard et lut ce qu'il n'avait jamais réussi à trouver dans celui d'Elizabeth, la certitude, la foi infaillible, la promesse que leur histoire ne finirait jamais, et pour la première fois depuis longtemps des larmes de bonheur roulèrent sur ses joues.

 

 


Chapitre 3                                                                                                            Epilogue


Écrire commentaire

Commentaires: 0