Chapitre 2 : Dernière chance


Dans la geôle, Will serra les poings, fou de rage et de désespoir à la pensée de Beckett posant ses mains sur Elizabeth. Il jeta un regard sombre en direction de Jack et approcha.

« Tu ne t'en sortiras pas comme ça Jack. »

Le pirate ouvrit un œil et le toisa.

« Je veux savoir. Qu'a dit Beckett ? »

Jack observa Will tandis que ce dernier se tenait devant lui, le visage tendu.

« Tu ne vas pas me laisser tranquille, hein …

- Pas tant que tu ne m'auras pas répondu. Qu'est-ce que t'a dit Beckett ? »

Jack soupira lourdement.

« Il a dit qu'il voulait Elizabeth parce que JE la voulais. Satisfait ? »

Will blêmit et se troubla.

« Est-ce que c'est vrai ?

- Quoi ? Bien sûr que c'est-ce qu'il m'a dit ! Pourquoi tu ne me crois jamais ? »

 

Will inspira longuement pour se calmer.

« Ce qu'il a dit. Sur Elizabeth et toi. Est-ce que c'est vrai ? »

Un léger sourire échappa à Jack.

« Quelle importance maintenant ?

- Ça en a pour moi. » Répondit Will.

Les deux hommes échangèrent un long regard puis Will redemanda.

« Est-ce que tu es amoureux d'elle ? »

Jack grimaça et leva les mains en signe de protection.

« Ne t'enflamme pas petit ! Et dois-je te rappeler que c'est Beckett qui te souffle la donzelle sous le nez ?

- Ça ne répond pas à ma question. Répondit Will. Est-ce que tu aimes Elizabeth oui ou non ? »

La grimace de Jack s'accentua.

« Ça dépend des moments. » ironisa-t-il.

 

Will ferma les yeux pour masquer le choc que lui causait la nouvelle. Pourtant, il n'était pas surpris. En revanche…

« Alors comment peux-tu rester là sans rien faire ? »

Jack sourit à nouveau.

« Tu proposes quoi ? Que nous nous battions jusqu'à la mort pour la sauver puis que nous nous battions encore pour la prendre ? »

Will se força au calme.

« Jack. Nous ne pouvons pas la laisser entre les mains de Beckett.

- Et pourquoi donc ? Crois-moi petit, Elizabeth est plus en sécurité avec Beckett que sur les flots. Tout comme nous tous. » Répondit calmement Jack en fermant les yeux.

 

Will lutta contre une nouvelle bouffée de haine et l'observa.

« C'est la seconde fois que tu dis ça. Il me semble que tu nous dois des explications. A tous. »

Jack ouvrit un œil et croisa les regards circonspects de l'équipage.

« Oh, je vois… » Murmura-t-il.

Will sourit désagréablement et se pencha sur lui.

« Nous t'écoutons Jack.

- Oui, on vous écoute. » Répéta Pintel.

Ragetti lui adressa un sourire et les deux compères rirent nerveusement. Jack leur lança un regard méprisant puis toisa Will.

« Pour un homme qui conclut des alliances tu parais fort mal renseigné sur ce que veulent tes amis.

- Beckett n'est pas mon ami.

- Mais Feng si. Beckett lui a cédé une chose dont il ne soupçonne même pas la valeur. »

 

Will plissa le front. Il avait beau faire, il ne voyait pas …

« Une femme… susurra Jack.

- Tia Dalma ? »

Jack sourit ironiquement.

« Tia Dalma. »

Will le regarda sans comprendre.

« Et alors ? Ce n'est qu'une sorcière….

- Et la prison humaine de Calypso. Celle que le premier Tribunal de la Confrérie a emprisonnée. Feng a toujours pensé que c'était une erreur. Mais, maintenant dis-moi Will. A ton avis quel sera le premier vœu de Calypso une fois libre mmm ? »

 

Will blêmit.

« Se venger de ceux qui l'ont enfermée ? » suggéra Ragetti.

Tous se tournèrent vers lui, l'air surpris.

