Chapitre 4 : Toi + Moi


POV Capitaine Jack Sparrow

 

Je progresse rapidement dans les rues endormies de Port Royal, pressé de retrouver mon cher Black Pearl, et je pousse même ma chance jusqu'à adresser un grand salut aux soldats du Commodore Norrington qui me répondent avec une raideur militaire qui me fait sourire et je dissimule rapidement mes dents en or dans l'ombre. Quels imbéciles… Comment cet emperruqué de Norrington peut-il s'imaginer qu'il pourrait capturer le plus grand pirate de tous les temps, c'est-à-dire moi, avec un régiment de tels imbéciles…

 

Ma visite à ce cher Turner a été plus que fructueuse. Quel simplet tout de même ! Écouter sa conversation avec sa non moins stupide femme fut un régal. Pauvre gamin qui ne sait même pas voir ce qui crevait les yeux à tout homme digne de ce nom. Je suis certain que même Norrington verrait de quoi je parle. Enfin, le feu de Miss Swann- pardon Madame Turner- sert bien mes plans, même mieux que je ne l'avais espéré pour dire vrai.

 

Je passe négligemment la langue sur mes lèvres et y retrouve le goût de celles de la délicieuse Madame Turner… Peut-être aurais-je du rester ? Non… Ça aurait été une erreur de tout précipiter… Après tout c'est en mer qu'il me faut ces deux-là. Et puis, c'est tellement amusant de voir les efforts que déployait cette chère Lizzie pour passer pour une femme bien et fidèle…

 

J’évite résolument un ivrogne, inutile de trop tenter la chance en me précipitant dans un combat aussi vain que stupide, et je m'engage dans la ruelle déserte qui mène vers l'arrière de la ville et l'anse où m'attend patiemment le Black Pearl. Du moins je l'espère… Non Gibbs est peut être un ivrogne mais sûrement pas un mutin comme ce maudit Barbossa, que l'enfer le garde celui-là ! J'arrive donc au Black Pearl et je monte allégrement à bord, peu surpris de trouver Gibbs endormi à même le pont, une bouteille à demi vide à ses côtés. Je la ramasse et donne un coup de botte à l’endormi.

« Bouge-toi Gibbs ! »

 

Le rhum est immonde frelaté… Blahhhhh !

«  Jack ?

- Tu attendais qui ? Le Gouverneur Swann peut être ? Allez bougez-vous on lève l'ancre.

- Oui Jack. DEBOUT LA DEDANS ! ON LEVE L'ANCRE POUR … pour où au fait Jack ? » Me demande Gibbs.

Je susurre ma réponse.

«  Tortuga… »

Je suis certain désormais que les deux tourtereaux me rejoindront donc il est inutile de rester ici.

 

Will viendra pour sauver son père, que ce garçon était donc agaçant avec sa manie de vouloir sauver tout le monde, et Elizabeth l'accompagnera en se persuadant que c'est pour l'aider… Ou peut-être pas… La donzelle est peut être assez honnête pour s'avouer que si elle désire venir c'est par soif d'aventure… Une soif que je peux comprendre mais que j'avais sous-estimée avant de l'entendre plaider ma cause auprès de Will. Elle aurait peut-être pu faire un bon pirate finalement… Dommage que ce ne soit pas exactement ce qui l'attend.

 

Laissant les hommes s'agiter sur le pont, je me dirige vers ma cabine et je sens l'odeur de rhum de Gibbs derrière moi, à moins que ce ne soit la mienne.

«  Jack… Dites, je croyais que vous ramèneriez William avec vous.

- Un report Monsieur Gibbs, un simple contretemps. William et Elizabeth nous rejoindrons à Tortuga dans quelques jours.

- Elizabeth ? S'étonne le vieil homme.

- C'est-ce que j'ai dit non ? »

Agacé par ses questions, je claque la porte au nez et à la barbe de Gibbs.

