Chapitre 25 : Une ancienne dette et deux âmes soeurs


Huit mois plus tard, pont du Pearl

 

 

Jack soupira lourdement en entendant les premiers cris d’Elizabeth et saisit d’une main tremblante la flasque de rhum qu’il emportait toujours avec lui. Il y était … Après des mois d’incertitude, d’envie de fuir et de nuits sans sommeil, Elizabeth Turner allait enfin accoucher. De son enfant.

« Fuis maintenant tant que tu peux encore le faire. Le supplia un mini lui-même.

- Et pour aller où ? Tu sais très bien que le compas te ramènera toujours à elle.

- Le compas. » Murmura Jack qui grimaça alors que de l’autre côté Elizabeth criait à nouveau.

 

Tai Huang s’approcha de lui et le regarda, l’air incertain.

« Bonne idée la sage-femme Capitaine. »

Jack eut un sourire sans joie et pensa à la femme qu’ils avaient kidnappée quelques semaines plus tôt en prévision de la naissance, Elizabeth tenant absolument à mettre au monde leur bébé en mer.

« Laisse-moi tu veux. »

Avec une grimace, Tai Huang s’écarta.

« Où irons-nous ensuite ?

- Je ne sais pas Tai…Répondit Jack, un sourire sans joie sur le visage

- Sacrifier le Pearl, abandonner tout ça, ta vie, ta liberté pour une fille et son marmot … C’est sans doute la chose la plus stupide que tu aies jamais faite ! »

 

Avec un soupir, Jack ouvrit son compas avant de le refermer d’un air résigné en constatant qu’il indiquait la cabine dans laquelle Elizabeth hurlait sa douleur. Il ne pouvait plus reculer, il savait depuis longtemps qu’il aimait cette femme. Il était mort pour elle, deux fois, et maintenant l’heure était venue d’assumer des choses qu’il avait toujours fuies, de devenir père et, comme son père avant lui d’abandonner la mer, l’amante qui ne lui avait jamais fait défaut. Il devrait se contenter d’une vie à terre et une part de lui rechignait encore à le faire et continuait à rêver d’horizons lointains et de navires à piller.

 

Le Black Pearl, cabine de Jack

 

Elizabeth prit une brutale inspiration alors que les contractions se faisaient plus intenses et la douleur reflua en elle à nouveau. En sueur, la jeune femme haleta et songea que même les tortures infligées par Beckett lui paraîtraient douces après ça. Entre ses cuisses largement écartées, la sage-femme attendait, l’air placide.

 

Elizabeth poussa de toutes ses forces et hurla sous la douleur. La sage-femme la regarda avec dégoût.

« Il n’est pas étonnant que vous ayez aussi mal, c’est le Seigneur qui vous punit de vos crimes, vous qui n’êtes que la catin d’un pirate ! »

Les mâchoires serrées, Elizabeth releva légèrement la tête et fixa la femme. Elle chercha des mains son pistolet qu’elle saisit d’une main tremblante.

« Ne redis jamais ça. Grinça-t-elle. Et accouche-moi ! »

L’air terrifiée, la femme se leva et se dirigea vers la porte.

« Je vais demander de l’eau chaude. Vous allez en avoir besoin, l’accouchement sera très long, ça durera probablement toute la nuit. » Annonça-t-elle avec délectation.

Elizabeth poussa un long gémissement avant de se laisser aller contre l’oreiller, le bassin secoué par une nouvelle contraction.

 

Le Black Pearl, pont

 

Jack regarda la femme sortir et son cœur manqua un battement.

« Un problème ? Lizzie va bien ? »

L’accoucheuse l’enveloppa d’un long regard méprisant.

« Elle souffre, elle paie le prix de ses péchés. » Répondit elle avant d’hurler à Marty de lui ramener un baquet d’eau chaude.

 

Blanc comme un linge Jack reposa sa tête contre le mat. Il ne supportait plus d’entendre les cris de celle qui emplissait son lit et sa vie depuis un peu moins d’un an. Une main se posa sur son épaule et le fit sursauter.

« Je t’ai dit de me laisser Tai.

- Ce n’est pas Tai. » Gronda une voix.

Jack, frissonna à la voix et se retourna. Il découvrit avec résignation le Gardien de la Fontaine de Jouvence qui se tenait devant lui.

« Il me semble que tu as une dette envers moi …

- Bugger, il fallait que ce soit cette nuit !

