Chapitre 38 : Une nuit de pleine lune


Tia Dalma se laissa conduire à sa cabine et jeta un regard méprisant vers l'endroit que le sang d'Elizabeth avait souillé. Elle se tourna vers Cutler et lui sourit lentement.

« Ainsi donc tu voulais me voir et tu es allé pour ça jusqu'à te dessaisir de ce trésor que représente ta femme. Mais je t'avertis que je ne suis pas ce genre de petite grue. »

Cutler sourit avec satisfaction à la sorcière.

«  Je n'ai jamais imaginé vous traiter comme une simple mortelle, Calypso. »

Tia le regarda avec une pointe de regret.

« Calypso…. Ça fait si longtemps que je suis ici, prisonnière de ce corps que j'en viens parfois à douter d'être encore cette femme. »

Beckett s'approcha d'elle et lui prit la main avec galanterie, la portant à ses lèvres.

« Pas une femme. Une déesse. Une puissante déesse. » Murmura-t-il d'une voix caressante.

 

Tia ferma les yeux et fit mine de savourer la caresse avant de se dégager avec n air dur.

«  J'ai peut-être oublié beaucoup de choses mais pas au point de succomber à de belles paroles et de me laisser asservir.

- Qui vous parle d'asservissement? Murmura Beckett en prenant à nouveau son poignet tandis qu'un désir brûlant montait en lui.

- Oh tu ne veux donc pas m'utiliser ? Tu ne veux donc pas user de mes pouvoirs dans ton intérêt ? Se moqua Tia.

- Je voyais plus ça comme une négociation. »

Tia sourit à ce mot.

« Et qu'avons-nous à négocier ?

- Je vous rends votre liberté et vous m'aidez à votre tour. »

 

Voyant qu'elle ne réagissait pas, Beckett s'approcha d'elle, les pensées de plus en plus confuses devant le désir qu'elle lui inspirait tant en sa qualité de femme qu'en raison des pouvoirs qu'elle possédait.

« Comment vous libérer ? Comment faire revenir le règne de Calypso ? »

Tia frémit, les augures avaient eu raison depuis le début. Il la libérerait de cette enveloppe charnelle qui lui faisait horreur. Elle se colla à lui, souriant de le sentir dur contre elle et lui caressa la joue.

« Le moment n'est pas encore venu… Le chant vient juste de retentir. Bientôt viendront un homme et une femme ivres de haine et de vengeance. Ils viendront à toi. Guidés par le destin et ensuite ils nous conduiront. Nous trouverons le repère des pirates grâce à eux. Et là je serais libre à nouveau. »

 

Une lueur de convoitise s'alluma dans les yeux de Beckett.

« Pourquoi les attendre ? Ne peut-on pas découvrir nous même où se cachent les pirates et les détruire ?

- Ce n'est pas ainsi que les choses doivent se dérouler ! Pour l'instant tu dois remplir une condition pour me posséder Cutler Beckett. Je suis une déesse, changeante, vibrante, pas une mortelle. L'homme qui partagera ma couche et qui profitera de mes pouvoirs ne doit pas être attaché à une autre. Je suis une amante exclusive. Offre moi la vie de celles à qui tu es uni et je t'offrirais ma couche et le reste aussi. » Déclara-t-elle en fixant l'alliance que portait Beckett.

 

Le visage du Lord se contracta.

« Elizabeth m'appartient et je la retrouverai, soyez alors sure que votre requête sera comblée au-delà de vos espérances. » Déclara-t-il d'un ton cruel.

Tia lui rendit son sourire avant de s'asseoir, se reculant dans son siège.

«  Et pour Audrey ? » Demanda-t-elle avec amusement.

Malgré sa surprise Beckett resta impassible.

« Ce n'est qu'une question de temps pour celle-la aussi. »

Tia se leva et vint vers lui en souriant.

« Je sais elle reviendra. Elles reviennent toujours à leur maître. Quand à Elizabeth tu la tueras sur l'île des pirates sous les yeux de Jack Sparrow et de son père. Parce que c'est ainsi que les choses doivent se produire. Elle mourra là-bas.

- Qu'il en soit fait selon vos vœux. Murmura Beckett en la regardant s'approcher de lui.

- Pour l'instant offre-moi ton désir puisque nous savons l'un comme l'autre que tu n'as rien d'autre à donner. » Susurra Tia en se penchant sur lui.

