Chapitre 6 : Une dangereuse demoiselle


Jack blêmit, regrettant plus que tout d’avoir suivi le plan suicidaire d’Elizabeth au lieu de courir se mettre à l’abri comme il aurait dû le faire. Derrière lui Mercer ricana. 

« Vous pensiez vraiment que j’allais laisser le coffre ainsi sans surveillance ? Je ne suis pas un des stupides adversaires auquel vous êtes accoutumé Jack… »  

Jack se retourna et tenta le tout pour le tout. » 

- En effet l’ami et je t’en félicite … Cutler a vraiment de la chance d’être entouré d’hommes comme toi, prévenant, loyal, fidèle, dénué de toute ambition personnelle… »  Continua-t-il en fixant l’homme dans les yeux.

Mercer tiqua légèrement à la dernière mention avant d’appuyer plus fermement son arme sur la tête de Jack.

« Il existe des ambitions qui ne peuvent être satisfaites directement Sparrow. »

 

Jack réfléchit intensément, cherchant à se sortir de ce mauvais pas lorsque curieusement le salut lui vint de Davy Jones. Le poulpe pénétra dans la cabine, son regard bleu glacier se posant immédiatement sur le coffre.

« Que faites-vous ici Jones ! L’apostropha Mercer

- Je crois que cette mascarade a assez duré… Commença le capitaine du Hollandais Volant. Et je compte bien y mettre un terme immédiatement ! » Rugit-il en sortant son épée, galvanisé par la présence toute proche du coffre.

 

L’air enragé Mercer changea immédiatement de cible et tira à son tour son arme.

« Vous êtes fou Jones ! La seule chose que vous gagnerez en agissant ainsi c’est la mort …

- La mort ? Mais la mort c’est moi !! » Ricana Jones avant de se lancer avec panache sur Mercer.

Jack contempla un instant le combat entre les deux créatures avant de se diriger d’une démarche chaloupée vers le coffre, content que ces deux ennemis soient trop occupés à s’étriper mutuellement pour faire attention à lui. Jack saisit doucement le coffre duquel s’échappait un battement régulier et se dirigea vers la porte de la cabine.

« Ne vous dérangez pas pour moi hein… Tête de poulpe, je veux tu saches que je suis avec toi mon gars, euh mon calamar. Ironisa Jack avant de sortir pour s’enfoncer dans les profondeurs de la nuit avec le coffre….

 

()()

 

Pendant que Jack s’enfuyait de sa cellule et parvenait à trouver le coffre, James Norrington revenait auprès de sa douce fiancée, avec dans les mains son bien le précieux après l’élue de son cœur. Il entra dans la pièce, prenant garde à ne pas faire de bruit au cas où, au terme de leur nuit d’amour, Elizabeth se serait endormie. Mais la jeune femme était bien éveillée, enveloppée dans un vêtement confortable et ses longs cheveux blonds dans lesquels il avait tant rêvé de glisser les doigts étalés sur son dos. Elizabeth se leva à son entrée, s’approcha doucement de lui et déposa un baiser léger sur ses lèvres. James avait l’impression de vivre un rêve, la jeune femme était telle qu’il l’avait toujours espérée, douce, tendre, câline, amoureuse… Son accueil était celui auquel il aspirait depuis des années à la place de toujours trouver à ses retours une demeure vide et froide. Lentement James approfondit leur baiser, vaincu sans combattre et prêt à déposer son cœur et sa personne aux pieds de sa fiancée.

 

Elizabeth s’écarta légèrement de lui et porta sa main à son visage pour caresser les traits jadis marqués par l’alcool de l’amiral.

« J’ai cru que tu ne reviendrais pas. » Murmura-t-elle, une fêlure dans la voix

James sentit son cœur s’arrêter de battre devant l’air perdu de la jeune femme, doucement il embrassa la paume de la main qui le caressait avant d’y glisser la clef du coffre contenant le cœur de Jones. Elizabeth baissa les yeux un instant avant de regarder à nouveau l’amiral comme si elle cherchait à graver ses traits dans sa mémoire.

