Chapitre 15 : Une mutinerie


Le Black Pearl… en mer

 

 

Elizabeth Turner ne sentait plus son corps elle avait l’impression que ses membres avaient tous été disloqués, torturés, étirés jusqu’à ne plus pouvoir la porter. Son front la brûlait d’une fièvre persistante contractée dans l’humidité des cachots et la promiscuité avec les autres condamnés. Son sommeil était peuplé de cauchemars dans lesquels elle revivait les heures difficiles de son existence depuis la mort de sa mère jusqu’à celle de Will, puis de Jack et les tortures, les viols de Beckett…

 

Une main chaude se posa sur sa joue et cherchait à la toucher. Du fond de son délire, elle chercha à se dégager en vain, trop faible pour se débattre, trop faible pour ouvrir les yeux. Des larmes d’impuissance roulèrent sur ses joues, elle n’en pouvait plus. Elle avait hâte de mourir, elle ne savait plus où elle était, qui elle était et ne voulait pas se souvenir. Elle ne savait plus qu’une chose c’est qu’elle était prête à tout pour voir son supplice s’arrêter. Tous ceux qu’elle aimait étaient dans l’autre monde ou presque si le péridot avait rempli son office. Elizabeth Turner poussa un gémissement terrifié alors qu’elle se sentait plongée dans de l’eau bien chaude et retomba dans l’inconscience avant de savoir quelle torture Beckett lui avait encore réservé.

 

Tour de Londres, cachot

 

Cutler Beckett dévisagea les deux gardes penauds qui lui faisaient face mais n’osaient pourtant pas le regarder tandis que derrière eux se dévoilait la cellule désespérément vide d’Elizabeth Turner. Le lord reprit une inspiration et résuma, prenant garde à bien masquer sa rage.

« Vous avez dit que des Tourmenteurs du Roi étaient venus la chercher hier à la nuit tombée. »

 

Les deux soldats hochèrent la tête avec un bel ensemble tandis que l’esprit de Beckett s’égarait. L’homme cherchait à deviner les raisons de cette intervention royale qui risquait de compromettre tous ses plans. Le roi avait-il eu vent de ses desseins ? Sinon pourquoi aurait-il voulu s’emparer de sa prisonnière ? Elle n’avait pas d’intérêt si ce n’est celui de connaître l’emplacement du cœur de Turner. Cutler reprit la parole.

« Avez-vous un ordre écrit ? » Demanda-t-il avec l’espoir que ce dernier n’émane pas directement du roi mais de l’un de ses nombreux ennemis qu’il pourrait alors éliminer sans problèmes.

 

A sa grande consternation les deux hommes hochèrent de nouveau la tête et l’un d’eux exhuma de sa poche un papier froissé qu’il lui tendit. Cutler le prit et retint de justesse une remontrance sur la manière dont avait été traité l’ordre royal, trop inquiet pour se permettre une remarque acide. Les mains tremblant très légèrement il déplia le papier et commença à lire avant de s’étouffer de rage. L’ordre était signé pour le Roi de Brethen Court par Jack Sparrow et ordonnait que l’on remette Elizabeth Turner aux mains de ses sujets. Fou de colère et d’incompréhension, se demandant comment un homme dont il avait lui-même transpercé le cœur pouvait encore être en vie, Beckett froissa le papier avec rage. Encouragé par un silence qui lui paraissait de bon augure, l’un des gardes reprit.

« Lord Beckett, c’est un ordre royal. Vous ne devriez peut être pas le froisser ainsi. »

 

Beckett se retourna vers lui. Cette fois s’en était trop ! Ne se maîtrisant plus il plaqua l’homme contre le mur avec violence et lui jeta l’ordre royal  au visage.

«  L’avez-vous seulement lu ? »

Les deux hommes ne répondirent pas, refusant d’admettre qu’aucun d’eux ne lisait parfaitement.

« Il est marqué du sceau d’Elizabeth Turner ! Roi de Brethen Court ! Depuis quand obéissons nous à la Reine des Pirates ??? »

Les deux soldats blêmirent, ne sachant quoi répondre tandis que Beckett, fou de rage en réalisant que non seulement Elizabeth était libre mais qu’en plus Jack Sparrow était vivant, enchaînait.

