Chapitre 1 : Une nouvelle prison

Quelques semaines plus tard et au terme d’une traversée éprouvante, Elizabeth débarqua sur le sol anglais, étroitement encadrée par deux gardes qui lui épargnèrent toutefois l’humiliation d’être enchaînée. La jeune femme inspira brutalement, heureuse de respirer l’air frais de l’extérieur dont elle avait été privée tout le long de son voyage. En effet ce dernier était loin d’avoir été aussi agréable que celui qu’elle avait fait avec son père quelques années plus tôt pour se rendre à Port Royal. Cette fois, il n’avait pas été question de promenade sur le pont ou des explications attentives de James Norrington sur le fonctionnement d’un navire. Elle était restée cloîtrée tout au long de la traversée, les poignets couverts de chaînes qui ne lui étaient ôtées que pour manger, baigner son visage dans l’eau fraîche et autres commodités.

 

Les premiers jours à bord avaient été affreux. La jeune femme ne cessait de penser à Will et au sort terrible qui l’attendait et contre lequel elle ne pouvait rien faire, aussi prisonnière du navire qu’il pouvait l’être des geôles de Port Royal. Le vague espoir qu’elle avait entretenu de réussir à s’échapper à la faveur d’un garde plus conciliant que les autres avait été balayé dès les premières heures de sa réclusion lorsqu’elle avait réalisé que Lord Beckett lui avait fourni son homme de main comme gardien, un certain Monsieur Mercer dont la froideur la terrifiait sans qu’elle n’ose l’avouer. Elle s’était donc résignée à subir le voyage, consciente que si une occasion de fuir se présentait celle-ci serait unique et qu’elle ne devait donc pas faire de tentative désespérée mais attendre le bon moment qui finirait bien par se présenter. Au lieu de cela, elle avait donc déversé sa rage sur la seule compagnie à sa portée et provoqué Mercer à chacune de ses apparitions avant de renoncer devant la placidité froide de l’homme.

 

Alors qu’elle posait le pied sur le sol anglais, un peu désorientée de ne plus sentir sous elle le roulis du navire, elle sentit la main glacée de son gardien se refermer sur son bras.

« Allons Miss Swann, vous n’allez tout de même pas tenter de vous enfuir en faisant semblant de vous évanouir. Cela serait extrêmement stupide. D’autant plus que je serais obligé de faire un rapport à Lord Beckett et je pense que je n’ai pas besoin de vous rappeler les conséquences que ce dernier pourrait avoir sur votre père. » Lui glissa Mercer à voix basse.

Elizabeth déglutit légèrement et se retourna vers lui, un éclair de haine dans le regard.

« Je me sens réellement mal imbécile. Cracha-t-elle.

- Allons montez dans la voiture. » Ordonna Mercer en lui désignant une calèche discrète.

 

 

Elizabeth se laissa entraîner avec réticences sans pouvoir s’empêcher de penser qu’ainsi, elle était totalement à la merci de l’homme de Beckett qui pourrait la faire disparaître sans que personne ne puisse y changer quoi que ce soit.

« Où m’emmenez-vous ? » Demanda-t-elle tandis que Mercer prenait place en face d’elle, la main sur son pistolet.

Un silence fut sa seule réponse et Elizabeth retint une vague nausée de peur alors que le carrosse s’ébranlait.

« Vous devriez dormir, la route sera longue. » Lui intima Mercer.

Cette fois la jeune femme ne répondit pas et détourna le visage pour fixer le paysage alors qu’ils quittaient rapidement la ville et s’enfonçaient dans une forêt sombre.

 

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La nuit était tombée lorsqu’ils arrivèrent à destination et Elizabeth frotta maladroitement ses avants bras pour se réchauffer un peu, les joues rougies par le froid piquant de l’Angleterre auquel elle n’était plus habituée. Mercer lui intima d’un geste de descendre et elle découvrit avec une soudaine boule dans la gorge l’endroit que Beckett lui avait choisi comme prison.

