Epilogue


Quelques semaines plus tard….

 

Tezcatlipoca avait attendu cet instant durant des siècles. Il considérait que les vengeances les plus savoureuses étaient celles dont l'origine était si lointaine que celui ou celle qui en était la victime en ignorait jusqu'à l'existence même. Bien sur, il n'avait pas pu réaliser sa première idée, à savoir faire de Jack Sparrow le monstrueux capitaine du Hollandais Volant, le regarder se pervertir peu à peu et prendre la place de Davy Jones. Il avait du paraître se soumettre à la volonté de Tia Dalma, sa prêtresse et laisser Jack maître de son destin. Mais Tezcatlipoca savait qu'il avait suffisamment modelé le destin du pirate pour que ce dernier finisse par en venir exactement là où il le voulait. Avec un sourire pervers, Tezcatlipoca, maître des destinées humaines, se tourna vers son miroir et observa les pièces qu'il avait mis des siècles à disposer. Il ne pouvait pas perdre. Jamais.

 

Quelque part en mer…

 

Le Black Pearl, que Jack avait tant cherché durant toutes ces années se balançait mollement sur les eaux sombres des Caraïbes. Ses voiles étaient aussi noires que l'âme des damnés qu'il convoyait depuis maintenant une décennie. Sur le visage de chacun des marins, des profanateurs aurait dit Tezcatlipoca, se lisait la tristesse et l'aigreur d'une faim jamais assouvie, d'une soif que rien n'étanchait, d'un désir qu'aucune femme ne parvenait plus à éveiller. Sur le pont, le Capitaine Barbossa traînait sa jambe et redoutait la tombée de la nuit sans oser l'avouer. En effet, les rayons traîtres de la lune les faisaient apparaître tels qu'ils étaient devenus depuis qu'ils avaient découvert puis dilapidé le trésor de la Muerta, des morts vivants, des squelettes ambulants morts à l'intérieur comme tous leurs désirs, mais incapables de mourir comme de vivre.

 

Les premiers temps avaient été euphoriques, glorieux, ils avaient dépensés sans compter avant de réaliser que plus ils dilapidaient le trésor de la Muerta, moins ils parvenaient à assouvir leurs désirs. Alors, cherchant à comprendre ce qui leur arrivait, ils étaient retournés sur la Muerta et au fond de la grotte ils avaient découvert une partie de la vérité sur l'or de Cortès. Ce dernier portait malheur à ceux qui osaient le voler et les transformait peu à peu en morts vivants. Ils devaient rendre le trésor, toutes les pièces s'ils voulaient briser la malédiction. Ainsi avaient-ils passé une année entière à réunir les pièces, chacun tentant de se rappeler de l'endroit où il avait dépensé son or. Sauf Bill le Bottier. Ce dernier n'avait jamais parlé, prétendant qu'ils méritaient d'être damnés pour ce qu'ils avaient fait à Jack Sparrow. La seule chose qu'ils savaient était que Bill Turner avait envoyé la pièce en souvenir à sa femme et son enfant mais nul ne savait où ils résidaient ni même leurs prénoms. Finalement, exaspéré par le mutisme du Bottier, Barbossa lui avait attaché un boulet de canon aux pieds avant de l'envoyer par le fond, décidant de chercher la pièce sans lui.

 

Une autre année les avait mis sur la trace d'une sorcière que Barbossa avait fini par aller voir avec beaucoup de réticences. Tia Dalma, c'était son nom, leur avait révélés plusieurs choses. Tout d'abord chacun des hommes qui avaient profané le trésor aztèque devait payer l'affront en versant son propre sang sur les pièces, ce qu’ils s'étaient empressés de faire. S'était alors posé un second problème à Barbossa lorsqu'il avait compris qu'il aurait non seulement besoin de la pièce de Bill le Bottier mais aussi de son sang. Une fois de plus, Tia les avait mis sur la voie en leur révélant que le sang de la descendance de Bill pouvait aussi lever la malédiction, ce qui avait ôté un grand poids à Barbossa qui avait complètement oublié où il avait abandonné Bill à son triste sort et se voyait mal écumer tous les fonds marins pour retrouver l'insupportable Bottier.