« J’ai confiance en vous Elizabeth. Ce sont les clefs de ma réussite, de ma promotion de tout ce qui fait ma vie et que je veux partager avec vous. Soyez la gardienne de mon honneur et de mon cœur. Ils vous ont toujours appartenus Elizabeth. » Déclara solennellement James.

 

Elizabeth continua à dévisager son fiancé et défit avec lenteur la chaîne qui ornait son cou pour y glisser la clef.

« La clef du cœur de Jones... Murmura-t-elle.

- Et celle du mien. Ajouta James avant de la serrer contre lui. Oh Elizabeth, nos routes se sont enfin rejointes… » Murmura-t-il avec émotion.

 

Serrée contre James, les yeux grands ouverts et un éclat dur dans le regard, Elizabeth porta la main à sa poche et en tira un léger stylet. D’un geste précis et sans la moindre hésitation elle enfonça son arme improvisée dans le cœur de l’homme avec qui elle allait fait l’amour une heure auparavant.

« Mais elles se séparent à présent à jamais. » Annonça-t-elle froidement.

James recula lentement et porta un regard incrédule à son torse dans lequel l’arme de fortune était fichée, n’osant croire que ça lui arrivait vraiment. Il leva les yeux vers Elizabeth et tendit la main vers celle qu’il n’avait jamais cessé d’aimer et qui le regardait à présent mourir avec un sourire satisfait

« Elizabeth… je vous aim »

Norrington s’éteignit avant la fin de sa phrase sans comprendre pourquoi son unique amour l’avait trahi. Elizabeth resta quelques instants silencieuse avant de se décider à quitter la pièce, laissant le corps de James se vider de son sang sur le plancher

 

()()

 

Le combat faisait toujours rage entre Mercer et Jones mais était trop inégal. Se servant d’un de ses tentacules, Jones saisit le poignet de Mercer et serra jusqu’à lui briser les os. Des larmes de douleur aux yeux, le bras droit de Beckett tomba à genoux devant le poulpe qui le regarda cruellement.

« Alors ? On tient pas sur ses jambes ? »

Avant que Mercer ait le temps de répondre, Jones lui coupa la tête d’un geste ample, laissant le corps de son ennemi s’effondrer à ses pieds. Sans se préoccuper du sang qui maculait le sol, Jones avança vers la tête qui portait encore l’air terrifié qu’ ‘avait eu Mercer dans ses derniers instants.

« Je suppose que tu n’es plus en état de me dire si tu as peur de la mort … » Lui déclara Jones avant de quitter la pièce dans un éclat de rire .

Le poulpe parvint jusqu’à la cabine de la sorcière où il pensait trouver Sparrow et son cœur. Son regard toujours aussi froid se posa sur le corps inerte de Norrington et il hocha la tête d’un air entendu.

« Ah l’amour… » Murmura-t-il d’un air dégoûté avant de repartir à la recherche de Sparrow

 

()()

 

Jack avait couru sur tout le navire, le coffre en main, cherchant tout à la fois à échapper à la vigilance des hommes de Jones et à trouver Elizabeth. Finalement il la vit … La jeune femme se trouvait sur le pont, sa longue robe blanche flottait autour d’elle et lorsque Jack la regarda de plus près il s’aperçut qu’elle portait la robe qui se trouvait jadis dans le coffre de l’île des Quatre Vents. Brusquement en alerte, il ralentit sa course.

« Lizzie ? »

 

La jeune femme se tourna vers lui et un sourire radieux illumina son visage tandis que son regard se posait sur le coffre qu’il tenait.

« Jack, je savais que je pouvais compter sur vous, que vous étiez quelqu’un de bien. »

Le pirate lui dédia un sourire assuré de lui avant de s’approcher de la jeune femme.

« Je ne vois pas en quoi ça vous étonne… » Murmura-t-il, frôlant les lèvres tant désirées tandis qu’une pluie fine commençait à tomber sur le pont du Hollandais Volant.

 

Jack posa le coffre aux pieds d’Elizabeth et la saisit par la taille, la faisant basculer dans ses bras. Les yeux plongés dans les siens, certain qu’à présent plus rien ne l’empêcherait de posséder la fille et le navire, Jack approcha de nouveau ses lèvres de celles, brillantes, d’Elizabeth.