 

Cutler sourit et prit les lèvres qu'elle lui offrait, il glissa ses mains sur ses épaules pour faire tomber le tissu qui la couvrait. Elle soupira d'aise, offrant son corps à ses caresses avant de l'attirer brutalement à elle. Leurs corps scellèrent le pacte de destruction et de mort qui les unissait désormais.

 

()()

 

La lune était pleine lorsque Jack pénétra silencieusement dans sa cabine, il regarda la jeune femme qui dormait paisiblement, le visage détendu. Le pirate soupira. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'ils s'étaient retrouvés et qu'il lui avait dévoilé ce qu'il refusait encore de s'avouer. Pourtant son aveu n'avait rien changé. Elizabeth s'était brusquement écartée de lui, avait baissé les yeux avec un air de regrets avant de se lever, se contentant de fixer l'horizon. Depuis il n'avait pas réussi à l'atteindre, la jeune femme passait ses journées à fixer un ciel qu'il n'était même pas sur qu'elle voit vraiment, perdue dans l'enfer intérieur qu'avaient créé Beckett et son père. Il ne savait plus que faire pour retrouver la jeune femme rieuse et insolente qu'il avait connu, l'amante naïve de Molokai, la jeune aristocrate révoltée qui l'avait séduit.

 

Chaque jour qui passait lui était plus pénible, chaque jour elle s'éloignait un peu plus de lui, à la fois tellement proche et si inaccessible. Elle restait distante tandis qu'il luttait contre le désir de la serrer dans ses bras, de goûter à nouveau cette bouche qu'il ne pouvait quitter des yeux mais il n'osait pas. Il n'osait pas. Lui, le Capitaine Sparrow n'osait pas toucher la femme pour qui il avait abandonné son honneur de pirate, renié ses principes et trahi les siens. Il ne voulait paraître à ses yeux comme ceux qui lui avaient fait tant de mal en ne lui offrant que leur désir.

 

Il la regarda et vint s'asseoir à ses côtés, prenant garde de ne pas la réveiller, puis dévora du regard la cambrure de ses lèvres à la lumière blafarde de la lune.

 

Lizzie si tu savais. J'ai envie de te faire l'amour encore et encore jusqu'à ce que tu oublies les caresses des autres, jusqu'à ce que tu oublies tout ce qui t'éloigne de moi. Je veux retrouver ton corps, te voir te cambrer sous mes caresses, te sentir vivante, comme avant, comme sur Molokai.  

 

« Bugger. » Murmura-t-il en sentant son sexe se tendre douloureusement à cette idée.

Un gémissement brisa le silence. Elizabeth, le visage contracté commença à s'agiter et repoussa le drap qui la couvrait. Jack sentit son cœur battre plus vite, dévoré par l'envie de caresser les jambes nues sous la chemise qu'elle portait pour dormir et remonta doucement le drap sur elle, s'efforçant de maîtriser son désir une fois de plus.

« Chut Lizzie. Ce n'est rien. Ce n'est qu'un cauchemar. »

Un long soupir terrifié lui répondit et il se rapprocha, caressant inconsciemment son visage.

 

Elizabeth poussa un soupir étranglé, prisonnière de son cauchemar, elle revoyait encore et encore le visage congestionné de son père tandis qu'il la prenait sans relâche. Finalement elle se réveilla en sueur, l'air hagard et rencontra les prunelles sombres de Jack qui semblait veiller sur son sommeil. Rouge de honte, elle baissa les yeux.

« Je vous ai dérangé. Pardonnez-moi. » Murmura-t-elle avec peine.

Le visage de Jack se contracta de colère à la vue de cette mine humble et honteuse qu'elle arborait sans cesse et du vouvoiement qu'elle avait repris, instaurant de nouveau une barrière entre eux

 

Ma Lizzie. Je veux retrouver ma Lizzie ! Celle que j'ai connue et qui n'a rien à voir avec cette chose craintive. Je veux la voir s'énerver, je veux la voir rire, je veux la voir m'aimer !

 

« Lizzie. Murmura-t-il en caressant son visage avec douceur. Regarde-moi. »

Elle baissa la tête avec regrets et se déroba à son contact puis finit par s'expliquer.

« Jack … Je n'en vaut pas la peine. Vous n'auriez pas du. »

Jack sourit.

« Ce n'est pas vous qui décidez de ça Lizzie, pour moi vous valez plus encore. »

Elizabeth leva les yeux avec incompréhension.

