Chapitre 11 : Des explications et un mutisme


Hollandais Volant, mer des défunts

 

 

Jack cligna des yeux et recula devant la main tendue de Will avant de murmurer.

« Ainsi c’est toi qui m’accompagne pour mon dernier voyage. »

Will fouilla le visage de Jack puis lui posa la question qui lui brûlait les lèvres.

« Qu’est-il arrivé ? Elizabeth va bien ? »

Jack le regarda avec ironie.

« Oh je suis déjà au Purgatoire alors ? Tu ne te demandes pas comment je suis mort ? »

Will le regarda et affecta de prendre l’air patient malgré l’angoisse qui bouillonnait en lui.

« Et comment es-tu mort ? »

 

Jack baissa les yeux un moment. Il revécut ses derniers instants. Beckett, la lame tirée prêt à la planter dans le corps de Lizzie, les cris que cette dernière lorsqu’il s’était interposé. Puis son visage baigné de larmes et la douceur de ses mains caressant son visage à lui comme derniers souvenirs qu’il emportait avec lui. Et enfin le péridot qu’il avait glissé dans la main d’Elizabeth.

« Jack ! S’impatienta Will.

- Beckett, il m’a tué. Avec l’épée dont Jones s’est servie pour toi.

- Et Elizabeth ??? Elle était avec toi ? Que lui a-t-il fait ??

- Je ne sais pas Will. Je suis mort avant que Beckett ne me dévoile ses intentions, si j’avais su j’aurais pensé à lui demander. » Ironisa Jack.

 

Will resta silencieux un moment, songeant à ce que Gibbs lui avait révélé, froidement il reprit la parole.

« Pourquoi étais tu avec Elizabeth ? Pourquoi l’as-tu rejointe ? »

Jack fixa celui qui avait été un jeune forgeron dans les yeux. Jaloux, il était jaloux de lui ! Ses lèvres s’étirèrent imperceptiblement à cette idée avant que sa triste situation ne lui apparaisse à nouveau.

« Le hasard, elle était sur cette île, moi aussi et nous avons décidé de faire route ensemble. Déclara-t-il d’un ton léger.

- Je croyais que tu cherchais la Fontaine de Jouvence avec ton compas. » Insista Will.

Jack soupira bruyamment, il ne pouvait tout de même pas expliquer à Will que le compas l’avait mené tout droit à Lizzie.

« Qui t’a dit ça ? Contra-t-il

- Monsieur Gibbs. »

 

Jack accusa le coup, ainsi son vieux complice, le premier à lui avoir fait confiance était mort, comme lui.

« Oh. » Dit-il simplement.

Will qui pensait sans doute la même chose resta silencieux un moment avant de reprendre d’un ton plaintif.

- Jack, j’ai besoin de savoir pour Elizabeth. Est-elle en danger ? »

Jack évita son regard. En danger… Bien sûr qu’elle l’était, et même pire encore, elle était aux mains de Beckett, un homme que la haine et l’ambition dévoraient et il…

« Oui. Dit-il en serrant les poings

- Oui ? Demanda Will, incrédule devant la précision inhabituelle de la réponse de Jack.

- Vois-tu petit. Il y a une pierre, un péridot. La légende raconte que celui ou celle qui possède la pierre peut demander ce qu’il ou elle veut du plus profond de son cœur si ce dernier est pur.

- Ce qui exclut donc l’idée que tu utilises cette pierre. » Ironisa Will.

 

Les yeux de Jack s’étrécirent dangereusement, lassé par l’attitude du jeune capitaine.

« Dis-moi William, je crois me souvenir que tu n’avais pas autant de scrupules lorsque nous avons passé ce marché. Tu étais prêt à me laisser honorer ta promesse à ton père pour être en mesure de conserver ta, Mademoiselle.

- Ma femme, Jack. Elizabeth est ma femme. Martela Will. Maintenant, dis-moi ce qui est arrivé.

- Nous, je veux dire ta femme et moi, avons trouvé le péridot. Seulement une fois sur place ce rat, ce cancrelat, ce Beckett nous attendait !

- C’est là que tu es mort. Il t’a tué.

- En vérité Will, ce n’était pas moi qu’il visait. »

Will blêmit.