« Vous allez payer cher cette erreur messieurs. Et puisque le bourreau attend des bottes à côté du gibet ce seront les vôtres qui remplaceront celles de cette fille. »

 

Les hommes tremblèrent devant l’annonce si froide de leur mort prochaine.

« Mais, nous ne sommes que des soldats. Tenta l’un d’entre eux

- Qui ont visiblement fait allégeance à la reine des pirates si j’en crois ceci. Répondit Beckett en désignant la lettre de marque donnée par Jack. Par conséquent vous êtes des traîtres à la Couronne d’Angleterre et vous allez être traités comme tels.

- Je, non ce n’est pas notre faute, c’est cette sorcière elle nous a ensorcelés ! Prétendit l’un des soldats.

- Oui c’est vrai Lord Beckett. »

Ce dernier eut un mince sourire pour les deux hommes.

« Il est vrai que la chose est possible. » Accorda-t-il.

Les deux gardes soupirèrent de soulagement en voyant s’éloigner la menace de la corde.

« Nous ne pouvons donc pas prendre le risque de vous voir utiliser sa sorcellerie. Poursuivit Beckett qui savoura l’instant. Par conséquent mieux vaut s’assurer de tuer le démon. Vous serez donc brûlés vifs comme le prescrit la loi. » Ricana-t-il avant de refermer la grille de la cellule sur les deux malheureux, sans tenir compte de leurs gémissements apeurés et de leurs suppliques.

 

Sans un regard pour les deux hommes qu’il venait de condamner à une mort atroce, Beckett monta les escaliers qui menaient à la surface, s’appuyant lourdement sur sa canne. Une fois sorti de la prison lugubre, Beckett serra de nouveau convulsivement la lettre de marque tandis qu’une grimace de haine pure tordait son visage et murmura.

« Cette fois je fais une affaire personnelle de votre totale destruction Sparrow. »

 

Le Black Pearl, en mer

 

Jack s’assit au chevet d’Elizabeth, prenant garde à ne pas faire de bruit et attendit désespérément que la jeune femme se réveille. En effet, après avoir été baignée, nettoyée et ses plaies multiples enfin pansées, Elizabeth avait été remise au lit sans avoir repris conscience. Depuis, Jack la veillait sans relâche et attendait qu’elle parle.

 

Derrière lui, un craquement se fit entendre.

« Tu es ridicule Jack. Cracha Barbossa. Tu ferais mieux de laisser tomber et de chercher la carte sans attendre.

- Je ne crois pas t’avoir demandé ton avis Hector. Répondit Jack. Par ailleurs est-ce utile de te rappeler que seule Elizabeth se trouve en mesure de localiser la carte qui nous permettra à notre tour d’être en mesure de découvrir l’emplacement de la Fontaine de Jouvence ? »

Barbossa leva les yeux au ciel, exaspéré par le théâtralisme que Jack mettait dans ses propos.

«  Si elle se réveille un jour. 

- Elle se réveillera. Affirma Jack. Ce n’est pas le genre de femme à abandonner sans se battre.

- Arrête un peu Jack… Je pourrais presque croire que tu éprouves quelque chose pour elle, de l’admiration ou autre chose peut être. » Plaisanta à demi Barbossa qui chercha le regard de l’autre.

 

La voix d’Elizabeth s’élevant enfin le dispensa de répondre.

« Will… Je, j’ai fait mon choix. Longtemps déjà. Je savais pas. Will pardon… » Murmura-t-elle.

Jack se pencha vers elle, son cœur brusquement plus lourd en l’entendant appeler le jeune forgeron.

«  Et alors tu espérais quoi ? Que ce soit toi qu’elle appelle ? Lui souffla narquoisement sa propre voix à l’oreille

- Oh la ferme ! » S’énerva Jack piqué au vif sans se rendre compte qu’il venait de parler à voix haute.

Barbossa lui lança un regard moqueur et l’écarta brutalement.