 

Ainsi, ils avaient remué ciel et terre pour retrouver la dernière pièce qui leur permettrait de briser la malédiction. Ils avaient pillés et ravagés les navires qui avaient eu le malheur de tomber sous le feu de leurs canons, amassant un véritable trésor qui leur assurerait une vie confortable dès qu'ils seraient en mesure d'en jouir. L'île de la Muerta était devenue leur caverne au trésor et leur unique port d'attache, dévorés qu'ils étaient par la malédiction de l'or aztèque. Une seule fois durant les dix années ils avaient cru toucher à leur but. Sentant dans leurs veines l'appel de l'or maudit ils avaient massacré un navire provenant d'Angleterre sans succès, sans parvenir à trouver la pièce et l'enfant qui la portait. Depuis, ils erraient sans relâche sur les flots, attendant l'appel de l'or maudit, prêts à tout pour recouvrer leur liberté et leur vie.

 

Le bayou

 

Penchée sur ses pinces de crabes, Tia Dalma tentait une fois de plus de percer les secrets du destin et des desseins de Tezcatlipoca. Elle n'avait jamais oublié sa rencontre avec l'homme que Jack Sparrow avait cherché durant des années, et l'arrogance mêlée de cruauté qu'il dégageait. Tezcatlipoca lui avait envoyé Hector Barbossa en lui donnant les réponses aux questions que le pirate avait posées. Ainsi, elle avait obéi sans connaître les implications exactes de son acte et lancé Barbossa et sa horde de sauvages sur les traces de l'enfant de Bill Turner.

 

Elle ne pouvait plus se permettre de discuter les ordres du dieu, elle avait eu sa faveur, et durant cinquante ans elle était à présent tenue d'obéir. Tia caressa du doigt les arcanes du destin et chercha à voir ce qui attendait Jack dans ce lieu où Tezcatlipoca avait envoyé le pirate. Elle soupira en songeant au compas qu'elle avait réparé, elle avait compris en voyant Jack que Tezcatlipoca l'avait empêché durant des années de parvenir jusqu'à elle pour lui demander de s'occuper de l'objet sans pour autant connaître les motivations du dieu à retarder ainsi le moment de renvoyer Jack vers son destin. Les perceptions une fois de plus brouillées, Tia Dalma repoussa loin d'elle les pinces inutiles et se résigna à attendre le retour de Jack ainsi que Tezcatlipoca le lui avait annoncé.

 

Londres….

 

Cutler Beckett réajusta son col avant de pénétrer dans le salon du ministre royal. Ses mains tremblaient d'émotion à la pensée de la nouvelle que ce dernier allait peut être lui annoncer et qu'il avait espérée pendant tellement d'années. Cutler se décida finalement à entrer et s'inclina devant le ministre, regrettant que sa sœur Margaret ne soit pas là pour assister à ce qui allait sûrement être son triomphe. Lorsque le ministre se tourna vers lui, Cutler Beckett sut qu'il avait réussi et que les efforts de toute une vie de dur labeur allaient enfin être couronnés de succès.

 

Le ministre lui désigna un siège. Cutler prit place sans un mot et attendit que l'autre parle.

« Vous n'êtes pas sans savoir que Lord Monk a décidé d'abandonner ses fonctions au sein de la Compagnie… »

Cutler, les mains moites, hocha la tête en se souvenant que son ancien supérieur avait réussi à se hisser très haut dans la hiérarchie complexe de la Compagnie des Indes. Le ministre le fixa un moment avant de reprendre d'une voix un peu incertaine.

« Vous l'avez bien connu n'est-ce pas ? »

Cutler, le regarda, pris au dépourvu par l'incongruité de la question. Un instant la déception qu'il ressentait se peignit sur son visage.