 

La bâtisse était immense et ses murs étaient faits d’une pierre épaisse, que de rares fenêtres égayaient çà et là. Elizabeth poussa un soupir découragé en notant que le parc du bâtiment était entouré de grilles tout comme certaines fenêtres.

« Avancez. » Ordonna Mercer en la poussant vers le porche.

Impressionnée par le silence qui régnait et qui faisait paraître l’endroit plus lugubre encore, Elizabeth obéit, talonnée par Mercer qui actionna avec sécheresse le heurtoir de fer.

 

La porte s’ouvrit dans la seconde qui suivit et Elizabeth se trouva face à une petite femme sèche vêtue de noir qui lui jeta à peine un coup d’œil.

« Voici les ordres et l’argent. » Annonça Mercer sans se donner la peine de saluer la femme.

Cette dernière pinça les lèvres et empocha le tout.

« Elle est sous votre garde à présent. Déclara Mercer en poussant Elizabeth à l’intérieur de la demeure.

- Dites à Lord Beckett que je me fais fort de la remettre dans le droit chemin. Répondit la femme.

- Bien. » Répondit simplement Mercer en tournant les talons.

L’instant d’après la lourde porte de chêne de l’abbaye se referma derrière lui et Elizabeth ne put retenir un frisson à la pensée qu’elle venait d’être enterrée vivante…

 

La femme se tourna alors vers elle et la regarda un instant en silence, une moue à la fois désapprobatrice et écœurée sur le visage.

« Vous êtes sale. Observa-t-elle. Nous n’admettons pas la crasse chez nos filles.

- On ne m’a pas laissé prendre beaucoup de bains. Persifla Elizabeth en relevant le visage.

- Silence ! Tonna la femme. Ici la bienséance veut que vous ne parliez que lorsqu’on vous y autorise !

- Je faisais qu’énoncer un fait. » Rétorqua Elizabeth.

 

La main sèche de la femme s’écrasa sur sa joue et Elizabeth porta sa main à cette dernière, le souffle coupé.

« Vous êtes folle ! S’exclama-t-elle avec incrédulité.

- Rebelle… Lord Beckett m’avait prévenue que vous ne seriez pas facile à éduquer. Mais j’y arriverais. A présent suivez-moi. Nous devons déjà vous décrasser. »

Elizabeth ne bougea pas et fixa la femme d’un regard brûlant de rage.

« Soit. Répondit la femme en la saisissant sans douceur par le bras. Vous allez vite apprendre à obéir. » Ajouta-t-elle avant de la traîner le long d’un couloir humide et faiblement éclairé.

 

Ainsi traînée, Elizabeth pénétra dans une petite pièce sombre dans laquelle traînait un baquet rempli d’eau.

« Déshabillez-vous, entièrement. » Ordonna la femme.

Elizabeth haussa un sourcil tandis que l’autre restait plantée devant elle et baissa les yeux sur ce qui avait été sa robe de mariée mais qui ne possédait à présent plus rien du lustre qu’elle avait eu.

« Dépêchez-vous. Ou je le fais moi-même et croyez-moi ça n’aura rien d’agréable. »

Elizabeth hésita quelques instants avant d’opter pour une soumission de façade et défit d’une main tremblante les lacets de sa robe

« Plus vite. Ne prenez donc pas autant de soin de cette robe de courtisane. Elle sera jetée dès que vous l’aurez ôtée.

- C’est ma robe de mariée ! » S’indigna Elizabeth.

 

Une nouvelle gifle claqua dans le silence et la jeune femme retint à grand peine un sanglot devant la froideur de celle qui était bien partie pour devenir son bourreau.

« Vos cheveux sont trop longs il faudra les couper. Nous nous en occuperons ensuite. » Continua la femme, imperturbable.

Elizabeth poussa un nouveau gémissement et se recula instinctivement, cherchant à protéger ce qu’elle avait toujours considéré comme sa plus belle parure.