« Je vous ai désirée dès le premier jour Lizzie… Mais je crois qu’à présent j’ai mérité d’être récompensé… » Murmura-t-il, la voix rauquie par le désir tout en remontant sa main libre sur le corps de la jeune femme que le tissu mouillé de la robe épousait étroitement, lui faisant perdre la tête.

 

Les yeux dans les siens, Elizabeth retint un moment sa respiration, tremblante dans les bras de Jack qui, l’air conquérant se prépara à l’embrasser. Au moment où il allait enfin assouvir sa soif d’elle, une voix caverneuse le fit suspendre son geste.

«  Sparrow !!! Espèce de misérable cafard vient ici !! » Hurla Jones, son épée encore rougie par le sang de Mercer en pince

Jack bascula rapidement Elizabeth, brisant leur étreinte.

« Désolé trésor… Faudra remettre ça à plus tard. » Annonça-t-il avant de parer l’épée de Jones qui s’apprêtait à les embrocher tous les deux.

 

Elizabeth se releva, un petit sourire aux lèvres et se précipita à la poursuite du coffre qui avait glissé sur le pont humide, laissant Jack se défendre seul face aux assauts de Jones. Finalement elle tomba à genoux devant le coffre, et introduisit la clef dans la serrure avant d’observer avec un air émerveillé le mécanisme s’ouvrir.

 

A l’instant précis où Elizabeth Swann refermait sa main fine sur son cœur, Davy Jones cassa l’épée de Jack Sparrow et força le pirate à reculer contre le bastingage.

« On dirait bien que tu as perdu Jack ! » S’écria triomphalement Jones en expédiant d’un coup de pied la lame brisée du pirate.

Jack, au sol, acculé contre le bastingage regarda Jones lever son arme comme au ralenti. Lorsque son épée se planta dans son cœur, il ne ressentit tout d’abord rien puis vint la douleur, fulgurante, insupportable… Jones ricana en l’entendant gémir.

« Alors Jack Sparrow, as-tu peur de la mort ? »

 

Jack, terrifié, ouvrit les yeux et vit Elizabeth derrière Jones. La jeune femme se penchait pour ramasser l’éclat de sa lame. Jack chercha son regard tandis qu’elle levait le morceau de métal au-dessus du cœur qu’elle tenait. Lentement Elizabeth hocha la tête dans la direction de Jack qui à son tour répondit à Jones.

« Oui. »

Jones prit l’air étonné.

« Alors dis-moi Jack es-tu prêt à tout pour différer ton passage dans l’au-delà ? Acceptes-tu de me servir pour les cents à venir ? Demanda Jones d’un air ironique. Alors, acceptes-tu mon offre ? »

 

Jack sourit lentement à l’adresse d’Elizabeth qui suspendait toujours son geste, attendant visiblement sa réponse

« J’accepte ton offre Jones…

- Soit, je te croyais plus coriace Jack. À présent dis-moi, où se trouve mon cœur ?

- Ici !!! » Déclara Elizabeth tandis que Jack éclatait de rire.

Jones se retourna vivement vers elle, se mettant entre Jack et elle.

« Il est ici. Répéta Elizabeth, un curieux sourire aux lèvres avant de poignarder le cœur sans hésitations

- NONNNNNNNNNNN !! Sorcière !! » Hurla Jones avant de basculer en arrière.

 

Au moment où le légendaire capitaine du Hollandais Volant rendait son dernier souffle son regard se noua à celui de celle dont il avait fait sa catin et un hoquet de terreur lui échappa en voyant dans les yeux d’Elizabeth la même chose que ce qu’il avait pu lire dans son propre reflet durant des années…

 

Elizabeth sourit doucement et laissa retomber le cœur désormais inerte de Jones dans lequel la lame gisait toujours. Se tenant droite sous le déluge qui semblait exprimer la peine, que très loin d’ici, ressentait Calypso devant la mort de son amant, Elizabeth regarda s’approcher les membres du Hollandais Volant sans crainte apparente. Jack la regarda et se précipita sur elle pour l’entraîner mais elle le stoppa net.