« Pourtant vous savez ce que j'ai fait !

- Je sais ce qu'on vous a forcée à faire. Corrigea Jack qui fixait sa bouche, dévoré par le désir de l'embrasser.

- Jack. Soupira-t-elle avec amertume. Je n'aurais jamais du partir d'ici. »

Il la regarda tristement avant de la serrer contre lui, savourant la chaleur de son corps à travers du tissu rêche de la chemise qu'elle portait pour dormir.

« Non trésor c'est moi qui n'aurais pas du vous laisser partir. »

 

Elle lui sourit avec hésitation à ces mots et ferma les yeux pour savourer son étreinte. La main de Jack se raffermit sur elle et elle sentit le cœur du pirate accélérer brutalement. Jack soupira lourdement en la sentant se détendre dans ses bras.

Lizzie. J'en peux plus. J'ai trop envie. Je me fiche que tu sois bonne ou mauvaise, que tu te sois jetée dans les bras de ton forgeron ou non. J'en peux plus, je vais….

Jack se pencha doucement sur elle et ses lèvres effleurèrent les siennes.

Juste une fois ma Lizzie, laisse-moi te faire oublier les autres. J'ai trop envie, peux plus résister.

 

Sa bouche se posa sur celle d'Elizabeth et il l'embrassa doucement, sa main se perdait dans ses cheveux blonds, se crispant sous le désir qu'elle lui inspirait. Avec un soupir, elle écarta les lèvres et le laissa explorer sa bouche avant de prolonger le baiser. Elle avait tellement rêvé de ce moment. Son corps s'enflamma en retrouvant enfin celui qui avait nourri tout ses rêves depuis son départ et elle s'approcha encore de lui. Jack le regard noyé par le désir glissa ses mains sous sa chemise et il caressa sa poitrine nue avant de s'écarter légèrement.

« Lizzie…. Je ne veux pas te forcer… » Murmura-t-il en se traitant mentalement d'imbécile.

La jeune femme l'attira à elle, le corps embrasé et émue de la retenue dont il venait de faire preuve.

« Jack je veux être avec toi, comme si nous étions encore là-bas sur l'île, avant que … » Chuchota t'elle son visage s'emplissant de peine.

 

Jack sourit, ne lui laissant pas le temps de repartir dans ses souvenirs douloureux, il défit les boutons de la mince chemise qui la couvrait et commença à caresser sa peau avec lenteur, se forçant à maîtriser son excitation. Son regard se voila un instant lorsqu'il effleura les marques laissées par la cravache de Beckett avant de revenir l'embrasser tendrement. Sous sa bouche, Elizabeth gémit, ses mains glissèrent sur le torse nu du pirate et s'arrêtèrent un bref instant sur l'emplacement du cœur dont elle sentit les battements désordonnés. Jack embrassa son cou, sa bouche descendit lentement sur son corps, Elizabeth écarta les cuisses et se laissa partir en arrière, son visage à peine éclairé par la pleine lune.

 

Jack, le cœur battant follement dans sa poitrine, prit son temps. Il embrassa, lécha, caressa chaque parcelle du corps qu'elle lui offrait, le sexe tendu à l'extrême mais refusant de s'assouvir trop vite. Elizabeth ouvrit les yeux et vrilla ses prunelles à celles de Jack, le pirate lui sembla dangereusement beau dans la lumière. Il était tel que dans ses souvenirs, tel qu'elle l'avait rêvé durant de si longues heures. Elle sentit sa main caresser son intimité humide avec délicatesse et elle ferma brièvement les yeux, le visage tendu, essayant de repousser loin d'elle le souvenir des autres caresses sans pouvoir y parvenir. La main de Jack s'arrêta brusquement puis son corps s'écrasa sur le sien et elle sentit son souffle chaud à son oreille.

« Ouvre les yeux Lizzie, regarde-moi. »

 

Le cœur battant elle obéit et ne rencontra que le regard fou de désir de Jack qui prit le temps de l'embrasser tendrement.

« Je veux que tu me regardes. Comme la première fois. Seulement toi et moi Lizzie. »

Elle sourit tandis qu'il caressait son visage et mettait plus de douceur dans ce simple geste que dans toutes les étreintes qu'elle avait pu vivre. Elle tourna légèrement la tête pour embrasser la paume de sa main.