« Orgueilleuse. Constata la femme. Cela ne m’étonne guère, la vanité est souvent de rigueur chez les filles qui, comme vous, manquent d’éducation. Mais vous apprendrez l’humilité … Quand à votre « beauté » elle n’est que le prétexte à vous entraîner vers le péché comme ce fut manifestement le cas. Vous enlaidir vous apprendra quelle est votre place. A présent entrez dans l’eau. »

Elizabeth jeta un coup d’œil dubitatif vers l’eau et y introduisit un orteil prudent.

« Elle est glacée ! » S’écria-t-elle, révoltée.

 

Cette fois encore, Elizabeth n’eut pas le temps de réagir et elle se retrouva poussée dans le baquet la tête la première. Ses poumons s’emplirent rapidement d’eau tandis que la femme lui maintenait le visage sous la surface. Quelques secondes plus tard la torture prit fin et Elizabeth, inspira une longue goulée d’air, toussant et crachant sans retenue

« J’ai dit entrez. » Ordonna à nouveau la femme.

 

Encore essoufflée par sa station dans l’eau, Elizabeth lui jeta un petit regard effaré avant d’obéir et serra les poings en sentant son corps s’immerger dans l’eau glacée. A ses côtés, la femme lui fit un sourire narquois.

« Vous voyez nous allons nous entendre finalement. Quant à l’eau froide vous vous y ferez. Je n’éduque pas mes filles dans l’indolence et le confort comme vous allez vite le constater. Lui annonça-t-elle en lui jetant un savon. Frottez. »

 

Transie et à bout de fatigue, Elizabeth obéit mollement, tremblant de tous ses membres alors que la femme la regardait avec satisfaction.

« Les cheveux aussi. » Ordonna-t-elle.

Elizabeth s’empressa d’obéir en espérant vaguement que la femme avait changé d’avis sur ses cheveux et qu’elle ne les lui couperait pas.

« Ne vous faites aucune illusion ils seront coupés. Pour l’instant vous devez apprendre l’humilité et la contrition. Mon rôle est de vous ramener dans le droit chemin puisque votre père vous a si mal guidée. J’espère juste que Dieu lui pardonnera ses erreurs.

- Comme il vous pardonnera les vôtres ? Lui lança Elizabeth, ulcérée par la manière dont la femme osait parler de son père.

- Pauvre homme. Avoir une fille si attirée par le vice. Répondit la femme d’un ton glacial. Mais je vais vous enlever ce penchant sortez à présent. »

 

Elizabeth la fixa et sortit de l’eau, elle croisa ses bras autour de sa frêle poitrine tant pour se réchauffer que pour couvrir sa nudité.

« Écartez les bras et séchez-vous avec ça. » Lui dit la femme en lui jetant une serviette à l’étoffe dure et rêche.

Grelottante, la jeune femme resserra la serviette autour d’elle tandis que la femme lui faisait signe de s’asseoir devant un miroir.

« Je veux que vous vous regardiez pendant que je vous débarrasse d’une partie de votre vanité ma fille. » Déclara la femme en s’emparant d’un fin ciseau.

Elizabeth gémit en voyant la femme saisir une mèche entre les mâchoires d’acier et se força à s’affermir. Ce n’était que des cheveux. Ils repousseraient. Il y a avait des choses bien pires encore, comme d’être séparée de Will.

 

La jeune femme se força à rester calme tandis que ses lourdes mèches blondes tombaient sur le sol l’une après l’autre, sa tortionnaire improvisée semblant prendre un plaisir sadique à couper ainsi la chevelure qu’elle avait mis des années à entretenir et à faire pousser. Finalement, la femme s’écarta et la contempla, l’air ravi.

« Voilà, c’est déjà beaucoup mieux, ainsi vous ne tirerez plus fierté de ceci. Déclara-t-elle en observant Elizabeth. S’il ne tenait qu’à moi cela serait plus court encore, mais Lord Beckett insiste pour que vous restiez présentable… »

Une grimace lui répondit et la femme fixa froidement Elizabeth.

« A présent, levez-vous et allez vous allonger. »

 

Grelottante, Elizabeth resserra pitoyablement la serviette autour de son corps et regarda autour d’elle.