 

Je n'ai pas trop envie qu'il tente d'en apprendre plus que ce que je veux bien lui dire… Elizabeth est nécessaire à mon plan, tout comme Will. En vérité on peut même dire que tout repose sur elle… Et sur mes talents de séducteur mais en vérité quelle femme saine d'esprit pourrait me résister ? Sûrement pas celle-ci … La manière dont son corps s'est collé au mien lorsque je lui ai volé un baiser l'a trahie plus que chaque mot qu'elle a prononcé. Elle était troublée. Peut-être même que si j'avais eu un peu plus de temps j'aurais pu la prendre à même le tapis précieux de sa petite maison d'aristocrate. Mais non… Il ne faut pas précipiter les choses. Ce genre de fille est capable d'avoir des accès d'honnêteté, juste histoire de se persuader qu'au fond elle est quelqu'un de bien. Tu parles ... Comme si elle était meilleure ou différente des autres catins. Elle est juste plus riche.

 

Je laisse le rhum s'écouler dans ma gorge et savoure l'alcool. Voilà qui est bon ! Autre chose que l'immonde sherry ou je ne sais quelle liqueur que les Turner conservent dans un carafon. Enfin je dois admettre que ce dernier était tout de même buvable. Je me laisse tomber tout habillé sur mon lit et je ferme les yeux avant de les rouvrir. Impossible de dormir après ça ! Si Miss Swann Turner a appris à faire avec la frustration de ses désirs ce n'est pas mon cas et je dois admettre que la donzelle est plus qu'alléchante… Un corps souple et bien proportionné, quoique ses seins soient tout de même trop petits à mon goût, une jolie bouche par contre, des lèvres charnues entre lesquelles il sera plaisant de glisser tout ce qui me plaira d'y mettre. Finalement plus j'y pense plus ce plan me parait excellent…

 

Échauffé par tout ce que j'imagine déjà une fois la donzelle dans mes bras, après tout autant en profiter, je glisse une main dans mon pantalon et me caresse avec urgence.

« Où en es-tu Jack ? » Interroge une voix.

De surprise je manque de lâcher ma précieuse bouteille de rhum et je ne peux retenir une grimace de dégoût en découvrant Jones planté au beau milieu de la pièce. On a beau dire, jamais je ne me ferai à sa tête de poulpe pas plus qu'à son habitude de surgir comme ça.

«  Je te dérange Jack ? »

 

Sans me presser, je sors ma main de mon fut et je me retourne vers Jones.

« Comme tu vois. Que veux-tu ? »

Jones fait une mimique qui… ne ressemble à rien, du moins rien de rassurant, et s'approche de moi.

« Je viens voir où tu en es dans notre petit marché Jack… »

Bah voyons … Comme si je pouvais oublier …

«  Les affaires avancent. Maintenant comme je suppose que tu as des choses à faire sur ton euh bateau je ne te retiens pas. »

 

Mauvaise pioche… Jones s'approche de moi et commence à bourrer sa pipe puis s'installe sans façon sur mon lit.

«  J'aimerais assez que tu te lèves de là tu es assez gluant tu vois.. Ce n'est pas que j'ai quoique ce soit contre les poulpes mais… »

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que déjà Jones est sur moi, sa pince autour de ma gorge. Gloups.

«  Ne me sous-estime pas Sparrow… Nous avons un marché. Si tu ne le respectes pas… Gronde-t-il en me relâchant, à mon grand soulagement.

- Oui je sais, la marque, la bestiole tout ça ... Rassure toi je n'ai pas oublié. Tu auras tes deux âmes.

- Pas n'importe quelles âmes Sparrow. Deux cœurs tendres, deux amoureux au cœur brisé en esclavage sur mon navire… A ta place.

- Tu pourrais en avoir cent qui ne seraient pas amoureux…

- Non… Je veux deux amoureux. Ou alors ce sera ton âme ainsi que le prévoyait notre premier accord. » Rétorque Jones d'un ton sans réplique.

 

Je déglutis en imaginant l'enfer qui m’attend si je ne réussis pas avant de me ressaisir.

« Et tu les auras ! Tu auras même mieux que ça… Le plaisir de réunir un fils et son père !

- Un fils ?

- Les Turner… William et Elizabeth… Un couple amoureux… Des jeunes mariés. Un magnifique soprano et rien de moins que la fille du Gouverneur de Port Royal. Et lui, il est le fils du vieux Bill. »

Jones semble réfléchir et darde son regard perçant sur moi.

« N'est-ce pas ceux-là même qui t'ont aidé à échapper à la potence ? Et à récupérer ton navire ?

- Parfois faut assumer ses erreurs.