« Laisse-moi faire. »

Barbossa se pencha sur Elizabeth et reprit d’une voix suggestive.

« Non, parlez au contraire… Où est la carte menant à la fontaine ? »

 

Les yeux d’Elizabeth papillonnèrent avant de se refermer, la jeune femme se sentait trop faible pour se réveiller ou même reconnaître ceux qui l’entouraient. La sentant basculer dans l’inconscience, Barbossa la gifla sans la moindre douceur.

« Oh non ma belle. Vous dormirez après ou vous mourrez à votre convenance. Bref vous ferez ce que vous voulez mais avant ça. Dites-moi où est la carte ! »

Hector leva son bras pour la frapper à nouveau sans tenir pas compte du gémissement pitoyable d’Elizabeth lorsqu’un canon froid se posa sur son front.

Jack fixa Barbossa d’un air sombre tandis qu’Elizabeth recommençait à délirer.

- Je. Non .. Will !! Will.. Non pas le cœur … Je... Non pas te trahir … Will !! »

 

Barbossa lut sa mort dans les yeux de Jack et recula lentement, pestant contre lui-même d’avoir laissé son arme dans sa cabine. Il leva les bras en signe de soumission factice.

« Très bien Jack… On fera comme tu le voudras. »

Jack jeta un bref regard vers Elizabeth qui s’était recroquevillée dans son lit en gémissant et s’adressa à Hector d’une voix blanche.

« Sors. Sors d’ici avant que je te tue. »

Barbossa obéit tandis que Jack le suivait et jetait ses ordres d’une voix mécanique qu’Hector ne lui connaissait pas.

« Tai va t’occuper de ton capitaine. Rafraîchir-la. » Ordonna-t-il en poussant Barbossa hors de la cabine.

 

Les deux hommes arrivèrent sur le pont tandis que les marins s’écartaient sur leur passage, sentant que l’instant était grave. Jack poussa Hector jusqu’au bastingage et déclara d’une voix sans chaleur.

« Il y a une île un peu plus loin. Tu es bon nageur. Tu y seras vite. »

Barbossa le dévisagea avec incrédulité, n’osant croire ce que Jack était en train de faire tandis que celui-ci relevait le cran de sûreté de son pistolet avec un air implacable.

« Saute.

- Mais c’est une mutinerie on dirait Jack. » Déclara calmement Barbossa malgré les battements désordonnés de son cœur.

Il fouilla les visages des hommes qui s’étaient attroupés à la recherche d’un secours quelconque. Jack lui sourit gracieusement avant de reprendre sans pitié.

« Ce serait une mutinerie si tu étais capitaine du Black Pearl mais attendu que JE suis le capitaine de ce navire cela n’en est pas une. Saute Hector. »

 

Barbossa regarda une nouvelle fois autour de lui et comprit avec consternation qu’aucun de ses hommes ne l’aiderait. Décidé à gagner du temps et à renverser la situation en sa faveur il reprit.

« Tu veux la fontaine pour toi tout seul Jack. C’est ça. Et une fois là-bas, tu ne partageras avec personne. »

Jack le regarda toujours aussi calmement et répondit d’une voix plus sincère que jamais.

« Non, j’apprends à vivre avec moi-même et à reconnaître mes désirs comme miens. A présent saute.

- Moi je t’avais donné un pistolet et une balle. Tenta une nouvelle fois Barbossa, désespéré par l’issue que prenait l’échange.

- En effet. Et je me souviens les avoir gardés dix longues années en attendant le moment où je pourrais enfin te mettre une balle en plein cœur… Je ne ferais pas la même erreur que toi. Saute !

- Mais c’est contraire au Code et c’est cruel ! S’exclama Barbossa qui ne reconnaissait plus Jack.

- La cruauté est une histoire de point de vue Hector. Et le Code est tout au plus une sorte de guide. Maintenant pour la dernière fois. Saute avant que je ne te tue. »

 

Barbossa le regarda suffoqué, tandis que, sentant le vent tourner, Jack, son petit macaque désertait son épaule et venait se poser avec un petit cri d’excitation sur celle de Jack (l’homme) qui ne broncha pas.