« Vous ne voulez tout de même pas que je dorme ici ?

- Qui vous a autorisée à parler ? Ou à dormir ? Allez prendre place là-bas. Je me dois de vous examiner. Je ne tiens pas à accueillir sous mon toit une fille perdue qui risquerait de profaner les jeunes âmes dont j’ai la charge. »

Elizabeth fixa la femme. Elle est folle… Songea-t-elle avec détresse tandis qu’elle avançait vers le matelas surélevé.

« Ôtez cette serviette. » Ordonna l’autre d’un ton sûr d’elle

Elizabeth la fixa avec défi.

« Pourquoi cela ? »

 

Une nouvelle gifle l’assomma à demi et la jeune fille serra les poings de rage, se demandant quelle serait la réaction de l’autre si elle la frappait à son tour.

« Je ne vous le conseille pas. Répondit la femme comme si elle lisait dans ses pensées. A présent le matelas. »

Épuisée, tant moralement que physiquement, Elizabeth renonça à argumenter et s’allongea sur les draps froids, son estomac protestant en voyant ses chances d’obtenir de la nourriture s’amenuiser.

« Écartez les jambes et posez vos pieds de chaque côté du lit. Ordonna la femme.

- Quoi ??? Ne put s’empêcher de s’étonner Elizabeth, brusquement inquiète.

- Je préfère faire comme si je n’avais rien entendu. Vous ne voulez pas prendre le risque d’être punie à nouveau non ? » Ricana la femme.

 

Elizabeth se releva légèrement et serra instinctivement les jambes, contractant ses muscles sous l’effet de la peur et du froid.

« Je vois … Murmura la femme. Impure, pourtant, il m’en faut la preuve alors écartez les jambes.

- Non. Répondit Elizabeth, bien décidée à ne pas céder cette fois ci en comprenant qu’aussi horrible que soit sa geôlière, cette dernière ne pouvait pas la tuer, Beckett ayant manifestement besoin qu’elle reste en vie.

- Très bien…. Sourit presque la femme. Madgadalène, Cécile ! » Appela-t-elle.

 

Elizabeth tourna brusquement la tête vers la porte tandis que deux femmes aux cheveux courts et à la robe grise semblable à celle de sa geôlière pénétraient dans la pièce en affectant un air servile.

 

Elizabeth sentit l’espoir se ranimer en elle en rencontrant enfin d’autres femmes, sûre que ces dernières allaient l’aider, elle se tourna vers elles.

« Je vous en prie aidez-moi. Cette femme est folle, folle !! » Cria-t-elle.

Son bourreau secoua la tête en l’entendant et fit signe aux deux autres d’approcher.

«  Mes sœurs, voici notre nouvelle pensionnaire que nous envoie Lord Beckett. Notre tâche pour l ‘éduquer sera très lourde je le crains. Maintenez-la pendant que je vérifie sa pureté. »

Les deux femmes hochèrent la tête avec soumission avant de poser leurs regards écœurés vers Elizabeth et s’approchèrent lentement d’elle.

« Arrêtez !! S’écria Elizabeth, terrifiée cette fois.

- Immobilisez ses bras. » Ordonna la première femme.

 

Elizabeth poussa un hurlement rageur en sentant les mains des femmes la forcer à s’allonger et refermer des liens de cuir glacés autour de ses bras, lui interdisant tout mouvement avec des gestes assurés qui dénotaient l’habitude.

« Non ! Pourquoi faites-vous ça ? Lâchez-moi !! Je ne veux pas, je ne veux pas !! » Hurla-t-elle en essayant sans succès de se défaire des liens qui lui avaient été passés.

La femme la toisa sans l’entendre et se retourna vers ses deux complices.

« Voyez cette jeune fille. Élevée aux Caraïbes comme une sauvage sans la moindre décence. Son tuteur, Lord Beckett, nous écrit de la remettre dans le droit chemin afin de faire d’elle une épouse parfaite lorsqu’elle sera suffisamment éduquée. Mais avant cela, il nous faut savoir jusqu’où va sa faute. Tenez lui les jambes et forcez la à les écarter. »

 

Cette fois Elizabeth gémit en sentant les femmes maintenir ses cuisses ouvertes, chacune se plaçant d’un côté du lit. Elle tenta de se relever un peu et vit la femme la regarder avec dégoût.