- Et tu serais prêt à briser leur couple ? Pire leurs vies en les poussant à accepter cent ans d'esclavage à ta place ? »

 

Je ne réfléchis pas longtemps à la question… Quel choix ai-je quand c'est ma propre liberté qui est en jeu ? Je réponds sans hésitation.

«  Oui. »

Le regard de Jones me transperce une fois de plus et je dois me retenir pour ne pas courir dans l'autre sens.

« Et comment comptes-tu t'y prendre pour détruire un tel amour ? »

 

Quelle question !

 

«  Séduire la fille…. Ce n'est pas à toi que j'apprendrais l'inconstance des femmes. »

Je m'empresse de continuer devant le regard furieux dont me gratifie tête de poulpe, visiblement il n’aime pas l’ironie.

« Elle sera facile à séduire et à combler… Une fois certain qu'elle est bien amoureuse de moi, ce qui ne saurait prendre plus de deux mois je m'arrangerai pour que Turner nous surprenne. Une fois son cœur brisé, il n'aura plus aucune autre idée hormis celle de libérer son père de ton esclavage. Et tu récupères la mise ! »

Jones fait une nouvelle grimace qui doit être un sourire, enfin je crois…

 

« Et pour la fille ?

- Rien de plus simple… Une fois Turner déjà à ton bord cela va sans dire, je la trahis, lui brise le cœur et elle n'aura pas d'autre souhait que de rejoindre celui qu'elle a brisé. CQFD. »

Jones me regarde d'un air bizarre.

« Et si la fille ne tombait pas amoureuse de toi ? »

Pfff comment peut-il en douter !

« Elle le fera. Alors ? On scelle ça dans le sang ? »

Bugger non pas le sang. Je me reprends avant qu'il remarque ma bévue.

« Je veux dire l’encre. »

 

La tentacule glacée qui sert de main à Jones se referme sur la mienne et je ne peux retenir un petit glapissement alors que je sens son appendice froid remonter le long de mon bras dans une caresse que je trouve obscène (et il en faut beaucoup pour m'émouvoir !)

« Toi plus moi… Nous avons un marché Sparrow. Tâche de remplir ta part dans les trois mois que je t'ai donné.

- On dit pas plutôt toi et moi ?

- Trois mois Jack. Je veux les deux âmes dans trois mois jour pour jour. » M'assène Jones avant de me relâcher, disparaissant aussi soudainement qu'il était apparu.

 

Une fois seul, je me laisse retomber sur la chaise… Je me sens sale et vaguement nauséeux… En baissant les yeux sur ma main, je me rends compte qu'elle est recouverte d'une matière blanche qui ressemble fort à ce que j'avais prévu d'y projeter avant l'arrivée de Jones. Dégoûtant… Écœurant…

«  Blahhhh ! »

Je m'essuie copieusement sur le manteau que Gibbs a oublié lors de son précédent passage dans ma cabine.

 

Une fois ma main propre (à peu de chose près) je m'empresse de revenir à ma première occupation et laisse mon esprit dériver vers les multiples choses que je pourrais apprendre à Miss Swann avant de la livrer à son nouveau maître. Après tout c'est bien le moins que je peux faire pour cette pauvre fille qui va me rendre un si grand service !

 

()()

 

Je retrouve avec un plaisir sans mélange Tortuga et ses bouges... Son parfum de liberté et ses catins sont comme une bouffée d'air pur après les heures passées à Port Royal et ses allures respectables. Je sais qu'il nous faudra patienter ici une semaine voir plus avant que les Turner ne viennent nous rejoindre mais je ne m'en plains pas. La compagnie a toujours été agréable ici-bas et il est beaucoup plaisant de s'assouvir dans le corps d'une femme plutôt que dans ma main. Gibbs doit penser la même chose (encore que sa principale préoccupation soit plus le rhum que les filles) car il me fait un sourire ravi alors que nous débarquons dans le port de forbans.

 

Sans attendre qui que ce soit, je m'engage dans la ville, évitant une des nombreuses bagarres qui éclatent quotidiennement, causées par les esprits échauffés par l'alcool et aussi ... et bien parce qu'il est divertissant pour certains de se battre. Je préfère quant à moi d'autres types de lutte, plus avantageuses pour le corps... Justement je vois arriver vers moi la blonde Giselle et je lui fais mon sourire le plus charmeur, ravi de l'aubaine qui place sur son chemin la très douée catin.