« Pas tellement Sir. »

Le ministre sembla surpris par sa réponse et reprit alors d'un ton incertain.

« Alors c'est de son fils peut être dont vous étiez proche ? Avant son départ pour les Indes ? »

 

Cutler secoua négativement la tête, ne comprenant pas où l'autre voulait en venir ni pourquoi il s'entêtait à lui parler des Monk alors qu'il avait caressé l'espoir d'obtenir une juste promotion. Le ministre le fixa bizarrement avant de reprendre.

« Bref…. Donc il apparaît que Lord Oliver Monk ne souhaite pas revenir en Angleterre pour reprendre la charge exercée par son père à la tête de notre bureau londonien. Selon lui, sa femme et lui se trouvent fort aise d'élever leur fille dans cet endroit. » Précisa le ministre avec une grimace qui montrait clairement ce qu'il pensait de la chose.

 

Cutler le regarda, un peu perdu, il ne comprenait pas en quoi il était si important qu'il connaisse les détails domestiques des Monk. Il n'avait pas vu Oliver Monk depuis des années, depuis la mort de Margaret en fait. En effet, le jeune homme, dont il n'avait jamais été un intime, s'était marié quelques semaines après l'enterrement de sa sœur puis était parti avec sa jeune épouse vers les Indes lointaines. La voix du ministre le tira de ses réflexions.

« …. Il a donc suggéré votre nom et proposé votre anoblissement. »

 

Cutler sursauta brutalement à la dernière phrase, l'air confus. Le ministre leva les yeux au ciel, le prenant probablement pour un parfait abruti.

«  Quand pensez-vous être en mesure de commencer vos fonctions ?

- Je, dès que ma présence sera requise. Bredouilla Cutler qui ne savait plus de quoi l'autre parlait.

- Bien sûr il reste la question de l'anoblissement. Nous ne pouvons pas confier les rênes de notre bureau à un roturier, vous le comprenez bien.

- Oui. » Répondit Cutler, la bouche sèche.

 

Le ministre se leva et leur servit un cognac à tous deux avant de tendre des lettres de marque à Cutler qui les prit en tremblant.

« Je ne sais pas comment vous avez fait Lord Beckett mais votre avenir au sein de la couronne est assuré désormais. Vous pourrez remercier Lord Monk, vous n'étiez pas le candidat auquel j'avais pensé pour ce poste, principalement en raison de votre naissance. Cependant j'ai vu vos états de service et je suis persuadé que vous saurez servir les intérêts du royaume. »

 

Un sourire heureux se peignit sur le visage de Cutler tandis qu'il réalisait qu'il avait atteint un des buts qu'il s'était fixés. Il était devenu Lord, il ne savait pas pourquoi Lord Monk l'avait si chaleureusement recommandé mais ça n'avait pas d'importance. Il avait réussi et peut être allait-il enfin atteindre l'autre but qu'il s'était fixé. Retrouver Jack Sparrow et lui faire payer le mal qu'il avait fait.

 

Avec un sourire, le nouveau Lord trinqua avec le ministre, ignorant que sa sœur avait payé de sa vie pour qu'il en arrive là.

 

Abbaye de Westminster….

 

Thomas Mollet remonta fièrement l'allée centrale, avec à son bras sa fille Eléna. Le couple lança un regard rempli d'affection à la mère de la jeune femme, Karolina. Cette dernière pleurait déjà en regardant sa fille se marier. Certes Eléna n'était plus une jeune fille depuis quelques années mais Thomas et elle avaient tenus à ce que l'homme auquel ils donneraient leur précieux joyau soit promis à une belle carrière. Finalement leur choix s'était porté sur David Mercer, un homme plus âgé, plus mur qui travaillait pour la Compagnie des Indes et dont l'ambition ravissait Karolina. Sa fille franchirait les échelons sociaux, elle en était sure ! Déjà il apparaissait que David allait bientôt rejoindre le tout nouveau directeur du bureau de Plymouth, Lord Beckett, une sorte d'arriviste, pour devenir officiellement son bras droit, et pour officieusement surveiller le jeune homme qui ne devait son poste qu'à la faveur d'un puissant. Karolina espérait bien à terme voir David devenir Lord Mercer et supplanter ainsi son supérieur. Avec un sourire attendri, elle chassa ses rêves de grandeur pour se concentrer sur sa fille.