" Non Jack, vous êtes une partie du navire à présent

- Mais … Jones est mort !  Explosa le pirate tandis qu’autour d’eux, les rangs de l’équipage se resserraient et que les hommes psalmodiaient

- Le Hollandais Volant a besoin d’un capitaine…Besoin d’un capitaine … »

 

Jack regarda Elizabeth qui ne paraissait pas surprise et semblait même attendre le reste de l’équipage

« Celui qui poignarde le cœur devient à son tour capitaine du Hollandais Volant Jack. » Expliqua Elizabeth tandis que Bill se penchait sur elle, son visage déformé par l’étoile de mer qui gigotait sur sa joue.

 

Jack glapit lorsqu’il vit Bill le Bottier planter résolument son coutelas dans le sein d’Elizabeth, déchirant les chairs et la robe pour en ressortir son organe palpitant. Le hurlement de souffrance de la jeune femme résonna dans l’air et le visage de Jack se peignit de compassion en voyant la pâleur des traits de la jeune femme tandis que sa robe se teintait progressivement de rouge. Finalement, après un temps qui parut infiniment long à Jack, Elizabeth ouvrit les yeux et porta immédiatement ses doigts à sa poitrine avant de planter ses yeux encore plus sombres qu’avant dans les siens.

« A présent … Lord Beckett. » Annonça-t-elle sans paraître prêter attention à l’équipage qui peu à peu retrouvait une apparence humaine.

 

Jack la suivit, fier de la jeune femme qui n’avait pas hésité à faire ce qui devait être fait pour assurer la réussite de son plan.

« Vous saviez ce qui allait arriver lorsque vous auriez poignardé le cœur… pourquoi ne pas me l’avoir dit ? » Demanda Jack.

Sans s’arrêter et se dirigeant vers la barre du mythique Hollandais Volant, Elizabeth jeta avec ironie

« Y’avait urgence trésor… PLONGEE !!! » Ordonna-t-elle.

 

()()

 

Le Hollandais Volant refit surface à quelques encablures de là, non loin de l’Endéviour, le navire de Beckett. Ce dernier sourit en voyant le navire se profiler devant lui.

« Voilà donc Mr Mercer au rapport… « 

Son sourire s’effaça en apercevant la silhouette menue qui se trouvait à la barre avant de disparaître tout à fait lorsqu’il se retrouva face aux gueules béantes des triples canons du Hollandais Volant.

Un sourire cruel aux lèvres, Elizabeth lâcha.

« Feu ! »

 

La jeune femme regarda les boulets de canons déchirer le navire ennemi et savoura le moment où elle vit le corps de celui qui avait empêché son union avec Will voler un court instant.

« N’y voyez rien de personnel Lord Beckett… Simplement un juste de retour de flamme pour m’avoir privée de ma nuit de noce. » Déclara-t-elle froidement

A ses côtés, Jack posa doucement sa main sur son épaule.

« Allons trésor, c’est fini à présent. Le jeune William est vengé et nous allons trouver le moyen de vous libérer de cette... »

 

Elizabeth se dégagea de son étreinte et recula jusqu’au coffre contenant son cœur

« Vous ne comprenez pas Jack, j’ai choisi mon destin et je ne ferais pas la même bêtise que Jones. » Déclara-t-elle en poignardant son propre cœur.

Jack cria en la voyant faire avant de réaliser que rien ne se produisait. Elizabeth se tourna alors vers lui, affichant un sourire pervers

« Vous voyez Jack… La malédiction de Jones dit que celui ou celle qui poignarde le cœur doit prendre la place du défunt capitaine. Le cœur est la faiblesse sauf si celui qui le poignarde est déjà mort, alors il n’a plus d’organe à offrir en pâture au Hollandais Volant et qui dit plus de cœur dit aussi plus de faiblesses… »

 

Jack la regarda avec une pointe d’admiration, réalisant la perfection du plan de la jeune femme

« Pirate. » Murmura-t-il avant de se pencher vers elle.

La main d’Elizabeth s’écrasa sur sa joue. L’air furieux, elle le regarda.

« Will n’est pas encore vengé Jack Sparrow… » Cracha-t-elle.

Le pirate recula d’un pas devant la haine qui déformait ses traits

« Aussi belle que dangereuse Lizzie… Déclara-t-il avec résignation comprenant enfin le plan de la jeune femme

- Aussi sombre que votre cœur Jack… Vous croyez vraiment que j’allais tomber dans vos bras après ce que vous avez fait à Will ???