« Jack Sparrow ! » S’exclame-t-elle en me voyant.

 

Oui Jack Sparrow, Capitaine Jack Sparrow pourquoi tout le monde s'obstine-t-il à ignorer que je suis le capitaine du navire le plus rapide de l’Empire d' Espagne voir du monde ?

 

La gifle me prend par surprise et je frotte ma joue, tentant vainement de me rappeler pourquoi la catin est furieuse après moi.

«  Tu m'avais promis de venir me chercher ! » S'exclame Giselle.

Ah... Oui c'est donc ça.

« Des complications ma belle, un abordage périlleux, des soldats qui se sont imaginés pouvoir mettre la main sur moi mais je suis le meilleur. »

J’accompagne mon explication de mon plus beau sourire, elle se contentera de ça.

 

Une moue boudeuse salue ma déclaration et je me risque à glisser mon bras autour de la taille de Giselle.

« Mais je suis là à présent ma belle, et je suis prêt à rattraper le temps perdu.

- Scarlett dit que tu lui as fait la même promesse. » Rétorque Giselle d'un ton boudeur.

Bugger... Scarlett, je l'avais oublié celle-ci ... Mais aussi qu'ont donc ces catins pour croire toutes les promesses d'hommes qui ne cherchent qu'à profiter de leurs charmes ?

« Voyons tu sais bien que c'est toi que je préfère ma belle. Du reste si tu m'en laisses l'occasion je suis tout à fait prêt à te le prouver... »

Que de temps perdu alors que je brûle d’impatience d'enfouir mon visage dans le décolleté avantageux de la donzelle.

«  Tu avais dit que tu me montrerais le Black Pearl...

- Et je disais vrai ! »

 

Il n'y a pas que le Pearl que je veux lui montrer ... Il y a aussi mon gouvernail qui est ma foi d'une taille plus qu'imposante et que je…

«  Maintenant ? » Me demande Giselle en glissant son bras sous le mien, coupant court à mes réflexions pour mon plus grand plaisir.

 

Je m'empresse de m'incliner cérémonieusement devant elle ( l'expérience m'a appris que les catins adorent être traitées comme des femmes du monde, tout comme les dites femmes du monde d'ailleurs, en vérité comme les femmes tout court ) et je m'empresse de l'entraîner vers le Pearl en jetant de fréquents regards autour de moi souhaitant que la rousse Scarlett ne soit pas dans les parages, je n'aurais rien contre une escale à trois mais au vu de la gifle que venait de me mettre Giselle je doute qu'elle partage mon point de vue à moins que...

 

« Jack Sparrow ! »

Oh bugger... Scarlett...

« Capitaine. »

Pourquoi est si dur de… Bugger, nouvelle gifle !

«  Qu'est ce qu'elle fait là elle ? » Demande Scarlett en désignant Giselle.

Oh bugger... De pire en pire.

« Il a dit que c'était moi qu'il préférait ! S'exclame Giselle.

- C'est faux il préfère les rousses ! » Rétorque Scarlett.

 

Tandis que les deux harpies se tirent les cheveux j'amorce une fuite. Après tout Tortuga compte suffisamment de catins pour que je ne sois pas obligé de faire appel à ces deux-là. Je commence donc à m'éloigner discrètement lorsqu'elles se tournent toutes les deux vers moi.

« Dis lui que c'est moi que tu préfères ! S'exclame Giselle.

- Non moi ! » S'insurge Scarlett.

 

Que faire ... Oserais-je ... Oh après tout, je suis suffisamment en forme pour les contenter toutes les deux et peut être qu'après quelques rasades de rhum les donzelles seront plus que disposées à me prouver la profondeur de leurs sentiments à mon égard et blablabla.

« Et bien en vérité... »

Ces deux dindes suspendues à mes lèvres en attendant autre chose. Magnifique ! Je feins la naïveté.

« Je suis incapable de choisir.

- Quoi ?

- Oui vous êtes toutes deux tellement… tellement »

 

Tellement quoi ? Douées au lit? Non mauvaise idée… Tellement affriolantes ? Mieux.

« Tellement quoi ? Demande Scarlett d'un air méfiant

- Tellement fascinantes.

- Fasciquoi ? » Demande Giselle d'un œil rond.