« Elizabeth… Murmura-t-il avant de reporter son attention sur Jack. Tu l’as fait pour elle. Tu t’es sacrifié pour elle ? Toi ! Mais tu »

Jack lui coupa la parole brutalement.

« Comme tu l’as dit, je ne peux pas utiliser le péridot pour obtenir l’immortalité, en revanche Lizzie le peut. Une fois que tu seras libéré, le Hollandais Volant aura besoin d’un nouveau capitaine. L’immortel Capitaine Sparrow, ça sonne bien non ? »

Will l’air complètement abasourdi fixa Jack avant d’éclater de rire, un rire dans lequel perçait son soulagement.

« Mon dieu Jack. Je, je suis désolé. J’ai cru, j’ai cru que tu l’aimais… »

Jack sourit à Will d’un air désabusé.

« Voyons William, je ne suis qu’un pirate sans âme et sans cœur. »

 

Will baissa les yeux brièvement avant de les relever vers Jack.

« Je, excuse moi j’ai été injuste avec toi. Je, j’ai du rhum tu en veux un peu ? »

Jack sourit tristement.

« Qu’ai-je à perdre ? Je suis mort non ? Allez petit offre-moi ton rhum. »

Will s’engagea devant lui se sentant brutalement allégé d’un poids, Elizabeth allait lui rendre sa liberté, Jack allait obtenir l’immortalité et lui, il tuerait Beckett s’il osait toucher à un cheveu de sa précieuse Elizabeth.

« Il veut ton cœur et une pendaison éclatante pour elle. Tu as un peu de temps Will, le tout est que Lizzie tienne. » Dit Jack comme s’il avait lu les pensées du jeune forgeron.

 

 

Cale du Pacific Princess, en route pour Londres

 

 

Elizabeth Turner, les fers aux poignets, fit son entrée dans la salle où l’attendait Beckett. Ce dernier avait retiré sa veste et lui faisait dos, apparemment plongé dans la contemplation d’un objet. A la grande surprise d’Elizabeth, les gardes se retirèrent et la laissèrent seule avec le lord qu’elle haïssait. A pas de loup, elle s’approcha de Beckett, prête à tout pour venir à bout de celui qui avait tué son père et Jack. Elle leva doucement ses bras pour enserrer le cou du Lord.

« Tsss Madame Turner… Le mariage vous aurait-il rendue stupide ? » Demanda Beckett en se retournant, un pistolet dans sa main.

Elizabeth lui sourit d’un air calculateur.

« Qui vous dit que votre jouet peut m’arrêter Lord Beckett ? Je n’ai pas peur de la mort. »

Beckett sourit et appuya son arme contre le ventre de la jeune femme.

«  Je sais cela Elizabeth. C’est pourquoi je ne vous tuerais pas. Pas maintenant.

- Vous perdez votre temps. Je ne parlerais pas.

- Oh, ma chère, permettez-moi d’en douter. » Sourit cruellement Beckett, le visage déformé par les brûlures.

 

Sur d’être obéi, il fit un geste de la main en direction de la porte et Gilette se matérialisa alors.

« Un nouveau toutou ? Ironisa Elizabeth. Il est vrai que l’ancien a plutôt mal fini. »

Beckett lui sourit calmement et plongea son regard dans le sien.

« Attachez cette renégate, Gilette. »

Sans dire le moindre mot, Gilette attira Elizabeth. Il la poussa contre le mur et lui écarta les jambes pour serrer des fers autour de ses chevilles fragiles. Toujours silencieux, il détacha ses bras et les écarta à leur tour pour mieux les fixer au mur.

« Une telle mise en scène est-elle vraiment nécessaire ? » Demanda Elizabeth.

Beckett sourit.

« Vous êtes dangereuse, Elizabeth Swann…

- C’est Turner ! »

 

La gifle s’écrasa sur sa joue sans qu’elle s’y attende.

« Où est le cœur de votre mari ?

- En lieu sûr. »

Beckett la fixa avant de tirer d’un coup sec sur son chemisier pour dévoiler sa poitrine.

« Où est le cœur ? » Demanda-t-il en faisant tinter la clef qu’il lui avait arrachée.

Elizabeth se contenta de le regarder et mit dans ses yeux toute la haine que cet homme lui inspirait.

« Je vois… » Murmura Beckett qui s’empara de l’épée encore rougie du sang de Jack.