« Parfaitement. Releva Jack. Alors maintenant William je pense que même toi tu es capable de comprendre pourquoi nous serons plus en sécurité à terre lorsque cette chose arrivera. »

Will se rembrunit.

« TU seras plus en sécurité Jack. Moi je ne suis pas un pirate. Et Elizabeth non plus.

- Passons sur le fait que tu te fais des illusions sur cette chère Elizabeth. Crois-tu que Calypso fera la moindre différence ? Tous les pirates qui auront le malheur de se trouver sur les flots à l'instant de sa libération seront détruits et ceux qui les accompagnent avec. »

 

Will se troubla.

« Mais si nous délivrons Elizabeth, nous pourrions ensuite empêcher Feng de la libérer et alors…

- Et alors rien du tout Will. Si tu t'étais mieux renseigné avant de conclure un accord avec Feng aucun de nous n'en serait là. Mais tu n'as jamais su négocier. Tu devrais prendre exemple sur Elizabeth, elle est championne dans ce domaine. »

Cette fois Will se jeta sur le pirate, fou de rage.

« Will ! Arrête ! Je t'en prie arrête »

 

Le jeune forgeron s'immobilisa et se retourna. Son cœur rata un battement et il se précipita vers la porte de la cellule

« Elizabeth ! »

La jeune femme lui opposa un visage fermé et Will laissa retomber ses mains.

« Elizabeth. Qu'est-ce que tu as fait ? »

Jack se leva et s'approcha des barreaux. Le regard de la jeune femme passa de l'un à l'autre.

« Je n'ai pas beaucoup de temps.

- Beckett dit que tu as négocié le bateau de Jack. » S’insurgea Will.

La jeune femme baissa les yeux.

« C'est vrai… Il, Will je t'en prie, ne résiste pas.

- Quoi ? »

Gênée, Elizabeth baissa les yeux.

« Beckett, il, il a dit un fils. Si je lui donne un fils il nous laissera partir.

- Quoi ! Ragea Will. Tu ne vas pas faire ça, Elizabeth je préfère mourir plutôt que de te savoir avec lui.

- J'ai fait mon choix » répéta la jeune femme d'une voix morne.

 

Jack la dévisagea avec attention.

« C'est ça, c'est pour ça qu'il a dit que vous lui avez juré d'être à lui. »

Elizabeth rougit mais soutint son regard.

« Quoi ? » demanda Will, aveuglé par la rage.

Les regards de Jack et d'Elizabeth se nouèrent un bref instant et la jeune femme reprit d'une voix mécanique.

« Je suis juste venue vous demander de ne pas bouger. Nous serons bientôt à Port Royal. Lord Beckett a dit que je pourrais venir vérifier les conditions de votre réclusion. »

Will secoua les barreaux.

« Elizabeth ! Regarde-moi ! Ne fait pas ça. »

Les yeux remplis de larmes de la jeune femme se posèrent sur lui.

« Pardonne-moi Will » souffla-t-elle.

 

Le jeune homme s'apprêtait à répondre mais Jack le retint par l'épaule.

« Nous allons suivre votre plan Lizzie. » annonça-t-il en soulevant légèrement son chapeau.

Elizabeth lui adressa un regard rempli de gratitude puis Mercer la tira en arrière. La visite était terminée.

 

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Assise dans sa cabine, Elizabeth ne bougeait pas. Elle en était incapable. Le regard blessé de Will la hantait. Un regard qui signifiait qu'il ne comprenait pas cette nouvelle trahison. La jeune femme poussa un gémissement étouffé à cette idée. Trahir ou mourir, où était le choix ?

 

Elle-même préférerait mourir plutôt que de partager la vie de Beckett mais il y avait Will, Jack, Gibbs, tellement de vies qui dépendaient de sa décision. Elle ne pouvait pas les oublier. Elle ne pouvait pas choisir de les sacrifier pour se sauver elle-même. S'il n'y avait eu aucun espoir, elle aurait choisi la mort sans hésiter. Mais, une fois le fils offert à Beckett ils seraient libres. Libres d'oublier et de s'aimer. Elle ne pouvait pas renoncer. Pas tant que ce bonheur était encore possible. Quoiqu'il lui en coûte.

