Chapitre 7 : Punition


Beckett toisa Bill le Bottier d'un regard méprisant et se tourna vers Mercer.

« Occupez-vous de cet homme. »

Elizabeth, encore secouée par son bref passage à bord du Hollandais Volant, se tourna vers Beckett.

« Que comptez-vous faire de lui ? »

Beckett lui adressa un regard hautain.

« Qu'il rejoigne la cale et nos geôles, cet homme est un pirate Lady Beckett. »

 

La jeune femme se crispa. Le ton sur lequel il lui avait rappelé son titre était suffisamment édifiant pour qu'elle comprenne la mise en garde qu'il contenait. Après un regard en direction des officiers qui attendaient les ordres de Beckett elle se força à se maitriser.

« Pourrais-je vous entretenir ? Dans votre cabine… »

Beckett lui adressa un sourire moqueur.

« Comment pourrais-je vous refuser cela ma chère. Monsieur Mercer, faites en sorte que nous mettions le cap vers l'île de Molokai »

Elizabeth se troubla.

« L'île de Molokai ? »

Beckett prit un air faussement désolé.

« Oh, je crains fort d'avoir éventé ma surprise mais j'ai prévu cette petite escapade afin que nous puissions fêter dignement nos noces. Prenez-le comme une sorte de lune de miel. »

Elizabeth blêmit mais se força à faire bonne figure devant les soldats.

« Charmante attention. » déclara-t-elle du bout des lèvres.

 

Beckett lui présenta son bras et elle posa une main tremblante sur ce dernier tandis que Bill échappait brusquement aux hommes qui l'encadraient.

« Une lune de miel ? Mais, et William ? »

Elizabeth rencontra le regard rempli de surprise et de déception de Bill. Elle baissa les yeux tandis que Beckett ricanait.

« Il semblerait que le cœur d'une femme soit inconstant. Un problème dont votre ancien maître a été la victime si j'ai bonne mémoire. Notre chère Elizabeth n'échappe pas à la règle même si je me vante de pouvoir la retenir à mes côtés. »

Bill s'écarta avec dégoût.

« Mon fils vous aime tellement. » murmura t'il.

Elizabeth se mordit les lèvres, consciente du mépris que ressentait à présent le père de Will à son égard. Elle s'avança dans sa direction et ouvrit la bouche pour se justifier. La voix de Beckett, sèche, l'interrompit net.

« Ce serait stupide Elizabeth. Vous n'avez pas à vous justifier auprès de cet homme. Il ne vous est rien. »

La jeune femme posa un regard furieux sur son époux et Beckett posa sa main sur la sienne.

« Venez ma chère, vous vouliez m'entretenir il me semble ».

 

()()

 

Une fois de retour dans la cabine de Beckett, Elizabeth s'arracha à son bras.

« Que comptez-vous lui faire ? »

Beckett sourit légèrement.

« Et bien je ne sais pas encore. A votre avis Elizabeth, devrais-je réunir le père et le fils ? Ou alors, laisser filer le père ? Ce qui sera impossible si vous veniez à lui parler de notre arrangement.

- Vous êtes immonde. » pesta Elizabeth.

Un léger ricanement salua sa déclaration et Beckett s'approcha d'elle.

« Je peux le faire enfermer si votre orgueil est incapable de supporter son mépris. »

Horrifiée, Elizabeth secoua la tête.

« Je n'ai pas demandé sa libération pour qu'il soit enfermé dans une geôle.

- Dans ce cas, puis-je en conclure que vous garderez le silence ? »

 

Les larmes aux yeux, Elizabeth ne répondit pas et Beckett s'installa tranquillement à son bureau.

« Je vais considérer votre réponse comme un oui. »

Elizabeth se retourna vers lui.

« Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi nous torturez-vous ainsi ? Vous avez eu votre victoire non ? Alors laissez Will et les autres partir et je vous jure de respecter notre marché. »

Beckett secoua la tête.

« Non Elizabeth. Ceci est hors de question et exempt de toute nouvelle négociation. Quand à vos belles paroles, je ne suis pas assez naïf pour les croire. Après tout vous avez déjà promis les mêmes choses à Norrington et à Turner.

- Lord Beckett je vous assure que je »

Un soupir agacé échappa au lord et il la fixa.

« Vous ne m'assurez rien du tout. Me croyez-vous donc si bête Elizabeth ? Une fois Turner et les autres libres, rien ne vous empêchera de tenter de me tuer ou de vous tuer.