Sans sourciller, la fixant dans les yeux, il frappa du plat de la lame et visa le genou.

 

Elizabeth hurla ce qui couvrit le craquement sec que son os fit en se brisant. Son corps brusquement déstabilisé pesa plus lourd sur ses poignets étroitement entravés.

« Où est le cœur ? » Redemanda Beckett.

Elizabeth, les larmes aux yeux sous la douleur haleta.

« Jamais. Je préfère mourir.

- Vous mourrez Elizabeth, après. Une fois que j’en aurais fini avec vous et que vous aurez parlé. Rien ne me fera plus plaisir que de vous voir vous traîner jusqu’à l’échafaud.

- Vous ne pouvez pas faire ça. Le roi n’autorise pas la torture chez les femmes. »

Beckett éclata d’un rire cruel.

« J’ai bien peur que le roi autorise la torture et d’autres choses encore pour celle qu’on dit être la reine des pirates. Je vous laisse réfléchir Elizabeth. Parlez et vous aurez une mort rapide, taisez-vous et elle sera lente, et extrêmement douloureuse. Faites-moi part de votre décision à mon retour. »

 

Hollandais Volant, mer des défunts

 

 

Will et Jack se tenaient à la proue du Hollandais Volant. Malgré tous ses efforts, Will ne pouvait cacher son sourire empli d’espoir, bientôt, il arracherait Elizabeth des mains de Beckett, et l’emmènerait loin de tout ça. Loin de toute cette folie, loin de l’océan et avec Bill ils formeraient tout trois une famille. Et bientôt sa belle, sa douce sa merveilleuse Elizabeth lui donnerait un fils. Will le voyait déjà cet enfant, un garçon qui aurait le doux sourire de sa mère et qu’il protégerait, à qui il enseignerait les armes et le sens de l’honneur. Ils vivraient la vie dont ils avaient toujours rêvés, dans un village reculé, loin dans les terres. Et Elizabeth et lui vieilliraient ensembles sans qu’il ne soit plus jamais question de malédiction, de pirates ou de Jack Sparrow entre eux.

 

Jack, tout aussi silencieux, se tenait à ses côtés et tentait d’arborer un air heureux mais sans y parvenir. Bien sûr comme il l’avait dit à Will, il ferait tout pour obtenir le poste devenu vacant de capitaine du Hollandais Volant. Ainsi les choses rentreraient dans l’ordre. Will serait avec Elizabeth comme il aurait toujours dû l’être et lui serait immortel jusqu’à la fin des temps, capitaine éternel d’un navire qui n’accostait sur aucune terre hormis celle des morts.

« Une perspective bien inquiétante non ?

- Seul… avec nous pour l’éternité.

- Un calcul que tu as omis peut être mon cher Jack ?

- Tu es comme moi Jack… tu vivras seul avec toi-même. » Conclut la voix de son père, ce qui le fit frissonner

Les voix ne le lâchaient pas et les petits bonhommes se succédaient devant lui.

« Immortel et fou. Dirent-ils à l’unisson. Fou d’une femme aussi changeante et capricieuse que l’océan, une femme que lui possède. » Ajoutèrent-ils en désignant Will.

Un glapissement échappa à Jack tandis qu’il portait la main à ses lèvres. Il avait l’impression qu’elles portaient encore le goût de celles d’Elizabeth.

« Elle m’a embrassé. » Protesta-t-il à voix haute.

 

Will sortit de sa rêverie et le regarda bizarrement.

« Qu’as-tu dit Jack ? Qui t’a embrassé ? »

Jack ouvrit grand les yeux, Will ne devait pas savoir, surtout pas.

« Oh toutes les femmes Will. Anamaria, Scarlett, Giselle et ces jumelles asiatiques, les amies de Feng. Elles ont fait plus que ça d’ailleurs. » Déclara-t-il d’un air grivois.

Will secoua la tête et sourit d’un air indulgent.

« Toi alors, tu ne changeras jamais.

- Pourquoi changer ? Pour devenir pire ?

- Non pour être honorable, pour connaître la joie que l’on ressent lorsque l’on aime, l’inquiétude pour un autre que soi, le bonheur de sentir contre sa peau celle de l’autre. »

Jack déglutit et s’efforça de ne pas penser à sa Lizzie dans les bras de Will.