 

La porte s'ouvrit et elle grimaça à la vue du visage grêlé de Mercer.

« Lord Beckett souhaite vous voir. » annonça-t-il.

Un ricanement désabusé échappa à Elizabeth et elle se leva.

« Dans ce cas je suppose que je n'ai pas d'autre choix que d'accéder à son souhait. » ironisa-t-elle.

Mercer posa un regard placide sur elle.

« En effet Miss Swann. »

 

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Lorsqu'elle arriva sur le pont, Beckett s'y trouvait déjà et pavoisait du haut de sa petite taille. Le cœur d'Elizabeth se serra en reconnaissant son interlocuteur.

« Ah Mademoiselle Swann. » déclara Beckett avec affectation.

Elizabeth ne répondit pas et Beckett se tourna vers l'homme qui l'accompagnait.

« Amiral Norrington, il me semble que vous connaissez déjà ma fiancée. »

Malgré tout le ressentiment que lui inspirait James Norrington, Elizabeth se sentit rougir sous son regard.

« J'ai eu ce plaisir fugace Lord Beckett. Répondit James avec raideur. Il semble qu’Elizabeth soit peu avare de ses serments. »

Beckett ricana et referma une main possessive sur le bras d'Elizabeth.

« Tout cela est du passé. Mademoiselle Swann sait désormais où se trouve son intérêt. N'est-ce pas ma chère ? »

Elizabeth rencontra le regard froid de Beckett et ravala la réplique qui lui venait. Les paroles du lord étaient trop menaçantes pour qu'elle les ignore. Beckett sourit moqueusement.

« Bien, je vous laisse parler. Je suis certain que vous avez beaucoup de choses à vous raconter. Mr Mercer veillera sur vous Elizabeth. »

La jeune femme ne répondit pas et s'agrippa au bastingage, livide.

 

Norrington attendit que Beckett soit hors de portée de voix et la toisa.

« Je croyais que c'était une mauvaise plaisanterie. Force est de constater que non. Votre cœur est décidément inconstant Elizabeth. Je me demande ce qu'en pense Turner…

- Taisez-vous… » Siffla Elizabeth

Norrington secoua la tête et la fixa sans aménité.

« Et votre père ? Je n'ose imaginer sa réaction lorsqu'il apprendra la nouvelle. »

Elizabeth s'immobilisa et son cœur cessa de battre avant de repartir. Blême, elle se tourna vers Norrington.

« Mon père ? Il est mort Amiral Norrington. Il me semble pourtant que vous êtes bien placé pour le savoir. » Cracha-t-elle.

James recula, surpris.

« Non… Il… Le gouverneur est en route pour Londres, je sais je l'ai vu partir. »

Une vague de rage et de désespoir submergea Elizabeth et elle reprit avec rage.

« En route pour Londres ? Père est mort Amiral ! Vous, et Beckett, et tous les autres, vous l'avez tué ! »

 

Mercer sursauta en l'entendant mais Elizabeth ne s'en aperçut pas, trop en colère pour cela. Norrington blêmit.

« Elizabeth je vous assure que je, je l'ignorais… »

La jeune femme posa un regard méprisant sur lui.

« Vous l'ignoriez ? Alors que ce sont vos actes qui l'ont conduit à la mort ? Il est si facile d'ignorer les conséquences de ses choix. » Ragea-t-elle.

James la fixa.

« Elizabeth sur mon honneur je vous jure…

- Ne parlez pas d'honneur James Norrington. Vous n'en avez aucun. »

L'Amiral devint livide et il lui attrapa le bras.

« Elizabeth… Dans ce cas, pourquoi Beckett ? »

 

La jeune femme se dégagea avec colère.

« Croyez-vous donc que j'ai le choix ? » souffla-t-elle.

James jeta un regard rapide en direction de Mercer et la reprit par le bras.

« Elizabeth, expliquez-moi… je, je peux vous aider.

- Il est trop tard pour ça. Et je crois que ce serait contraire à votre sens de l'honneur.» Répondit la jeune femme d'un ton chargé de mépris.