- Bien, je suppose que vous allez me tuer comme les autres. »

 

Elizabeth lui lança un regard qui lui glaça le sang

« Non Jack… Voyez-vous, j’ai toujours pensé qu’un capitaine, un héros tel que vous méritait un traitement particulier.

- Trop d’honneurs. Murmura Jack terrifié

- Après tout, Jones n’avait pas de cœur, Norrington ne connaissait pas les conséquences de ses actes, pas plus que Beckett mais vous ... Vous saviez ce qui allait arriver, vous saviez que le Kraken allait tout détruire sur son passage. A cause de vous, Will est mort ! » Cria presque Elizabeth, sa voix se brisant sur les derniers mots.

 

Jack fixa la jeune femme à la robe ensanglantée qui se trouvait devant lui et finalement osa lui demander ce qui le taraudait.

« Qu’allez-vous faire de moi Lizzie ?

- C’est Capitaine, Jack. Capitaine Turner. Murmura Elizabeth. C’est le nom que j’aurais toujours du porter. Le nom de celui qui sera toujours mon promis… »

Jack baissa la tête, touché par la détresse soudaine de la jeune femme mais avant qu’il ait eu le temps de trouver une explication qui lui permettrait échapper au sort inconnu qu’elle lui réservait, Elizabeth reprit la parole.

« Attachez Jack, mettez lui les fers.. Je veux qu’il reste ainsi jusqu’à ce qu’il tombe en poussière. Mettez-le dans ma cabine, face au lit. Je veux le voir souffrir. »

 

Jack hurla lorsque les monstres l’entraînèrent tandis qu’une Elizabeth inexplicablement douce se tournait vers Bill Turner.

« Vous êtes libre Bill. Partez avant que le Hollandais Volant ne redevienne maudit. C’est-ce que Will aurait voulu. »

Le Bottier, les yeux brillants de larmes la regarda, la trouvant si belle à cet instant

« Et pour aller où ? J’ai tout perdu… La promesse de Will n’avait de valeur que parce qu’elle me permettait d’être à ses côtés. A présent qu’il nous a quitté ma liberté m’importe peu, je ne connais plus personne et plus personne ne me connaît. Vous êtes le dernier lien qui me reste avec mon fils. Laissez-moi rester à vos côtés. »

Elizabeth tremblait légèrement lorsqu’elle posa son bras sur Bill.

« Vous serez à nouveau maudit, vous serez à nouveau captif… Will a donné sa vie pour vous libérer.

- Comme il l’aurait donné pour vous. Je n’ai jamais rien fait pour mon fils, je l’ai abandonné comme un lâche, laissez-moi tenter de me rattraper avec la femme qu’il aimait plus que tout au monde. Laissez-moi veiller sur vous Elizabeth, laissez-moi être à vos côtés puisque mon fils ne peut plus tenir sa place.

- Vous me devez rien Bill.

- Si … Je vous dois le sourire qui illuminait le visage de mon fils lorsqu’il pensait à vous, je vous dois d’avoir fait de mon enfant un homme bien, amoureux, meilleur que je ne l’étais. Et plus que tout je dois à Will de veiller sur celle qu’il aimait puisque je n’ai jamais veillé sur sa mère et lui. »

 

Touchée, Elizabeth prit doucement la main du père de son amoureux dans la sienne, secrètement heureuse de retrouver un peu de Will en lui

« Dans ce cas… j’accepte votre proposition Bill Turner. « 

Le père de Will lui sourit gentiment et ils tournèrent leurs visages vers l’horizon. Chacun des deux pensait à l’absent et le sourire de Will sembla flotter sur le pont du Hollandais Volant, apportant un peu de grâce au navire maudit, pendant que, dans ce qui avait été la cabine de Davy Jones, Jack se laissait tomber au sol, pleurant sur sa liberté perdue et sur sa bêtise qui l’avait conduit à faire confiance à une femme désespérément amoureuse d’un autre.

 


Chapitre 5                                                                                                            Epilogue


Écrire commentaire

Commentaires: 0