« Je préfère en sentir plusieurs plutôt que celle d’une seule et même femme jusqu’à la fin de mes jours. Les femmes ne sont aimables que lorsqu’elles sont jeunes et belles et que leur teint est frais. »

Will haussa les épaules et regarda la terre qui s’étendait devant eux.

« Je suis désolé Jack mais ton voyage touche à sa fin. Je crois que, qu’Elizabeth n’a pas encore pu me libérer et une fois de l’autre côté tu… »

 

Jack regarda la terre des morts, il savait ce que Will allait dire, une fois qu’il aurait quitté le Hollandais Volant il n’aurait plus jamais l’occasion de naviguer, il disparaîtrait tout simplement dans le néant. Un endroit différent du Purgatoire, un endroit dans lequel il n’existerait même plus. Finalement il avait appris à mourir avec lui-même et il ne savait pas s’il devait avoir peur ou se sentir soulagé. Jack se tourna vers Will, prêt à parler lorsqu’un éclair vert s’ouvrit devant eux et les bascula dans le monde des vivants.

 

Will sourit avec émerveillement et se tourna vers son compagnon.

« Elle a réussi Jack, nous sommes revenus ! »

Jack ne répondit pas et observa au loin la côte qui s’étendait devant eux, c’était celle d’Ithaque désormais déserte. Il frissonna lorsque la voix de Calypso retentit derrière eux.

« La magie du péridot a opéré et l’un de vous va pouvoir revenir à la vie mortelle, l’autre rejoindra sa charge ainsi qu‘il en a été décidé. Le péridot est ainsi mort pour les cents prochaines années. Un vœu tous les cent ans comme le dit la légende. »

 

Jack prit une respiration et se tourna vers Calypso, décidé à accepter de bon cœur son destin ou tout du moins de paraître le faire.

« Alors dis-moi comment fait-on ? Le couteau, le cœur tout ça ? » Plaisanta-t-il en affectant d’être à l’aise.

Calypso resta de marbre et planta un regard glacial dans le sien.

« Jack Sparrow, ta chaloupe t’attend. »

Will bredouilla, il ne comprenait pas.

« Jack, mais … Je…

- Ainsi en a-t-elle décidé. Coupa Calypso. Dépêche-toi Jack, d’autres âmes moins chanceuses attendent que le Hollandais Volant vienne les guider. »

 

Jack se dirigea vers la chaloupe. Il sentit peser sur lui le regard lourd d’incompréhension de Will et monta à l’intérieur, n’osant imaginer ce qui avait motivé le choix d’Elizabeth. Il allait se retourner pour dire quelques mots à Will lorsque l’éclair vert éclaira de nouveau l’horizon et fit disparaître le Hollandais Volant, le laissant seul au milieu de la mer…

 

 

Cale du Pacific Princess, au large des côtes anglaises

 

 

Elizabeth ne savait pas combien d’heures s’étaient écoulées lorsque Cutler Beckett revint à nouveau dans la chambre de torture où elle se trouvait.

« Avez-vous réfléchi Elizabeth ?

- Capitaine Turner. Marmonna-t-elle.

- Votre réponse ? Interrogea Beckett

- Elle n’a pas changée. » Asséna Elizabeth une pointe de défi dans la voix.

Beckett la regarda et secoua la tête d’un air navré.

«  Je dois dire que je m’y attendais. Quel dommage, une si belle femme. » Murmura-t-il en effleurant sa poitrine nue.

Elizabeth sentit son souffle se bloquer lorsqu’il posa la main sur elle. Comment osait-il ? Lui, l’assassin de son père, de son ami …

« Ne me touchez pas !!! Hurla-t-elle en se débattant inutilement pour se dégager.

- A mon tour je me vois forcé de vous dire non Elizabeth. Déclara calmement Beckett en posant un tison chauffé à blanc sur sa poitrine.

La jeune femme hurla de souffrance jusqu’à s’en briser la voix tandis que Beckett restait immobile et regardait grésiller les chairs, un sourire plaqué sur le visage. Finalement il releva le tison et jeta de l’eau glacée au visage d’Elizabeth qui s’était évanouie.

« Le coffre ? »

 

Elizabeth tremblait de tout son corps, il lui semblait que sa poitrine était encore en feu. Elle fixa Beckett et lui cracha au visage, espérant que le geste le mettrait suffisamment en colère pour qu’il la tue enfin et lui permette ainsi de rejoindre Will.