Sans attendre la réponse de l'Amiral, Elizabeth s'éloigna.

 

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« Désirez-vous à ce point la mort de Norrington ? » demanda Beckett d'un ton nonchalant en pénétrant dans la cabine où Elizabeth avait trouvé refuge.

La jeune femme leva des yeux remplis de larmes sur lui.

« Quoi ? »

Beckett sourit.

« Après votre charmante conversation il semblerait qu'il se soit mis en tête que je vous contraignais à m'épouser. Et donc se soit proclamé votre champion. »

Elizabeth frémit.

« Que lui avez-vous fait ?

- Rien. Pour l'instant. Mais je n'hésiterais pas à m'en débarrasser s'il devenait trop gênant. Je n'aime guère qu'il colporte que notre union n'est pas celle de deux cœurs épris. »

 

Elizabeth frémit en l'entendant.

« Et comment pourrait-il penser autrement ? Vous êtes l'assassin de mon père !

- Mademoiselle Swann, je vous conseille de ne pas oublier notre accord. » Répondit Beckett d'une voix calme qui tranchait avec l’émoi de la jeune femme.

Elizabeth se tourna vers lui.

« Comment le pourrais-je ! Vous me le rappelez sans cesse ! Mais vous, croyez-vous qu'un accord puisse me faire oublier ce que vous avez fait à mon père ? Croyez-vous que quiconque puisse l'oublier à Port Royal ? »

Beckett la toisa.

« Les habitants de Port Royal ignorent ce qui s'est produit. Quant à la mort de votre père, il me semble que le titre que je vous offre est une suffisante réparation. Sans oublier la vie de vos amis. »

Elizabeth le regarda avec horreur.

« Une suffisante réparation ? Croyez-vous qu'un titre de noblesse vaille la vie d'un père ?

- Non. Répondit calmement Beckett. En revanche, je pense que la vie d'une bande de pirates assortie de leur liberté est une plus que généreuse compensation.

- Cela pourrait l'être si vous n'exigiez rien en échange. Rétorqua Elizabeth.

- Dans ce cas, considérez les marques futures de mon affection comme autant d'expression de ma contrition. » Se moqua Beckett.

 

Le sang d'Elizabeth reflua de son visage et elle recula.

« Mais quel genre d'homme êtes-vous donc ?

- Votre futur époux ma chère. Un fiancé bien aimé ainsi que vous allez en convaincre James Norrington.

- Je ne vois pas comment je pourrais faire ça.

- Oh vous le ferez ou alors …

- Ou alors ?

- Et bien, il semble que le sang de Norrington rejoindra celui de Barbossa sur mon tapis. » Répondit calmement Beckett.

Elizabeth se décomposa.

« Vous n'oseriez pas… Il est Amiral.

- Il suffira de prétendre que les pirates l'ont tué. Répondit Beckett d'un ton léger. Sa vie est entre vos mains Mademoiselle Swann, je vous laisse juge de la question de son trépas. »

 

Elizabeth le fixa et Beckett claqua des doigts. A peine eut il terminé son geste que la porte s'ouvrit, livrant le passage à un James Norrington au visage tendu.

« Ah Amiral Norrington. Ma fiancée souhaitait vous entretenir. Il semblerait que vous vous soyez mépris. » Déclara Beckett d'un ton affable.

James fixa le visage blême d'Elizabeth et se tourna vers Beckett.

« J'aimerais m'entretenir avec Elizabeth seul à seule Lord Beckett. »

Ce dernier prit l'air ennuyé puis sourit.

« Bien, soit. Même si cela est inconvenant. Ma confiance en ma fiancée est suffisamment affermie pour que je souffre de vous savoir seul avec elle. Je suis certain qu’Elizabeth ne prendrait pas le risque de me blesser. » Susurra Beckett en la fixant.

Elizabeth pâlit un peu plus et Beckett sortit.

 

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A peine la porte se fut elle refermée sur eux que Norrington se précipita vers Elizabeth. Le cœur de la jeune femme accéléra et elle se déroba à son étreinte.