 

Eléna était radieuse, la blancheur ivoire de sa robe mettait en valeur sa carnation d'espagnole et sa silhouette épanouie. Au moment de prononcer le oui qui la lierait à David jusqu'à ce que la mort les sépare, Eléna se tourna vers ses parents et les fixa de ses incroyables yeux verts qui avaient toujours étonné son entourage. Karolina grimaça en les voyant, elle se rappelait trop bien le père de la petite fille, son mari Grant … Elle n'avait jamais su ce qu'il était advenu de l'homme qu'elle avait quitté il y avait si longtemps de cela à Port Royal. Alors que son gendre enlaçait sa nouvelle épouse, Karolina eut un pincement au cœur en songeant qu'elle n'assisterait jamais au mariage de son fils, elle ne savait même pas ce que Jack était devenu. Sans doute un minable forgeron à l'image de son père, songea t’elle en soupirant tristement.

 

La main de Thomas étreignit la sienne la sortit de son chagrin.

« Tu as eu raison de faire ça Karolina. Regarde comme notre fille est heureuse à présent. Jamais ce bonheur n'aurait pu être possible pour elle à Port Royal. » Murmura Thomas, devinant ce qui la tourmentait.

Karolina lui sourit doucement et se laissa embrasser par l'homme pour lequel, des années plus tôt, elle avait tout quitté puis regarda sa fille sourire gracieusement à leurs invités. Après tout peut être qu'un jour, le destin lui rendrait Jack songea-t-elle avant de se lancer à son tour dans la foule mondaine et rieuse qui tenait à la féliciter pour avoir si bien marié sa fille.

 

Le Hollandais Volant

 

Bill le Bottier, qui avait jadis été Bill Turner travaillait sans relâche. Contrairement aux autres hommes d'équipage, son corps n'était pas encore couvert de végétation marine ou de coquillages. Pourtant il était lui aussi maudit et sa malédiction était double. Lorsque Barbossa l'avait projeté au fond de l'océan, il s'était trouvé écrasé par la pression marine, incapable de mourir à cause de la Muerta mais incapable de vivre à cause de la douleur. Alors, attirés par sa souffrance, étaient arrivés Davy Jones et son navire maudit, lui proposant de le libérer contre cent ans de services. Bill n'avait rien à perdre, il avait accepté, sachant que si un jour Barbossa levait la malédiction de la Muerta, il lui resterait celle du Hollandais Volant et l'accord qu'il avait passé avec Jones. Mais le vieux marin s'en moquait. Rien ne le rattachait à la terre, il avait eu un fils mais ne l'avait pas connu. Il avait fait son choix depuis bien longtemps et son seul et unique amour était l'océan. Avec un lent sourire, Bill continua son travail, prisonnier à jamais de son choix…

 

Port Royal, Caraïbes….

 

Jack mit pied à terre sans savoir pourquoi le compas l'avait guidé jusqu'à cette ville qu'il haïssait. Il fit son entrée dans le port tandis que le misérable esquif qui l'avait aidé à venir jusqu'ici sombrait, comme si son destin était de rester à Port Royal. Jack observa autour de lui tandis que tous le regardait avec surprise. Personne ne pouvait reconnaître dans le pirate déguindé le gamin qui rêvait sur port près de vingt ans auparavant. Jack rouvrit discrètement son compas et attendit que ce dernier le guide vers ce qu'il désirait le plus au monde.