Mais qu'est ce qu'elles peuvent être bêtes... incultes... mais qu'est ce qu'elles sont douées aussi...

« Belles. »

Je renonce à leur expliquer le sens du mot fascinant, je ne suis pas là pour leur faire une leçon de vocabulaire après tout !

 

Scarlett et Giselle échangent un regard rempli de ressentiment et je me décide à tenter ma chance... Glissant un bras autour de leurs tailles, je les guide doucement vers le Pearl.

«  Si nous parlions de ça dans ma cabine plutôt ?

- Bon d'accord mais juste pour parler. » Pépie Giselle.

Je promets sans intention de tenir parole.

« Juste pour parler. »

Comme je l'avais prévu, Scarlett cède également pour ne pas être en reste et je les fais monter toutes les deux à bord du Pearl.

 

Une fois sur le pont, elles se mettent en tête de tout visiter ce que j'accueille avec agacement. Comme si ces deux idiotes pouvaient comprendre quoique ce soit à la navigation ! Je me contente donc d'un tour rapide du propriétaire avant de les entraîner dans ma cabine. Là commence la partie délicate de mon plan...

«  C'est pas très propre. » Remarque Scarlett en fronçant le nez.

Surpris je regardai autour de moi. Qu'est ce qu'elle veut dire ? Et elle s'imagine quoi ? Qu'un navire de pirate est un bateau de plaisance ? Ignorant la remarque je m'empresse de servir aux deux femmes un verre d’une liqueur sucrée (et au combien traître) que j'ai obtenue dans le juste pillage d'un navire portugais ou espagnol.

 

()()

 

Une heure plus tard et une demi-bouteille vidée je suis à bout de nerfs à force de supporter leurs caquètements et ma langue est engourdie à force de débiter des compliments dont je ne pense pas un mot. Pire, mon sexe se sent de plus en plus à l'étroit dans mon fut, signe qu'il faut passer à l'action rapidement. Le rire aviné de Giselle retentit et je me décide à commencer par elle, espérant juste que la jalousie stupide de Scarlett soit assez piquée pour qu'elle désire participer. Je me penche donc sur la blonde et je l'embrasse à pleine bouche. Comme je m'y attendais, Giselle répond immédiatement, elle écarte les lèvres et laisse ma langue investir sa bouche.

Je savoure le baiser et glisse sans hésiter mes mains dans le corsage de la fille pour empoigner avec fermeté ses seins lourds et tombants.

« Hmmm Jack. » Soupire Giselle tandis qu'un glapissement outré échappe à Scarlett.

 

Sans hésiter je déserte le cou de la blonde pour me tourner vers la rouquine

« Il y a de la place pour toi aussi ma belle… »

Je l'attire vers moi pour l'embrasser goulûment, ma main caresse toujours la poitrine de sa blonde amie. Scarlett répond à mon baiser et un frisson d'excitation monte en moi. C'est gagné ! J'ai réussi et les deux filles, échauffées par l'alcool, sont toutes à moi...

 

Encore plus excité par cette perspective, je m'empresse de les repousser vers le lit (qui dieu merci est assez large pour nous accueillir tous les trois).

« Jack... c'est pas habituel. » Proteste toutefois Giselle en jetant un regard à Scarlett.

Bugger... Voilà qu'elle a des scrupules ! Le comble pour une fille dont la principale activité consiste à marchander ses faveurs ! Bon certes je ne compte pas les payer du moins en espèce sonnantes et trébuchantes mais tout de même ! Je songe à mon pantalon de plus en plus gonflé.

«  Allons ma belle… J'ai une belle bourse pour chacune d'entre vous.

- Mais je croyais que c'était moi que tu voulais ! Glapit l'agaçante blonde.

- Je n'arrive pas à me décider. Vous êtes tellement fasci.. belles toutes les deux qu'il m'en faudrait un peu plus. Maintenant si tu ne veux pas... »

 

Je déserte son corsage pour celui de Scarlett qui est plus malléable. Comme je l'espérais, Giselle se glisse contre moi et je sens sa bouche dans mon cou tandis que je débarrasse Scarlett de sa robe. La poitrine ronde de la jolie rousse jaillit sous mes yeux affamés et je m'empresse de lécher ses seins tandis que mon pantalon frôle l'explosion. Giselle pousse un petit cri outré et ses mains (à moins que ce ne soit celles de Scarlett ?) se referment sur mon pantalon et caressent mon sexe à travers l'étoffe. Oui ! Oh oui ! Je repousse Scarlett sur le lit, ôtant du même coup ses jupons et j’expose son intimité luisante à nos regards.