- Vous avez peur ? » Le testa Elizabeth.

Un sourire suffisant aux lèvres, Beckett se pencha vers elle.

« De vous ? Sûrement pas ma chère. J'aurais le dessus dans n'importe lequel de nos affrontements. Mais la possession d'otages est un avantage que seul un fou dédaignerait et j'ose croire que vous ne m'affublez pas de ce défaut. »

Elizabeth se détourna, le visage fermé et ne répondit pas.

 

Un silence inconfortable s'installa puis Beckett reprit.

« J'avais pensé donner une réception à notre retour. »

La jeune femme ne broncha pas et il ricana.

« Quelle bénédiction d'être muni d'une femme capable de se taire. Vos congénères sont tellement bavardes, je suis heureux que ce défaut vous ait été épargné. »

Elizabeth se tourna vers lui.

« Et quelle femme pourrait avoir envie de parler à un homme comme vous Lord Beckett ? »

Un nouveau sourire froid éclaira le visage de Lord et il se leva pour la rejoindre. Ses lèvres effleurèrent la joue de la jeune femme qui recula, surprise.

« Ne nous disputons pas Elizabeth, je suis certain que vous allez aimer Molokai. C'est une île magnifique.

- Oh, et y avez-vous déjà emmené beaucoup de vos conquêtes pour en être aussi certain ?

- Seriez-vous jalouse Elizabeth ? »

La jeune femme rougit et le toisa.

« Sûrement pas. Pour ce que cela m'importe vous pourriez coucher avec tout Port Royal dès l'instant où vous évitez de le faire avec moi. »

Le sourire de Beckett se crispa mais il répondit d'un ton égal.

« Je saurais m'en souvenir une fois que je serais las de vos charmes.

- Dans ce cas je sais dans quelle direction adresser mes prières. » Rétorqua Elizabeth.

 

()()

 

Assise dans la chaloupe aux côtés de Beckett, Elizabeth posa un regard morne sur l'île de Molokai.

« Un vrai paradis vous ne trouvez pas ? »

Elizabeth lui répondit par un regard hostile.

« A vos côtés, le Paradis lui-même ressemble à l'Enfer. »

Beckett se crispa et elle sentit ses doigts serrer son poignet.

« Veillez à ne pas oublier nos accords Elizabeth. » siffla t'il entre ses dents.

Elizabeth le toisa avec haine et se dégagea de son étreinte.

 

La demeure que Beckett possédait sur l'île était aussi majestueuse que celle qu'il occupait à Port Royal et Elizabeth posa un regard incrédule sur le sol de marbre.

« Cela vous plait il ? » demanda Beckett en la guidant jusqu'au petit salon.

Elizabeth ne répondit pas. Les fenêtres donnaient sur une large baie et livraient une vue imprenable sur l'océan. Emerveillée, Elizabeth s'avança vers ces dernières.

Derrière elle, Beckett sourit.

« J'étais sûr que la vue vous plairait. L'homme à qui j'ai confisqué cette demeure ne s'en lassait pas. Comme vous, il se vantait d'être libre. »

Le regard fixé sur l'horizon, Elizabeth demanda distraitement.

« Et que lui est-il arrivé ?

- Il se balance au bout d'une corde de l'autre côté de l'île. » Répondit Beckett d'un ton négligent.

 

Elizabeth hoqueta et se tourna vers lui. Beckett sourit et servit deux verres. Tout en lui en présentant un, il précisa.

« Quand à sa fille, elle a fait les délices des hors la loi avec lesquels je l'avais enfermée. »

La bouche sèche, Elizabeth secoua la tête.

« Et quel crime avait-elle commis ? »

Une lueur de délectation s'alluma dans le regard de Beckett tandis qu'il lui répondait.

« Un crime qui vous est étranger Lady Beckett, voyez-vous, contrairement à vous elle avait une certaine fierté. Lorsque je lui ai fait la même offre que celle que vous avez acceptée, elle a refusé. Elle préférait mourir plutôt que de se vendre, contrairement à vous. »

Elizabeth blêmit et le fixa.

« Vous êtes odieux.

- Dans ce cas nous nous ressemblons. Du reste, vous devriez la remercier d'avoir refusé, si elle avait accepté, vos amis et vous-même vous balanceriez au bout d'une corde à sa place. »

 

Elizabeth déglutit et reposa son verre.

« J'aimerais prendre un peu de repos. »

Beckett sourit.