 

Il se dirigea ainsi d'une démarche presque assurée vers le port, il entourloupait les soldats, cherchant à s'emparer d'un navire de la Navy qui sans doute lui permettrait de rattraper enfin son Pearl, lorsqu'il vit une femme tomber des remparts. Jack se leva et sentit au fond de lui qu'il devait la sauver. Sans réfléchir, il plongea jusqu'au fond de l'océan pour chercher la jeune imprudente. Il la remonta lentement à la surface, son corps inerte reposant contre le sien. Jack creva la surface et reprit une lourde respiration avant de plonger à nouveau, pestant contre cette mode qui alourdissait les filles. Il la débarrassa de la splendide robe qui la couvrait avant de la déposer sur le ponton.

 

Jack sourit en découvrant une fille d'une vingtaine d'années à peine, jolie. Mais qui ne respirait pas. Sans hésiter, il lui arracha son corset et vit avec satisfaction les couleurs revenir sur le visage de la jeune fille devant l'air médusé des soldats.

« Vous ne connaissez pas les femmes de Singapour ? » Demanda Jack avec un sourire avant d'apercevoir ce qui ornait le décolleté de la jeune fille.

 

Une pièce. Et pas n'importe laquelle, une pièce qui ressemblait à s'y méprendre aux gravures dépeignant celles de la Muerta.

 

« Où avez trouvé ça ? » Demanda Jack, la pièce entre ses doigts crasseux et le regard rivé à celui de la jeune fille.

Cette dernière n'eut pas le temps de lui répondre qu'une lame se posait sur la gorge de Jack qui recula, cherchant déjà une échappatoire.

« Jack Sparrow. » Annonça l'homme qui semblait être le Commodore Norrington

Jack soupira, il se laissa mettre les fers aux poignets et son regard suivit le trajet que faisaient ses affaires. Il cherchait une solution lorsqu'à sa grande surprise la jeune fille s'interposa.

 

Courageux, songea Jack en glissant ses fers autour de son cou pour la forcer à se rapprocher de lui. Jack la tourna sans ménagement vers lui et rencontra de plein fouet un regard hardi, furieux mais pas apeuré. Jack lui sourit, et savoura le contact de son corps juvénile contre le sien.

« Elizabeth…

- Miss Swann ! »

 

Jack sourit tandis qu'elle bouclait sa ceinture avec hargne et savoura la jalousie peinte sur le visage du Commodore. La jeune fille était si proche de lui qu'il aurait presque pu lui prendre un baiser, mais il ne le fit pas.

 

Un jour ce serait elle qui le supplierait de l'embrasser, songea-t-il sans raison avant de filer.

 

Quelques heures plus tard….

 

Elizabeth Swann se laissa déshabiller par sa servante, l'esprit tout entier occupé par la journée qu'elle venait de passer. Le pirate qui l'avait sauvée puis menacée était en prison, lui avait dit Norrington. La jeune fille regarda une dernière fois par la fenêtre avant que la servante ne mette les persiennes. La main sur le médaillon qu'elle avait jadis volé au charmant William Turner, Elizabeth regarda la mer et les navires qui approchaient lentement. Elle rêvait de partir un jour à l'aventure, la vraie et non celle qu'elle lisait dans les livres. Elle soupira en songeant à la demande en mariage de Norrington et à tout ce que cette dernière signifiait, pour elle, pour sa liberté et pour le jeune Will Turner pour lequel son cœur battait en secret. Finalement la jeune fille s'écarta à regret mais garda jusqu'à la dernière seconde son regard sur cet horizon qui l'attirait tant….


FIN



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Commentaires: 2
  • #1

    MissMay1994 (vendredi, 09 mars 2012 00:00)

    magique récit:) bravo

  • #2

    JessSwann (vendredi, 09 mars 2012)

    Merci beaucoup Miss May :)

    Comme indiqué dans la présentation, il y a une suite, c'est vraiment une "saga" :)