«  Ne bougez pas. Ordonna-t-elle.

- Comment je le pourrais ? Grinça Elizabeth. Vos gardiennes me maintiennent.

- Silence. » Se borna à répondre la femme d’un air concentré.

 

L’instant d’après, Elizabeth poussa un cri à la fois surpris et choqué en sentant quelque chose s’enfoncer en elle et l’explorer avec précautions. Rouge de honte, la jeune femme haleta et se retourna vers ses deux gardiennes qui la fixaient avec placidité tandis que la chose continuait à progresser en elle et avançait jusqu’à une résistance qu’Elizabeth sentit douloureusement. La jeune femme gémit et tenta à nouveau de se relever.

« Vous me faites mal !

- Taisez-vous. Ordonna la femme tandis qu’Elizabeth sentait le corps étranger la fouiller doucement avant de ressortir. Elle est vierge. » Annonça-t-elle finalement avec une pointe de surprise.

 

Les larmes aux yeux au souvenir de ce qui aurait dû être sa nuit de noce, Elizabeth la regarda avec haine.

« Que croyiez-vous donc ? Je, je ne suis pas ce genre de fille. Murmura-t-elle en se souvenant avec tristesse des heures passées sagement avec Will à échanger des baisers légers et à pratiquer l’escrime.

- Taisez-vous. Lord Beckett nous a dit précisément ce que vous êtes et ce que vous avez fait… Vos relations avec des pirates et des hors la loi. Nous nous devions de vérifier. Nous ne pouvons exposer nos innocentes à vos vices.

- Mes vices ??? S’insurgea Elizabeth. Comment osez-vous ? Je suis fiancée !! Will réussira à s’enfuir et il reviendra me chercher et je, nous… » S’interrompit elle, une boule dans la gorge.

La femme secoua la tête d’un air navré.

« Votre père n’aurait jamais dû vous autoriser à vous engager avec un hors la loi sans honneur. Il a fait preuve de faiblesse. A présent mettez ça. » Lui ordonna-t-elle en lui montrant un paquet de vêtements faits d’une étoffe grossière d’un gris sale tandis que, semblant obéir à un ordre tacite les deux autres femmes la libéraient des liens qui la retenaient.

 

Elizabeth, désemparée, obéit et grimaça en sentant l’étoffe rêche sur sa peau. La jeune femme lissa machinalement les plis de sa robe grossièrement coupée sous le regard acéré de sa gardienne qui la fixa avec froideur.

« Nous commencerons à vous éduquer demain. Pour l’instant il est tard, suivez-moi, je vais vous montrer votre cellule.

- Une cellule. Évidemment. Ironisa Elizabeth.

- Nous appelons ainsi les chambres de nos pensionnaires. Précisa la femme d’un ton sec. Maintenant taisez-vous et entrez là-dedans. »

Le cœur lourd Elizabeth obéit et découvrit une pièce minuscule qui possédait pour seul meuble un lit étroit surmonté par un crucifix immense.

« Je viendrais vous chercher demain. » Annonça la femme.

Elle referma la porte derrière elle et les clefs tournèrent dans la serrure.

 

Une fois dans la pénombre, Elizabeth tâtonna à la recherche du lit et se recroquevilla sur ce dernier, rabattant sur son corps la fine couverture pour se réchauffer. Tremblante, Elizabeth songea aux événements de la journée et à son arrivée dans cette prison qui lui parut soudain pire que la mort.

« Will. Murmura-t-elle. Pardon, je, je n’aurais pas dû partir. » Sanglota-t-elle.

Elizabeth pleura longuement dans sa chambre glaciale puis finit par sombrer dans un sommeil sans plus de rêve qu'elle n'avait d’espoir.

 


Prologue                                                                                                           Chapitre 2


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