Beckett s’essuya tranquillement la joue avant de se saisir d’un couteau.

« Savez-vous ma chère que votre venue dans mon bureau il y a si longtemps à Port Royal m’a marqué plus qu’aucune autre visite n’a su le faire ? Demanda-t-il en lacérant avec habileté le pantalon que la jeune femme portait jusqu’à ce qu’elle soit nue devant lui. Vous m’aviez alors reproché de vous avoir volé votre nuit de noces. Ce qui, j’en conviens, mérite réparation. » Sourit-il en défaisant son propre pantalon.

Elizabeth, les yeux agrandis par la souffrance et la terreur, hurla de nouveau lorsqu’elle comprit ce que l’homme comptait faire.

 

Beckett, un sourire aux lèvres, exhiba son sexe violacé et tendu par le désir avant de se positionner devant elle et de s’introduire en elle sans la moindre douceur.

« Voilà votre nuit de noce Madame Turner. J’espère qu’elle sera à votre goût. » Murmura-t-il avant de commencer à aller et venir en elle.

Elizabeth hurla à nouveau en le sentant en elle. Ses coups de reins violents malmenaient son corps désarticulé et la forçaient à tirer encore sur son genou brisé. D’un geste brutal Beckett lui enfonça un linge dans la bouche et l’étouffa à demi.

« Puisque vous ne voulez pas me répondre, j’aime autant ne pas vous entendre, vous avez une voix criarde ma chère. » Déclara-t-il cyniquement.

Ses mouvements se firent de plus en plus rapides. Elizabeth le fixa, des larmes coulaient toutes seules sur son visage à mesure qu’elle le sentait grossir en elle. Finalement il se retira, l’air mauvais.

« Non, décidément non. Il ne me plait pas de passer là où ce minable forgeron et peut être même Sparrow ont pratiqués. Disons que je préfère quelque chose d’un peu plus approprié pour une femme qui préfère se vautrer dans la fange avec des pirates. »

 

Elizabeth, les yeux fous, tira sur ses poignets jusqu’à les briser et se débattit autant qu’elle le put ce qui attira un rire à Beckett. Ce dernier lui saisit les cheveux d’une main et les tira en arrière jusqu’à lui faire relever le visage de manière à ce que leurs regards se croisent. Alors il s’introduisit en elle par la petite porte, sans se préoccuper de ce qu’il pouvait déchirer et commença un va et vient violent.

« Navré ma chère. Je n’avais rien pour faire passer. » Ricana-t-il tandis qu’il semblait à la jeune femme qu’un pieu acéré la perçait toujours plus loin.

Finalement, Beckett finit par se lâcher en elle et lui laissa voir le plaisir qu’il y prenait, son visage atrocement mutilé tendu par la jouissance.

 

Une fois qu’il eut terminé il prit le temps de se rhabiller et la détacha lentement. Il sourit lorsque son genou se déroba sous elle, la faisant tomber devant lui.

« Oh. C’est vrai j’avais presque oublié, vous êtes une pirate, vous en êtes même la reine. » Se moqua-t-il tout en faisant chauffer le tison en forme de P qui ne le quittait jamais.

Elizabeth arracha le bâillon qui lui bloquait la gorge, le corps douloureux et la semence de Beckett s’écoulant d’elle.

« Vous n’êtes qu’un porc. » Gémit-elle.

Beckett ricana et la saisit une fois encore par les cheveux pour exposer son visage.

« Il faut que tout le monde sache qui vous êtes Elizabeth Turner, reine de la piraterie. » Déclara-t-il en appliquant le tison brûlant sur sa joue.

 

Tandis que l’odeur de la chair brûlée emplissait la pièce, le hurlement d’Elizabeth enfla jusqu’à ce que la jeune femme à bout de forces et de souffrances ne finisse par sombrer dans l’inconscience.

 


Chapitre 10                                                                                                      Chapitre 12


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Commentaires: 2
  • #1

    Alice (vendredi, 25 juillet 2014 15:03)

    Houlà, Jacky y va pas être content quand il va arriver... moi si j'étais à la place de Beckett je partirai trèèès loin!

  • #2

    Jess Swann (vendredi, 25 juillet 2014 15:43)

    Ah bah Jack va réagir