« Une sage décision, la nuit sera longue Elizabeth…Comme il se doit pour toute lune de miel. »

 

()()

 

Pendant qu'Elizabeth peinait à trouver le sommeil sur l'île de Molokai, Will tournait en rond dans sa geôle.

« Tu as entendu les soldats, Beckett et sa clique sont partis. C'est le moment de sortir d'ici. » Lança-t-il à Jack pour la centième fois en une heure.

Comme les fois précédentes, le pirate ne broncha pas.

« Tente ta chance si tu veux mais l'équipage et moi-même nous ne bougerons pas d'ici. »

 

Un murmure mécontent secoua les autres prisonniers et Will s'approcha de Jack, fort de leur soutien muet.

« Jack, ce sont des gonds à triple cylindre, ils sont difficiles à faire sauter mais ce n'est pas impossible. »

Les hommes posèrent un regard rempli d'espoir sur Will et Gibbs s'avança.

« Capitaine, on ferait peut être bien d'écouter le petit, il a l'air de savoir de quoi il parle. »

Will jeta un regard reconnaissant à Gibbs et enchaina.

« Si on s'y met tous, ça devrait marcher. »

Jack ne bougea pas.

« Et bien allez-y, je ne vous retiens pas. Seulement moi je reste ici. »

 

Désemparé, Will le fixa.

« Je ne comprends pas Jack.

- Evidemment que tu ne comprends pas. Mais moi je dis que nous sommes plus en sécurité ici que n'importe où ailleurs…

- Fait ce que tu veux ! » Ragea Will en se dirigeant vers les barreaux, suivi par l'équipage.

Jack les regarda s'affairer pendant quelques minutes puis

« Dis-moi William as-tu bien considéré la situation ?

- Je ne vois pas ce que tu veux dire.

- Et ta donzelle ? »

Will s'immobilisa.

« Une fois libres nous la délivrerons elle aussi. »

Jack ricana.

« Oh… Et dis-moi William, ne t'est-il pas venu à l'esprit qu'Elizabeth pourrait être avec Beckett et non recluse dans une chambre comme tu sembles le croire ? »

Will se troubla.

« Je ne vois pas pourquoi elle serait avec lui

- Je ne sais pas… Oh si ! Peut-être parce que c'est sa femme et que Beckett aime à s'entourer de ses possessions les plus chères ? »

 

Will parut réfléchir à la question et désigna le compas de Jack.

« Dans ce cas nous la retrouverons avec ton compas. »

Jack se leva, le visage sombre.

« William, durant ma longue carrière de pirate, j'ai vu pas mal d'abrutis, mais je dois reconnaitre que tu les surpasses tous… Crois-tu qu'une fois informé de notre fuite Beckett attendra gentiment que nous venions libérer la donzelle ?

- Et bien… murmura Will

- La réponse est non ! Il préférera la tuer plutôt que de la laisser lui échapper.

- Rien ne prouve que », tenta Gibbs.

Jack se tourna vers lui, le regard brillant.

« Au contraire l'ami, tout porte à penser que notre évasion signerait l'arrêt de mort de cette chère Elizabeth. Mais bien sûr si vous voulez prendre le risque… »

 

Les regards se tournèrent vers Will et le jeune homme grimaça.

« Tu sembles bien connaitre Beckett. Observa-t-il.

- J'aurais préféré m'en passer. Grommela Jack

- Pourquoi ? » Demanda Will

Le visage de Jack s'assombrit un peu plus et le jeune homme renonça… Pour l'instant.

 

()()

 

Elizabeth passa avec résignation la longue robe pourpre que Beckett avait fait préparer à son intention. Une fois habillée, elle eut la désagréable surprise de trouver Mercer derrière sa porte, prêt à l'escorter.

« Cela ne vous fatigue pas de servir de chien à Beckett ? » lui lança-t-elle.

Mercer ne broncha pas et la jeune femme dédaigna son bras.

« De toute évidence non, seulement ne vous est-il jamais venu à l'idée de changer de maître ? » tenta-t-elle.

Mercer se fendit d'un léger sourire.

« Me proposez-vous de devenir ma maîtresse ? »

Elizabeth rougit sous le double sens de sa question mais releva le visage.

« Si cela me permet de retrouver ma liberté, pourquoi pas ? Après tout, lorsqu'on a couché avec le diable, ses démons ne paraissent plus si terribles. »

 

Mercer, s'inclina et lui désigna une porte.

« Lord Beckett vous prie de l'attendre ici. Quand à votre proposition, elle n'est pas intéressante. Les autres catins sont moins chères que vous Lady Beckett. »

Furieuse, Elizabeth le gifla à la volée puis pénétra dans la pièce.