« Je vous en prie James… »

Norrington la regarda, éperdu de remords et d'amour.

« Elizabeth … »

La jeune femme posa un regard inquiet vers la porte.

« S'il vous plait James taisez-vous. » chuchota-t-elle.

Norrington la regarda avec incompréhension.

« Je vais épouser Lord Beckett. C'est celui que j'ai choisi. Je suis navrée que cela vous blesse mais c'est ainsi. » Affirma Elizabeth d'une voix tremblante.

 

Norrington intercepta le regard angoissé qu'elle jetait en direction de la porte et s'approcha.

« Que se passe-t-il Elizabeth ? Ça ne vous ressemble pas …

- Je vous en prie James. Supplia la jeune femme. Mes raisons sont bonnes. Elles le sont autant que celles qui me poussèrent à accepter votre demande, sauf que cette fois, elles sont tellement, vraies… »

Norrington se troubla tandis qu'Elizabeth le dévisageait intensément. Le cœur de la jeune femme accéléra alors qu'elle le suppliait mentalement de comprendre.

« Je pourrais vous aider, chuchota finalement Norrington. Il suffit de me dire où ils sont et … »

Elizabeth secoua la tête.

« Votre vigilance et votre soucis à mon encontre me flattent James, mais je vous assure qu'il n'y a rien que je désire plus au monde que d'épouser Lord Beckett. »

Leurs regards se nouèrent et James l'étreignit avant qu'elle ait pu prévoir son geste.

« Elizabeth je ferais n'importe quoi pour vous… »

Les yeux de la jeune femme s'embuèrent et tout son ressentiment s'envola à cette déclaration.

« Alors ne faites rien… murmura-t-elle à son oreille. Vous êtes surveillé et je ne supporterais pas qu'il vous arrive malheur. Pas après ce que je vous ai fait. »

 

Surpris, James s'écarta et Elizabeth reprit d'une voix forte.

« J'ai fait mon choix James. Et je m'y tiendrais. »

L'Amiral la regarda et elle sourit tristement.

« Soit … » s'inclina-t-il à regrets

Elizabeth frémit et le retint par le bras.

« Ne tentez rien je vous en conjure. » supplia-t-elle à mi-voix.

James blêmit mais ne broncha pas. L'instant d'après il était sorti.

 

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Elizabeth passa plusieurs heures dans l'angoisse. Elle priait tantôt pour que James agisse et réussisse contre toute attente, tantôt pour qu'il l'écoute. Finalement la porte de sa cabine s'ouvrit et Beckett apparut. La jeune femme se leva à son entrée, le cœur lourd d'angoisse.

« Je vous félicite Mademoiselle Swann. » commenta Beckett.

Elizabeth laissa échapper un soupir de soulagement et il la regarda avec ironie.

« Néanmoins il semble plus sage que l'Amiral Norrington rejoigne son poste. Vous ne voulez pas manquer son départ n'est-ce pas ? »

 

Elizabeth le suivit sans un mot. Le cœur serré, elle vit James Norrington s'incliner devant Beckett.

« Puisque je ne pourrais assister à votre mariage, permettez-moi de vous adresser tous mes vœux de bonheur. » déclara-t-il du bout des lèvres.

Elizabeth se força à sourire.

« Merci James.

- L'Amiral Norrington rejoint le Hollandais Volant, » expliqua Beckett en désignant le navire qui attendait.

 

Incapable de répondre, Elizabeth hocha la tête et regarda James s'éloigner, le cœur serré. Avec lui c'était sa dernière chance qui s'envolait.

« Vous avez fait le bon choix Mademoiselle Swann. » lui souffla Beckett.

Elle se tourna vers lui et leurs yeux se croisèrent. Dans celui de Beckett elle lut une volonté implacable.

« Nous serons à Port Royal dans trois jours, lui annonça le Lord avec un sourire. Alors nous pourrons nous marier. »

Elizabeth ne répondit pas. Elle avait le cœur trop lourd pour ça.

 


Chapitre 1                                                                                                          Chapitre 3


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