- Oui il le fallait. Répondit le Gardien avec un sourire.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. » Biaisa Jack en avançant avec nonchalance

Le visage de l’autre se contracta et il éleva la main.

« Une vie contre une autre Jack. Tu étais d’accord sur le principe.

- Oui mais depuis j’ai tué Barbossa. Sa vie paye donc celle de Lizzie. » Répondit Jack d’un air rusé.

 

Un nouveau cri de douleur se fit entendre et Jack se tourna instinctivement vers sa cabine, l’air inquiet.

« Ce n’est pas la vie que JE demande. Répondit le Gardien.

- Oh non, non pas l’enfant, pas l’enfant, pas l’enfant de Lizzie, pas notre enfant. Souffla une voix en Jack tandis qu’il reprenait à voix haute. Une vie contre une autre. C’est tout ce que tu as dit aussi notre dette est nulle.

- Alors elle ne survivra pas à cette nuit. »

Jack se crispa et se retourna vivement vers le Gardien.

« Non … »

L’homme sourit et le fixa, appréciant sa vulnérabilité

« Bien à présent que nous sommes d’accord sur l’enjeu…. Fixons le prix. »

Jack baissa la tête avec résignation, il savait au fond de lui-même qu’il ne pourrait pas tuer leur enfant même si ça signifiait perdre Lizzie. Car dans un cas comme dans l’autre il la perdrait inévitablement.

 

Le Gardien sourit à nouveau et lui tendit un arc.

« C’est elle que tu dois tuer …

- QUOI !!!! Non jamais je ne tuerais Elizabeth !

- Non, elle. » Murmura le Gardien en lui désignant Périboéa qui venait d’apparaître.

Jack se retourna lentement et fixa d’un air hébété l’arc qu’il tenait dans sa main

« Tu veux que je tue cette femme ? »

Le Gardien échangea un long regard haineux avec Périboéa et hocha la tête en direction de Jack.

« Oui. Peut-être que cette fois cette garce aura à cœur de protéger le bonheur d’une autre qu’elle-même. Tu as une heure pour te décider. Déclara-t-il avant de disparaître.

 

Jack, l’arme à la main se tourna vers Périboéa qui le regardait de ses grands yeux tristes. Le pirate la contempla un instant tandis qu’un nouveau cri d’Elizabeth brisait l’air.

« Je, je suis désolé. » Murmura-t-il.

Périboéa hocha la tête et lui fit signe de suspendre son geste.

« Je sais. Cela fait très longtemps que le Gardien attend un homme capable de bander l’arc, très longtemps qu’il cherche à en finir avec moi… »

Jack banda l’arc.

« Cette flèche, je ne te l’aurais pas destinée… » Murmura-t-il en tirant.

La flèche alla se ficher dans le bois dur du bastingage et Jack, effaré, regarda l’endroit où se tenait quelques instants plus tôt la femme.

« Mais … Elle est où la nymphe ? » Cria-t-il en cherchant partout

Son cœur cogna dans sa poitrine alors que dans sa cabine, Elizabeth hurlait à nouveau.

 

Le Black Pearl, cabine

 

Elizabeth à bout de forces, gémit une nouvelle fois alors qu’elle sentait l’enfant progresser en elle, son corps à présent bien engagé en elle. En sueur, délirante de fièvre, elle se retourna vers le mur. Ses yeux s’agrandirent de surprise en découvrant la femme qui lui était déjà apparue dans les cales de Beckett et qui l’avait aidée à admettre ses véritables désirs.

 

Périboéa la regarda en silence. Elle retrouva avec émotion les traits de sa fille dans le visage de la reine des pirates. Elle tremblait de tous ses membres et frissonnait encore du péril auquel elle venait d’échapper. Elle était ulcérée par le comportement du pirate qu’elle avait tellement aidé et qui, l’instant d’avant, avait pointé son arme sur elle sans regrets. La jeune reine tendit sa main vers la sienne, sans voir l’air dégoûté de la sage-femme qui grommela qu’elle perdait la tête. Périboéa prit sa main et caressa ses cheveux.

« Doucement ma chérie tu y es presque. » Murmura-t-elle.

 

Elizabeth, l’air éperdu, la regarda.

« Aide-moi. Souffla-t-elle.

- Je vais rester. Répondit simplement Périboéa.

- Non. Tu vas la tuer ! » Gronda le Gardien qui apparut à son tour à la grande surprise d’Elizabeth qui commençait à trouver sa cabine un peu trop fréquentée pour l’occasion.