« Tu me le paieras Jack. » Promit Barbossa avant de plonger dans l’eau glaciale, reconnaissant sa défaite

Jack se tourna vers le reste de l’équipage.

«  Si l’un d’entre vous souhaite tenir compagnie à ce bon vieux Hector c’est le moment. »

Un silence de mort lui répondit et Jack croqua dans une pomme avec satisfaction

« Parfait. Tai Huang est le nouveau second. A présent retournez à vos postes et remettez-vous au travail ! Je tiens à mettre le plus de distance possible entre l’Angleterre et le Pearl ! » Ordonna-t-il avant de retourner vers la cabine où reposait Elizabeth.

 

Antre de Calypso

 

Calypso observa la scène qui se déroulait sur Pearl depuis son globe magique et sourit. Même de là où elle se trouvait elle pouvait sentir la haine grandir en Barbossa, décuplée par chaque brasse qui le rapprochait du rivage. Le temps venu, Hector l’aiderait à détruire sa rivale. Il le ferait pour se venger de Sparrow.

 

Calypso se détourna du vieux pirate et le laissa rejoindre l’îlot près duquel Jack l’avait abandonné. Elle reporta son attention vers le Hollandais Volant et frémit d’impatience en découvrant le jeune Will Turner accoudé au bastingage, fixant l’horizon avec mélancolie. Ses yeux suivirent les contours de la bouche bien dessinée avant de descendre le long de l’échancrure de la chemise qui laissait visible un morceau de la cicatrice qui l’avait donnée à elle. Calypso sourit en songeant à celle qui se mourrait sur Pearl.

« Bientôt tu accompliras ton destin William Turner. » Murmura-t-elle avec gourmandise.

 

 

Le Black Pearl, pleine mer

 

 

Elizabeth était toujours exsangue et la seule touche de couleur de son visage était la marque immonde que lui avait infligée Beckett au début de sa réclusion. A ses côtés, Jack ne valait guère mieux. Depuis son coup d’éclat contre Barbossa il n’avait pas quitté le chevet d’Elizabeth, prétendant rester au cas où une information lui échapperait alors qu’il savait pertinemment que la carte avait sombré en même temps que l’Empress. D’un geste las, il posa un linge humide sur son front, guettant un moment de conscience qui lui permettrait de la rassurer. Des heures s’écoulèrent ainsi jusqu’à ce qu’Elizabeth se réveille à nouveau.

« Will…

- Il n’est pas ici trésor. Murmura Jack qui s’efforçait de parler doucement.

- Pardon Will, j’aurais dû te le dire. Mais savais pas. Voulais pas te le cacher. S’agita Elizabeth sans paraitre l’entendre.

- Chut il le sait. Murmura Jack pour l’apaiser sans comprendre de quoi elle parlait.

- Jack… je regrette, je suis si désolée. J’ai menti Jack, je regrette… Jack, je regrette. Menti. Un homme bien. » S’agita de plus belle la jeune femme qui commença à pleurer, poursuivie par ses cauchemars.

 

Jack sentit son cœur battre plus vite en l’entendant, à la fois rempli d’amertume et de peine devant l’aveu de culpabilité et de remords qu’elle lui faisait sans le savoir. Il s’approcha d’elle, prenant garde à ne pas l’effaroucher, il la prit dans ses bras et essuya ses larmes avec douceur.

« Chut. Je sais trésor, je sais. Vous avez fait ce qu’il fallait. Il n’y avait pas d’autre solution. Je vous ai pardonné depuis longtemps. Vous avez agi comme un vrai pirate. Et je vous l’ai dit on ne pleure pas… » Murmura-t-il d’une voix apaisante.

 

Elizabeth tressaillit avant de se sentir enveloppée, protégée, en sécurité pour la première fois depuis longtemps. Les bras qui la berçaient étaient tendres et prenaient garde à ne pas la blesser. Elle battit des cils et rassembla ses forces pour savoir qui lui apportait cette douceur dont elle avait presque oublié l‘existence. Elle ouvrit lentement les yeux et le fixa avec incrédulité. C’était bien lui. Son visage, ses bras et sa voix qui lui parlait doucement à l’oreille. C’était lui.