« Juste toi Jack. Murmura-t-elle en le fixant. Fait moi tout oublier. »

Il sourit d'un air prétentieux et la pénétra avec lenteur.

«  Je te le promets. Je recommencerais autant qu'il le faudra. Jusqu'à ce que tu ne saches plus où tu es… » Gémit-il en commençant à aller et venir en elle.

 

Les yeux rivés aux siens, Elizabeth soupira à son tour de plaisir, elle ne le quittait pas des yeux, fascinée par l'expression de son visage tandis qu'il lui faisait l'amour. Les doigts de Jack couraient sur sa peau, la faisant se cambrer plus encore. Il s'enfonça plus loin en elle avant de s'immobiliser brutalement, le visage à demi renversé alors que l'orgasme montait en lui.

«  Oh Lizzie, oui Lizzie. » Gémit-il en se lâchant en elle avec un râle de plaisir.

Elizabeth ferma les yeux en le sentant se déverser en elle et des larmes perlèrent à ses paupières. Le souffle court, Jack embrassa doucement ses yeux clos, ses lèvres semblables à une nouvelle caresse.

« Pardonne moi Lizzie ne pleure pas. Je ne voulais pas te blesser. Jamais plus je ne te ferais de mal. » Murmura Jack, ne sachant plus comment la retenir près de lui.

 

Elle ouvrit les yeux, bouleversée par le temps qu'elle avait perdu, les choix qu'elle avait faits. A présent elle savait ce qui lui avait toujours manqué dans sa relation avec Beckett, c'était ce petit pincement au cœur à la fois plaisant et douloureux qui lui donnait envie de pleurer de joie pendant que son corps assouvi se reposait contre celui de son amant. Elle lui sourit et l'attira brutalement à elle et scella leurs bouches en un baiser ardent avant de s'écarter, le fixant dans les yeux.

« C'est moi qui suis désolée. Je t'aime Jack. »

Il la regarda, le souffle coupé par son aveu brutal.

 

Elle a dit qu'elle m'aime … Bugger Lizzie je …

 

Il l'embrassa passionnément, la serrant le plus fort possible contre lui et se jura de ne plus jamais la laisser partir. Elizabeth soupira sous sa bouche, le corps à nouveau enflammé par le désir tandis que les mains de Jack glissaient sur elle. Elle se dégagea légèrement et laissa sa bouche errer sur le corps du Capitaine qui gémit sous ses lèvres avant de venir sur lui, encore humide de son plaisir. Jack crut que son cœur allait exploser lorsqu'elle commença à onduler sur lui, ses hanches suivaient une mélodie inaudible tandis qu'elle renversait sa tête en arrière, soupirant de plaisir. Il posa ses mains sur ses hanches et caressa la peau douce de son amante avant de se redresser pour l'attirer à lui suffisamment pour embrasser un de ses tétons érigés, sa langue glissa sur lui alors qu'il le retenait prisonnier entre ses lèvres. Les mains d'Elizabeth se crispèrent brutalement sur ses épaules et il la sentit se resserrer autour de son sexe, un long gémissement lui confirmant son orgasme. Avec un râle il lâcha son sein pour reprendre sa bouche, un bras autour de sa taille la maintenant fermement pendant qu'il la guidait, ses reins accélérèrent leurs mouvements avant de jouir à son tour au plus profond d'elle. A bout de souffle, il posa son front contre le sien et elle plongea dans ses grands yeux sombres qui lui parurent presque nus à présent que la passion de leur nuit avait effacé le khôl dont il les couvrait habituellement. D'un geste hésitant elle caressa une des mèches sombres à laquelle était accrochée une breloque tandis qu'il lui souriait finalement.

« J'irais jusqu'au bout du monde pour toi Lizzie. Une fois que tout sera terminé on ira où tu voudras, libres. » Murmura-t-il en s'allongeant et en la serrant contre lui.

 

Les yeux à demi fermés, Elizabeth sourit en l'écoutant. Elle l'aimait. Elle aimait ce qu'il lui promettait, elle aimait l'idée de visiter le monde à bord du Pearl, d'être libre d'être avec lui. Elle s'endormit ainsi tandis qu'à son doigt brillait la bague que Cutler lui avait passée au doigt le jour de leur mariage et dont les mots gravés s'imprimaient peu à peu dans sa chair.