Périboéa se tourna vers l’homme et le regarda avec tristesse.

« Pourquoi un tel prix ?

- Parce que c’est dans l’ordre des choses. Le monde a changé et les gens comme toi n’y ont plus leur place. Il y a longtemps déjà tu as condamné ta fille. Tu as refusé d’entendre ses larmes alors que si tu avais laissé Ulysse te tuer, peut être que son destin en aurait été changé et que Calypso n’aurait pas gagné. Si Ulysse a quitté Pénélope c’est parce que rester suffisait à la condamner attendu que j’avais posé une condition à son retour. Te tuer. Il n’en a pas eu le courage et il a préféré partir. La suite tu la connais… »

Périboéa ferma les yeux et des larmes silencieuses roulèrent sur ses joues.

« Si Pénélope s’est tuée c’est à cause de Calypso et du charme qu’elle a lancé sur Ulysse.

- Non. Ulysse s’est vu forcé de quitter Pénélope et alors il a rejoint Calypso parce que le moment venu tu as reculé devant la mort. Comme tu as reculé aujourd’hui. »

 

Elizabeth, les oreilles bourdonnantes, serrait de toutes ses forces la main de Périboéa. Elle ne comprenait pas un mot de la conversation qui se déroulait devant ses yeux et qui parlait de personnes qu’elle ne connaissait pas. Elle poussa un hurlement alors qu’elle expulsait le bébé hors d’elle et laissa une douce torpeur l’envahir alors que le sang s’écoulait de son corps. La sage-femme saisit l’enfant et la regarda avec dégoût.

« C’est un garçon… »

Elizabeth hocha la tête avant de se laisser glisser. Elle n’avait plus la force de lutter. La sage-femme regarda le flot noir de sang qui s’écoulait d’elle avant de se détourner pour tapoter les fesses du bébé qui se mit à hurler.

« Tout se paye un jour.  Murmura-t-elle. Le prix pour les péchés est la mort. » Ajouta-t-elle avant de se détourner d’Elizabeth sans rien faire pour stopper l’hémorragie.

 

Le Gardien se pencha sur Elizabeth.

« Le délai est presque atteint. Tu as fait ton choix Périboéa. »

Elizabeth ferma les yeux, brusquement fatiguée de se battre. Le moment était venu de rejoindre son père, sa mère, tous ses morts.

« Maman. » Murmura-t-elle.

Périboéa sentit son cœur se serrer et regarda celle qui ressemblait tant à sa Pénélope.

« Non ! » Cria-t-elle avant de disparaître.

 

Le Black Pearl, pont

 

Jack frémit en entendant le premier cri de son enfant. Il se laissa tomber sur le pont à l’endroit où s’était tenue Périboéa et pour la première fois depuis très longtemps il laissa couler ses larmes. Il avait perdu, le temps était écoulé et il allait perdre Elizabeth et se retrouver seul avec l’enfant qu’elle avait tellement désiré.

« Lizzie… Murmura-t-il pétrifié, n’osant entrer, conscient que s’il le faisait se serait pour la voir mourir.

- Bande ton arc. Dit Périboéa d’une voix blanche en apparaissant devant lui. Fais-le ! Laisse-moi réparer mes erreurs, laisse-moi à mon tour faire preuve de courage… »

 

Jack la regarda avec lassitude, n’osant bouger alors qu’il entendait les cris de l’enfant d’Elizabeth. Périboéa se pencha sur lui, les larmes aux yeux.

« Fais le Jack. Sauve-la et offre-lui la vie qu’elle mérite. »

Le pirate se leva souplement, une expression indéchiffrable sur le visage et, lentement, ajusta son tir.

 

La flèche se ficha cette fois dans la poitrine de la nymphe qui s’écroula sur le pont. Jack s’approcha d’elle et lui ferma doucement les yeux.

« Je ne regrette rien. Murmura-t-il. Mais j’aurais aimé que ça se passe autrement. »

Puis, il rejeta l’arc loin de lui et pénétra dans sa cabine.

 

Le Hollandais Volant, mer des défunts

 

Will soupira et aida la nouvelle venue à monter sur le navire. Cette fois c’était une femme sans âge mais à la différence de ceux qu’il convoyait habituellement, elle semblait connaître les raisons de sa présence sur le Hollandais Volant. Périboéa leva sur lui son regard chaleureux et une brève expression de terreur passa sur ses traits alors qu’elle le détaillait.

