Les bouges


Résumé : Avant la saison 1. Un soir, une chambre et Tyrion qui pense à son amour des bordels.

 

Pairings : Tyrion Lannister/OC

 

Genre : Romance

 

Rating : MA

 

Note : Ecrit pour les Nuits du FoF, 60 minutes pour un thème sur le mot" Bordel"


Les bouges

Tyrion Lannister avait toujours aimé les bordels. Depuis la première pute dont son père lui avait fait cadeau pour le déniaiser et qu’il avait épousée, poussé par le fol espoir d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui l’aimait, jusqu’à la dernière qui reposait à ses côtés, les cheveux emmêlés et la toison maculée.

 

La fille grogna et Tyrion posa la main sur sa tête pour l’apaiser.

« Encore M’sire ? Demanda la fille.

- Plus tard. » Répondit négligemment Tyrion tandis qu’elle se rendormait rapidement.

Le Lutin du Royaume s’empara d’une coupe entre ses doigts boudinés et sourit. Une pute il n’y avait quand même rien de tel. En tous les cas, il se le figurait car, hormis les femmes qu’il payait pour ça, il n’avait jamais eu la chance de percer le bastion d’une fille de ferme ou de cuisine qui se serait pâmée d’amour pour lui. Une grimace cynique déforma encore un peu plus ses traits à cette pensée. Allons ce n’était pas sérieux… Comment une fille aurait-elle pu écarter les cuisses pour un bout d’homme que tous, y compris son propre père, méprisaient ?

 

Non décidément sans les putes, Tyrion serait mort puceau, l’engin aussi inutile que celui qui pendait entre les cuisses de Varys. Les femmes, les vraies femmes, bien nées tout ça, ce qu’elles voulaient c’était un homme qui les domine, un homme beau, grand, fort et chevaleresque comme son frère Jaime. Mais comme la vie était mal faite, Jaime ne s’intéressait à aucune fille à l’exception de leur sœur Cersei qu’il baisait depuis qu’il était capable de bander alors que lui, Tyrion, rêvait de basculer tout ce qui portait jupon.

 

Tyrion sourit et laissa ses doigts courir sur le dos de la pute. Elle ressemblait un peu Tysha, sa première pute, sa première femme et sa première leçon. A l’époque il était encore un gamin naïf qui pensait que l’amour était à sa portée et rêvait d’une vie aux accents romantiques de balade. Mais bien sûr lorsqu’il avait vu sa jeune épousée se faire remplir par les hommes de la garde de son père et recevoir ses écus, Tyrion avait enfin admis qu’il n’était pas le genre d’homme dont parlaient les balades et qui faisaient rêver les filles comme Sansa Stark.

 

Non, pour les hommes comme lui, il y avait les bordels et il était heureux qu’ils existent. Et puis aussi, des années à vivre au ras du sol lui avaient appris que toutes les femmes étaient des putes, à commencer par la Reine Cersei qui utilisait son con pour mener Jaime par le bout du nez et plier les volontés à son service.

«  Une sacrée pute ouais, rigola Tyrion.

- Mmmm ? »

 

Une fois de plus, Tyrion apaisa la putain qui dormait près de lui et laissa ses pensées continuer à dériver.

 

Que les chevaliers gardent donc les nobles dames et se battent pour leur offrir une fleur, que Jaime continue de baiser Cersei et d’être son toutou. Lui il avait mieux que tout ça. Il avait les bordels et putes qui écartaient les cuisses en l’appelant « M’sire » pour quelques pièces d’or. Une transaction claire, un échange de bons procédés. Une fois l’affaire faite, il était libre de partir. Ou de rester. Et alors pendant quelques heures, Tyrion n’était plus le nabot qui servait de fils à Lord Tywin mais le Roi du Lupanar.

 

Un sourire lui échappa à cette pensée et se creusa encore un peu plus tandis que la fille, que ses mouvements avaient fini par réveiller entièrement, le chevauchait sans la moindre vergogne.

« On dirait que M’sire est bien réveillé. »

Tyrion plaça ses mains sur ses hanches pour la guider et ferma les yeux de contentement. Oui décidément, il adorait les bordels que son père qualifiait avec hypocrisie de bouges infâmes. Il y était à sa place.


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