« Enlève-moi ma chemise. »

Giselle, miracle, obéit.

 

L'instant d'après c'est mon pantalon qui retombe sur le sol et je m'empresse de déshabiller Giselle, surveillant du coin de l'œil Scarlett qui s'impatiente.

«  J'aime autant ceci … »

J’embrasse le ventre de Scarlett.

« Que cela. »

Là, je laisse ma langue caresser le téton de Giselle.

 

Les deux filles poussent un gémissement, toute gêne apparemment envolée et je m'empresse de chevaucher Giselle, mon sexe pénètre en elle jusqu'à la garde. Dieu que c'est bon… La blonde referme ses cuisses autour de ma taille, elle m'attire plus profondément en elle. J'en profite pour me pencher sur la rousse et goûter les charmes de sa langue habile dans ma bouche.

 

Oui … Ça c'est la vie ! Prendre… caresser, savourer les corps chauds et offerts des filles… Si j'osais je leur demanderai de se caresser mais le cul de Scarlett que je viens d'investir suffit largement à mon plaisir.

«  Oh ! »

 

Non, non pas maintenant … je vais jouir … je le sens, c'est tellement … Je ne sais plus dans quelle fille je me trouve ni laquelle j'embrasse… Mes narines sont pleines de leurs odeurs mélangées, mes doigts explorent sans distinction leurs humidité offertes.. Il me suffit de pencher le visage pour que ma bouche suce un sein ou que ma langue trouve une bouche où se glisser… C'est délicieux…Je vais et je viens au gré de mes envies, savourant la profondeur de Giselle ou l'humidité de Scarlett … ou l'inverse. Je ne sais plus … Et peu importe. Je me force au calme alors que je sens l'orgasme proche et j'halète, savourant la musique des soupirs de plaisir des filles qui gémissent de concert. Le sexe entre les mains, prêt à l'explosion je décide de me rendre à leurs caresses.

« Viens… »

 

Et elles viennent.

 

Leurs bouches gourmandes se referment sur mon gland et leurs langues se rencontrent sur ma hampe alors qu'elles échangent un regard hargneux. C'est trop… trop bon… Je ne peux plus résister… Avec un râle rauque qui résonne bizarrement à mes propres oreilles, j'inonde leurs visages trop fardés de ma semence, le souffle coupé par le plaisir.

 

Épuisé, je me laisse retomber sur lit avant d'ouvrir un œil agacé au son des voix stridentes des deux femmes.

« Jack alors qui choisis-tu ? » Me presse Scarlett.

Bugger…. Ce qu'elles sont stupides… Je prends mon temps pour répondre et j’attends avec philosophie la gifle inéluctable.

« Et bien en vérité… Je ne sais pas il y a cette fille vous comprenez et je… »

Gagné ! Les joues rougies par leurs gifles, j'attends qu'elles partent lorsque Giselle prend la parole.

«  Je veux être payée ! »

Quoi ? Je m'étouffe à demi tandis que la blonde se tourne vers la rouquine.

« Il a eu toi plus moi. Il doit nous payer.

- C'est vrai ça ! » S'exclame Scarlett en se tournant vers moi.

 

Du coin de l'œil je note que la bourse d'une des filles a glissé sur le sol et je me lève pour la dissimuler d'un habile coup de pied. Je sors deux pièces de ma propre bourse et leur tend.

«  Je suis vraiment navré que nous en soyons arrivés là. »

Je mens tandis qu’elles prennent leur argent et s'habillent à la hâte.

 

Une fois la porte claquée comme il se devait, j'entends leur pas décroître et je me penche pour ramasser la bourse oubliée. Elle est lourde … J'adore Tortuga ! Souriant pour moi, je me laisse aller en arrière et je songe fugacement au nouveau défi qui m'attend. Séduire Miss Swann pour obtenir ma liberté. … La pauvre fille n'a aucune chance… Je m'endors sur cette pensée, songeant à quel point je suis heureux d'être moi… le Capitaine (bientôt libre de toute dette) Jack Sparrow !

 


Chapitre 3                                                                                                         Chapitre 5


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