« Bien sûr. Murmura-t-elle. Jusqu’au bout il me faut assumer les conséquences de mes actes. »

 

Le jeune capitaine la regarda sans comprendre.

« Je suis le Guide. Commença-t-il. Je vais vous…

- Je sais précisément qui vous êtes et votre fonction. Coupa Périboéa. Je connais tout sur ce navire, bien plus que vous en saurez jamais ou alors dans très longtemps, lorsque le devoir qui est le vôtre vous aura tellement possédé que vous ne vous souviendrez plus qu’un jour vous avez été un homme comme ceux que vous guidez. »

Une expression de tristesse résignée passa sur le visage de Will.

« Alors j’espère que ce jour viendra bientôt…

- Vous êtes William Turner. Continua Périboéa. Et vous êtes l’homme qui, pour son malheur, a croisé la route de Calypso et attiré son attention sur lui ainsi que la malédiction que j’ai jadis lancé sur elle. »

Will se contracta.

« Malédiction ? »

 

Périboéa le regarda, le cœur empli de tristesse devant ce jeune homme qui aurait pu avoir un avenir si elle n’avait pas exigé des siècles plus tôt que l’objet d’amour de Calypso devienne le guide des âmes.

« Vous êtes ici en raison d’un sort que j’ai lancé jadis sur Calypso. Je pensais ainsi châtier la responsable de la mort de ma fille en condamnant ceux qu’elle aime à devenir capitaine du Hollandais Volant et à errer sur les mers durant dix ans avant de pouvoir revenir sur terre une seule journée.

- Je n’ai jamais aimé Calypso. Murmura Will. J’ai aimé une femme mais elle est à un autre.

- Oui. Confirma Périboéa. Elle lui a toujours été destinée, comme ma Pénélope était destinée à Ulysse.

- Alors quelle importance que je sois ici ou ailleurs, puisque de toute évidence il me fallait vivre sans elle. » Déclara Will avec résignation, coupant court à la conversation

 

Périboéa, frappée par sa gravité, baissa la tête. Elle ne trouvait à répondre et se contenta de surveiller l’horizon, terrifiée à l’idée que ce voyage soit son dernier. Elle était une des dernières représentantes de l’ordre ancien et avec elle, c’était une part des antiques croyances et légendes qui s’éteignait. Elle savait que c’était la raison pour laquelle le Gardien avait réclamé sa mort, tout comme elle savait qu’un jour ce serait au tour de sa vieille ennemie Calypso de faire ce voyage. Parce qu’elles n’avaient plus leur place dans ce monde.

 

Will posa sa main sur son épaule.

« Nous sommes arrivés de l’autre côté. » Annonça-t-il avec douceur, troublé par la peine qu’irradiait la femme mais n’osant poser de questions.

Périboéa releva la tête vers la terre des morts et son cœur de mère se mit à battre plus fort en reconnaissant une silhouette encore vague.

« Pénélope… » Murmura-t-elle avant de se précipiter sur le pont, brusquement pressée de descendre.

 

Ébahi, Will regarda la femme courir et se jeter dans les bras d’une femme brune qu’il avait souvent vue sur la jetée, scrutant les visages de ceux qu’il guidait et qui lui faisait invariablement penser à Elizabeth . La main de Bill se posa sur ses épaules et Will se tourna vers lui.

« Ils sont tous descendus Will. Nous pouvons repartir. »

Le jeune homme hocha la tête. Il jeta un coup d’œil à la mère et la fille qui se retrouvaient après tant de siècles d’errance et sourit de voir leur joie. Pour la première fois sa mission lui sembla plus douce.

 

Le Black Pearl, cabine

 

Après avoir tiré sur Périboéa, Jack se précipita dans la cabine dans laquelle l’enfant ne cessait d’hurler, faisant sursauter la sage-femme.

«  Je suis désolée. Commença-t-elle d’un ton qui démentait ses paroles. Je n’ai rien pu faire pour la mère. »

Sans faire attention à elle, Jack se rendit au chevet d’Elizabeth, le cœur battant à l’idée d’avoir échoué et de l’avoir perdue au bout de tant de sacrifices. Les paupières d’Elizabeth battirent alors qu’elle ouvrait ses yeux fatigués et sa main se noua à la sienne.

« Notre fils Jack. S’il te plait, je veux le voir… »

 

Jack se retourna d’un bloc vers la sage-femme.

« Donnez-lui le bébé. » Ordonna-t-il sans s’occuper de la surprise de la femme.