 

La jeune posa un regard surpris sur le décor qui l'entourait. Des chandelles brillaient dans toute la pièce dont les fenêtres étaient couvertes du même pourpre que la robe qu'elle portait. Dans un coin, un immense lit trônait tandis qu'une petite table était dressée avec une vaisselle de porcelaine. Elizabeth sourit avec mépris. De la part d'un autre homme que Beckett l'attention eut été charmante mais elle la trouvait pitoyable. Comme si quelques bougies et de la vaisselle fine pouvaient lui faire oublier qui il était !

 

Elle en était là lorsque la porte s'ouvrit à la volée. Saisie, Elizabeth recula à la vue du visage de Beckett. Ce dernier s'était départi de son flegme habituel et la rage remplaçait ce dernier.

« Cette fois vous allez trop loin Elizabeth. »

La jeune femme poussa un cri de terreur alors qu'il la jetait sur le sol.

« Que se passe-t-il ? » bredouilla t'elle, sa conversation avec Mercer déjà oubliée.

Beckett se saisit d'une cravache et la fixa.

« J'aurais dû me servir de ceci plus tôt. Mais je vais rattraper cette erreur sur le champ ! » Ragea t'il.

Elizabeth sentit ses mains déchirer sa robe pour exposer son corps et elle frémit.

« Arrêtez !

- Je vous avais prévenue Elizabeth ! Vous DEVIEZ m'être fidèle et au lieu de ça vous faites des avances à mes hommes ! »

 

Elizabeth gémit et se couvrit le visage de ses mains alors qu'il abattait sa cravache avec violence.

« Arrêtez ! » supplia-t-elle.

Le premier coup cingla son bras et elle poussa un cri de douleur.

« Pas avant que vous n'ayez appris votre leçon. » rétorqua Beckett en la frappant à nouveau.

Elizabeth hurla. Au-dessus d'elle, Beckett poussa un cri de rage et se détourna.

 

Tremblante, la jeune femme entendit la porte claquer et releva le visage, les yeux remplis de larmes. Elle était seule. Beckett était parti. Elizabeth rassembla les morceaux de sa robe autour d'elle et frissonna. Sur son bras deux larges zébrures témoignaient de la colère de Beckett. Elle inspira brutalement et sursauta en entendant une autre porte claquer. Sans doute était-il parti, songea-t-elle avec délectation. Si c'était le cas cela valait bien deux coups de cravache. Puis elle blêmit. Dehors, il y avait le navire. Et Bill Turner.

 

Elizabeth poussa un gémissement étranglé et se leva, sa robe déchirée autour d'elle.

« Attendez ! » cria t'elle en se précipitant vers la porte.

Le bras de Mercer la stoppa net et Elizabeth se débattit.

« Laissez-moi passer ! Je dois lui parler, laissez-moi !

- Lord Beckett ne souhaite pas votre présence cette nuit » lui rétorqua Mercer en la repoussant dans la pièce.

Folle d'angoisse et de douleur, Elizabeth se précipita vers l'une des chandelles et l'approcha des lourdes tentures de satin.

« Allez le chercher ou je vous jure que je le fais. » lui lança-t-elle.

 

Mercer avança d'un pas en sa direction mais Elizabeth approcha un peu plus la chandelle.

« Plus vite le chien chien. » pesta-t-elle.

Elle attendit de longues minutes puis Beckett apparut. Son visage avait retrouvé son expression placide.

« Lâchez cela Elizabeth. Tout de suite. »

Elizabeth le toisa, tremblante.

« Ne vous en prenez pas à eux. Je, j'ai eu tort mais je vous en prie, ne vous en prenez pas à eux… »

Beckett sourit légèrement et se tourna vers Mercer.

« Laissez-nous. »

Elizabeth regarda l'homme fermer la porte derrière lui et fixa Beckett.

« Posez cela Elizabeth.

- Pas avant d'avoir eu votre promesse de ne pas les toucher. »

Beckett suivit du regard sa chandelle et elle l'approcha un peu plus.

« Si vous y mettez le feu, elles tomberont sur vous, observa t'il.

- Si vous croyez que ça m'arrêtera. »

Beckett déglutit.

« Très bien Elizabeth, vous avez ma promesse. Maintenant posez cela. »

Elizabeth plongea son regard dans le sien, incertaine.