« Tu m'appartiens… »

 

()()

 

Tia passa sans sourciller la robe de soie rouge qui avait appartenu à Elizabeth et savoura la douceur de l'étoffe sur sa peau. Ils étaient arrivés depuis plusieurs jours déjà et elle avait peu vu le Lord, ce dernier se trouvait confronté à ses nouvelles responsabilités de Gouverneur ainsi qu'à l'administration de l'héritage conséquent que laissait le père d'Elizabeth. Elle avait vu plusieurs nobles de Port Royal venir présenter leurs condoléances, cherchant du regard Elizabeth tandis que Cutler, d'une voix étouffée par le chagrin racontait que sa femme avait de nouveau été enlevée. Cette fois c'était un pirate nommé Jack Sparrow qui l'avait emmenée dans l'intention évidente de la vendre comme prostituée dans l'un des nombreux bordels qu'il fréquentait. Cutler répétait à qui voulait l'entendre que c'était cette nouvelle qui avait poussé le bon Weatherby à se suicider. Quant à Tia elle n'était qu'une riche héritière à laquelle il se devait de fournir l'hospitalité de la Compagnie.

 

Bien évidemment tout le monde n'avait pas cru sans sourciller la version de Cutler et quelques voix avaient bien trouvé étrange que la fille disparaisse au moment du suicide de son père alors qu'une mystérieuse inconnue qui semblait être sa maîtresse s'installait dans la demeure du Lord. Quelques jours après ces rumeurs, leur principal instigateur fut agressé à la nuit tombée et saigné à mort. Le gouverneur Beckett déclara un couvre-feu et le malheureux fut enterré et ses interrogations avec lui.

 

Tia s'approcha souplement du bureau de Beckett et croisa le regard de Mercer.

« Ce sera bientôt le moment. » Murmura-t-elle.

Le Lord leva un regard glacial sur elle.

« Je l'espère. Je commence m'impatienter.

- Oh je connais un tas de façon pour passer le temps. Déclara Tia qui se pencha sur lui, sa lourde poitrine sombre s'offrant à son regard avec impudeur.

- Laissez-nous Mercer. Ordonna machinalement Beckett sans le regarder.

- Bien sur… » Répondit celui-ci en se dirigeant vers la porte.

 

Mercer avait hâte que ce soit fini et par-dessous tout de pouvoir enfin exercer son art sur Elizabeth Beckett. Il soupira en entendant les râles de plaisir qui provenaient du bureau et se laissa tomber dans un siège. Le visage de la jeune métisse qu'il avait menacée à Tortuga lui revint en mémoire et son sexe durci alors qu'il imaginait la souffrance qu'il pourrait lui dispenser. Il l'aurait. Beckett lui avait promis qu'il la lui laisserait pour s'amuser. Mercer jouit en même temps que son maître, leurs râles se confondant alors qu'il s'imaginait détenir Anamaria.

 

()()

 

Elizabeth leva un regard ébahi sur la forteresse qui s'offrait à eux. L'édifice était fait d'épaves superposées les unes sur les autres et semblait lourdement armé. Jack s'approcha d'elle et glissa une main autour de sa taille d'un air possessif.

« Prête à rencontrer des pirates ?

- Avons-nous seulement le choix ? »

Le cri de Gibbs leur annonçant qu'ils pouvaient débarquer dispensa Jack de répondre.

« En route trésor. »

Jack roula des yeux méfiants en découvrant quasi toute l'assemblée des seigneurs pirates réunis. Sao Feng s'approcha de lui et détailla sans pudeur Elizabeth.

«  Le chant a retenti Jack… Nous n'attendons plus que Barbossa.

- Barbossa ? Répéta Elizabeth

- Impossible… Je l'ai tué sur la Muerta. Énonça calmement Jack

- Quoi ! Mais nous devons absolument être neuf !

- Anamaria a sa pièce de huit. »

 

Le visage d'Elizabeth s'assombrit brutalement à la mention d'Anamaria mais le ton inquiet de Jack la ramena au présent.

« Le chant a retenti ?

- Oui Sparrow c'est pour ça que nous sommes tous ici ! »

Bugger… Elle veut être libérée, elle a tout prévu.

« Viens Lizzie. » Murmura-t-il en l'entraînant vers le fond de la pièce.

Il serra sa main à la briser tandis que la jeune femme discernait une forme sombre d'où provenait des notes de musique.


Chapitre 37                                                                                                    Chapitre 39


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