« Jack. Murmura-t-elle avec effort.

- En chair et en os, Lizzie. » Plaisanta-t-il en écartant doucement une mèche de son visage.

Elle frémit en sentant sa main sur elle et le cœur de Jack se serra en apercevant la lueur de terreur qui brilla un bref instant dans ses yeux, signe des ravages que le traitement de Beckett avait fait sur elle.

« Vous êtes en sécurité. Vous êtes sur le Pearl. Beckett ne vous touchera plus. Ni lui ni un autre. » Promit Jack.

Elizabeth le regardait toujours et son regard se voila un peu.

« Vous êtes vraiment là. Je ne croyais pas que ça marcherait. Déclara-t-elle avant de fondre en larmes, nouveau gagnée par la fièvre. Jack, vous n’auriez pas dû venir. Vous deviez appliquer le code. » Ajouta-t-elle avec effort.

Sa tête reposait contre le torse de Jack et elle écouta le battement rassurant de son coeur qui lui indiquait qu’elle avait réussi à le sauver. Jack sourit avec tristesse, n’osant bouger

« Et vous laisser mourir ? Voyons Elizabeth je ne pouvais pas laisser Beckett vous pendre. Pas au moment où l’occasion de me conduire avec honneur se présentait.

- Je croyais que vous les saluiez de la main ces moments-là .. Répondit Elizabeth avec effort.

- Plus maintenant, plus maintenant. Murmura-t-il d’un ton empli de regret.

- Vraiment ? S’étonna Elizabeth qui percevait confusément son sérieux.

- Vous n’avez donc pas confiance en moi ? Répondit Jack en jouant les outragés, dans l’espoir de la faire sourire.

- Si. Répliqua-t-elle avec ferveur, ses larmes coulant à nouveau. Si Jack j’ai confiance en vous. »

 

Jack lui sourit d’un air rassurant, plus ému qu’il ne voulait le montrer par le feu qu’elle mettait dans ses paroles.

« Je suis désolé Lizzie. Je, ce qu’il vous a fait. » Commença-t-il surpris de sentir sa voix s’étrangler dans sa gorge à la vue de la marque qui la défigurait.

Elle frissonna dans ses bras sans qu’il parvienne à déterminer si c’était la fièvre ou la peur qui en étaient le responsable.

« Vous n’y êtes pour rien. Jack je… Commença-t-elle, avant de s’interrompre le souffle coupé par la douleur.

- Elizabeth ! S’écria Jack en posant une main sur son front. Vous êtes brûlante ! Dormez mon ange, reposez-vous. Nous parlerons à votre prochain réveil. » Murmura-t-il en lui faisant avaler une tisane aux propriétés calmantes.

Elizabeth les yeux fiévreux but sans protester, avalant avec difficultés

« Voilà trésor. C’est très bien. C’est moins bon que le rhum mais ça va vous aider à dormir et contre la douleur. » Annonça Jack en éloignant la tasse vide de ses lèvres.

 

Tremblante, Elizabeth tendit sa main vers la sienne, elle la retint et la serra faiblement.

« Merci Jack. Venu me chercher.

- Vous me remercierez plus tard trésor. Pour l’instant vous devez guérir. »

Elizabeth secoua la tête et ferma les yeux sans chercher à lutter.

«  Mourir en mer pour retrouver Will, expliquer… pas guérir. Trop mal. »

Une ombre passa sur le visage de Jack tandis qu’elle replongeait dans l’inconscience.

« Non Lizzie. Je ne vous laisserais pas faire ça. Car sans vous, le monde n’aurait plus le moindre intérêt. Murmura-t-il en l’allongeant tendrement avant de recommencer à rafraîchir son front, refaisant inlassablement le même geste sans même penser à entamer la bouteille de rhum qu’il avait remontée de la cale.


Chapitre 14                                                                                                      Chapitre 16


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