Avec réticence, la femme déposa le bébé dans les bras de celle qui se vidait de son sang encore quelques instants plus tôt et sortit, prenant au passage une généreuse gorgée de la flasque de rhum que Jack avait abandonnée sur le pont.

 

Elizabeth sourit avec tendresse tandis que son bébé se collait à elle, sa bouche chercha de quoi s’accrocher alors que ses pleurs se calmaient. Elle leva les yeux sur Jack.

« Tu veux le prendre ?

- Non !!! Non tu ne veux pas, ce n’est pas pour toi tout ça c’est…

- Oui. » S’entendit répondre Jack en tendant les bras

Il saisit le bébé qui ouvrit les yeux et sembla plonger ses prunelles sombres droit dans les siennes.

« Lizzie. Il est parfait. Murmura-t-il alors que dans ses bras les pleurs recommençaient.

- Et affamé… » Compléta Elizabeth en tendant les bras pour le reprendre.

 

Jack sourit et s’assit à ses côtés. Il la regarda nourrir l’être vorace qui s’accrochait à elle.

« Tout prendre, ne rien laisser. » Dit-il, vaguement amusé.

Elizabeth sourit et se tourna vers lui.

« Jack, tu sais … j’ai vu …

- Chut, trésor. Je sais. Affirma Jack. Et j’ai quelque chose à t’annoncer. »

Les yeux brillants, Elizabeth se redressa un peu.

«  J’ai décidé de, que nous allions laisser le Pearl. Déclara Jack avec effort, s’efforçant de dissimuler la tristesse que sa décision lui causait.

- Quoi !!! Mais Jack …Le Pearl c’est, c’est ta liberté..

- Ce n’est qu’une grosse coque. Il y a des trésors plus précieux dans ce monde. Dit Jack d’une voix plus assurée en la regardant. Tous les trésors ne sont pas d’argents et d’or. Quant à la liberté, ma liberté, c’est toi… »

 

Elizabeth secoua la tête d’un air navré.

« Non Jack. Ce n’est pas qu’une grosse coque. En vérité un navire comme le Black Pearl c’est aller où on veut, quand on veut, être libre… »

Jack sourit avec tristesse en reconnaissant les mots qu’il lui avait dit il y avait si longtemps de ça.

« Je veux réaliser ton rêve Lizzie.

- Et tu crois que mon rêve c’est d’avoir une vie bien rangée, une maison, des enfants bien propres qui haïssent les pirates ? Ce n’est pas mon rêve Jack, c’était celui de Will.      

- Lizzie …

- Non, écoute moi … Je ne veux pas que tu abandonnes tes rêves ou tes idéaux pour moi. Tous ceux qui l’ont fait sont morts. Mon père, James, Will… C’est ça ma malédiction. Je ne veux pas te voir changer, je t’aime comme tu es. Un pirate. »

Jack la regarda avant de l’embrasser passionnément.

« Donc si je vais voir quelques vieilles amies à Tortuga… Plaisanta-t-il.

- N’y songe même pas. Répondit Elizabeth un éclat sombre dans le regard.

- J’aurais essayé. » Feignit de soupirer avec regrets Jack.

 

Dans les bras d’Elizabeth, leur enfant émit un gargouillis sonore et leur rappela sa présence.

« Reste la question du nom. Murmura Elizabeth avec hésitation.

- J’avais pensé que tu aimerais l’appeler William. » Répondit Jack.

Les yeux d’Elizabeth brillèrent de larmes et elle lui saisit la main.

« Oh Jack, comment as-tu ?

- Comme deux gouttes d’eaux mon ange. Sourit-il tendrement. Bien, puisque nous restons sur le Pearl, j’aimerais te parler d’un trésor qui… »

 

Alors que le soleil se levait à l’horizon, Elizabeth sourit et cala le jeune William contre elle tandis que Jack se lançait dans une longue explication invraisemblable…


Chapitre 24                                                                                                          Epilogue


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Commentaires: 4
  • #1

    JackSparrow (mercredi, 06 août 2014 13:30)

    Oh lala je kiff' trop Jack! <3 <3 <3 *-*

  • #2

    Jess Swann (dimanche, 10 août 2014 19:15)

    Mdrrr Lizzie aussi

  • #3

    JackSparrow (dimanche, 24 août 2014 23:02)

    C'est trop un ange Jack! *-* <3 <3

  • #4

    Jess Swann (lundi, 25 août 2014 11:26)

    Lol là oui ^^