« Allons, s'impatienta Beckett. Dois-je vous rappeler que la parjure dans cette pièce n'est pas moi ? »

Elizabeth rougit et s'écarta.

 

Les deux époux se jaugèrent et elle inspira profondément.

« Qu'allez-vous faire ?

- Il me semble que vous avez déjà été punie non ? Et j'ose croire que vous avez retenu la leçon. » Plaisanta Beckett.

Elizabeth se mordit la lèvre. Maintenant qu'elle était rassurée sur le sort de ses amis, elle sentait la douleur de son bras. Beckett s'approcha lentement d'elle et lui tendit la main.

« Venez Elizabeth. »

Elle tendit la sienne avec réticence et Beckett la guida jusqu'au sofa. Là, il la fit asseoir et se dirigea vers la porte.

« Apportez de l'eau tiède et un linge propre. » ordonna t'il.

Les yeux gonflés par ses larmes, Elizabeth le suivit du regard tandis qu'un serviteur s'empressait d'apporter les objets demandés. A sa grande surprise, Beckett prit son bras blessé et le nettoya avec douceur.

« Ce n'est pas très profond, vous ne devriez pas avoir de marque. »

 

Elizabeth le suivit des yeux tandis qu'il improvisait un bandage et son regard se posa à nouveau sur la pièce.

« J'avais espéré qu'une soirée agréable vous aiderait à considérer un peu plus favorablement notre union. Soupira Beckett.

- Comment le pourrais-je ? Vous m'avez forcée à vous épouser !

- Vous avez accepté Elizabeth...

- Cela ne vous rend pas moins détestable ! »

Beckett soupira lourdement.

« Est-il réellement nécessaire de sans cesse nous battre ?

- Libérez-moi et vous serez libre de trouver une autre femme.

- Vous savez bien que c'est impossible. »

 

Leurs regards se nouèrent et Elizabeth se laissa aller sur le sofa.

« Allons Lord Beckett, faites donc ce pourquoi vous me payez et qu'on en finisse. Plus vite vous m'aurez engrossée, plus vite je serais débarrassée de votre présence. »

Beckett se crispa.

« Quelle charmante invitation Elizabeth. »

La jeune femme releva un visage hargneux sur lui.

« Dépêchez, il me semble que vous n'avez pas envie de perdre du temps. Ce qui nous fait un point commun »

Beckett sourit froidement et se pencha sur elle.

« Certes. »

 

Leurs bouches se rejoignirent et Elizabeth sentit les bras du lord l'entourer alors qu'il la serrait contre lui. Elle ferma les yeux et les lèvres de Beckett glissèrent sur sa peau jusqu'à son cou avant qu'il s'écarte.

« Que faites-vous ? » ragea-t-elle alors qu'il défaisait son bandage

La bouche du lord caressa ses zébrures et elle sentit ses lèvres remonter le long de sa peau.

« Vous êtes très belle Elizabeth. » murmura t'il.

Le cœur de la jeune femme accéléra alors qu'il caressait sa poitrine et il sourit.

« Prenez un verre et oublions ce malentendu, voulez-vous.

- Vous voulez dire ce que vous m'avez fait ? Cracha Elizabeth.

- Et l'entorse à notre accord que vous avez faite. » Répondit Beckett.

Elizabeth rougit et prit le verre qu'il lui proposait.

« Voilà qui est mieux. » sourit Beckett.

 

()()

 

Essoufflée, Elizabeth gémit lourdement alors qu'il guidait ses hanches sur lui. La jeune femme ondula lentement et Beckett se crispa, l'emprisonnant entre ses mains.

« Seigneur » siffla-t-il.

Elizabeth ouvrit les yeux et leurs regards s'épousèrent alors qu'il jouissait en elle.

Le cœur battant, Elizabeth se laissa retomber sur le lit et Beckett haleta.

« Ma chère vous êtes sans nul doute la femme la plus ardente que je connaisse. Dommage que vous ne sachiez pas comment utiliser toute cette fougue. »

Elizabeth se crispa et s'écarta de lui.

« Il est difficile d'oublier sa haine Lord Beckett. » Rétorqua-t-elle.


Chapitre 6                                                                                                         Chapitre 8


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Commentaires: 2
  • #1

    Sharkna (lundi, 30 avril 2012 23:40)

    je m'en douter quel ce ferais punir hihi :)

  • #2

    JessSwann (mardi, 01 mai 2012 11:51)

    Bah en même temps c'est une méchante Lizzie mdrrr, mais elle peut aussi avoir le dessus lol