Chapitre 9 : Revers de fortune


Entièrement nue, Elizabeth se réveilla entre les bras de Barbossa, son corps frissonnant sous l’effet du froid. Un soupir las lui échappa en constatant que, faute de soins, le feu s’était éteint pendant leur sommeil. La jeune femme se dégagea sans douceur des bras de son amant, peu soucieuse de le réveiller et entreprit de fouiller bruyamment la grotte, enveloppée à la hâte d’une fourrure.

 

Un cri de plaisir lui échappa en découvrant une chaude tenue à sa taille et Barbossa ironisa.

«  Votre sens des priorités est décidément limité Elizabeth.

- Autant que le vôtre. » Rétorqua Elizabeth qui regarda ostensiblement la pomme que Barbossa tenait.

Le pirate haussa les épaules et croqua joyeusement dans le fruit tandis qu’Elizabeth passait une main inquiète sur son cou.

«  Je ne vous l’ai pas volé. Encore que vu la profondeur de votre sommeil cette nuit cela eut été un jeu d’enfant pour un pirate d’expérience comme moi. »

Elizabeth rougit légèrement et reconnut en elle-même que les caresses du pirate et l’apaisement qu’elles lui procuraient étaient pour beaucoup dans son sommeil puis ironisa.

«  Dans ce cas pourquoi ne pas avoir tenté votre chance ?

- Parce que votre solution me convient Elizabeth. » Rétorqua Barbossa, peu disposé à avouer que la nuit l’avait laissé sans forces.

 

La jeune femme termina de s’habiller chaudement.

«  Avez-vous une idée de l’endroit où nous nous trouvons ?

- Hors de Primorsk et non loin d’une crique. Répondit Barbossa en se levant à son tour.

- Et bien dans ce cas autant nous mettre en route le plus rapidement possible. Je n’ai pas envie de m’attarder.

- Dites plutôt que vous êtes pressée de me voir remplacer Turner à la barre.

- En effet. » Reconnut froidement Elizabeth.

Sa réponse fit naître un sourire sur les lèvres de Barbossa.

 

Le pirate se leva et s’habilla à la hâte, se contentant de son manteau habituel.

«  Vous n’avez pas peur d’avoir trop chaud ? Se moqua Elizabeth.

- Comment pourrait-on avoir froid en votre présence ? » Lui renvoya le pirate.

Elizabeth rougit, mal à l’aise.

« Allons-y au lieu de perdre du temps. »

Barbossa lui emboîta le pas.

«  J’en conclus que vous ne comptez pas parler à Turner de notre échange de bon procédés. »

Elizabeth blêmit et se retourna vers lui.

«  Sûrement pas ! Je ne vois pas pourquoi je me vanterais d’une chose sans importance ! Will n’a pas besoin de savoir ce que nous avons fait pour survivre.

- J’aurais très bien survécu sans ça. Rétorqua Barbossa. Enfin, il est intéressant de voir votre conception des remords ou de l’honnêteté.

- Ce n’est pas de la malhonnêteté ! C’est juste que je ne veux pas que Will apprenne l’enfer que nous avons traversé.

- Vous ne sembliez pas trouver cela si désagréable … »

 

Elizabeth s’immobilisa et se retourna vers lui, fulminante de rage.

«  Auriez-vous un problème Capitaine Barbossa ?

- Moi ? Non. Je trouve juste divertissant la manière dont vous vous trouvez des justifications alors qu’en fait ce qui vous intéresse c’est la recherche du plaisir… »

Elizabeth rougit violemment, incapable de nier, et Barbossa ajusta son chapeau.

«  Allons en route Madame Turner, je suis certain que ce cher William sera ravi de retrouver une femme expérimentée à son retour. »

Elizabeth ne bougea pas et le regarda avec inquiétude.

«  Vous ne comptez pas…

- Lui dire ? Non Elizabeth je ne dirais rien à Will. » Assura Barbossa.

 

Rassurée, la jeune femme lui emboîta le pas et tous deux s’enfoncèrent dans la neige épaisse.

 

 

Une demi-heure plus tard…

 

Transie malgré les fourrures qui la couvraient et les cheveux parsemés de flocons neigeux, Elizabeth poussa un soupir lourd auquel Barbossa répondit avec lassitude.

« Que vous arrive-t-il ?

- J’ai froid ! » Rétorqua Elizabeth.

Barbossa soupira et se retourna.

«  Allons encore un effort Madame Turner.

- Il fait si froid… Geignit Elizabeth.

- Mais je n’ai nulle intention de vous réchauffer maintenant… Du reste vous n’avez rien de très excitant avec toutes ces fourrures. »

 

Elizabeth rougit de colère.

«  Comment osez-vous ! Je... Je …

- Vous ne diriez pas non à un peu de chaleur humaine mais nous sommes au milieu de nulle part. Alors serrez les dents et continuez à marcher.

- J’ai les pieds engourdis !

- Dans ce cas donnez-moi le Feu de Glace et restez ici. »

Outrée, Elizabeth lui jeta un regard furieux et se remit en route, ses pas rendus maladroits par la neige épaisse qui couvrait le sol.

 

Ils marchèrent en silence une bonne heure encore puis Barbossa lui désigna une baie

«  Vous voyez ? C’est là que nous allons…

- Mais il n’y a pas de navire…Observa Elizabeth.

- Et alors Calypso peut bien venir à terre non ? Du moment que nous l’appelons en mer… »

Elizabeth lui jeta un regard noir et tous deux reprirent leur progression.

 

()()

 

Lorsqu’après plusieurs heures de marche, Barbossa et Elizabeth parvinrent dans l’étroite baie qui servait de port aux contrebandiers de tous poils, la jeune femme eut l’agréable surprise de voir qu’un navire était à quai. Elle lança un regard pétillant de joie à Barbossa et ce dernier prit l’air supérieur

«  Laissez-moi faire.

- Pourquoi ?

- Parce que, à moins que vous n’ayez appris en dormant, vous ne parlez toujours pas notre langue. » Rétorqua Barbossa.

 

Elizabeth eut l’air embarrassé et hocha la tête puis suivit Barbossa qui se dirigeait d’un pas assuré vers l’équipage. Incertaine, la jeune femme ne put qu’observer l’échange. Barbossa se fendit d’une sorte de révérence très maniérée avant de s’adresser d’une voix hautaine qui tranchait avec sa soumission précédente. La jeune femme vit avec surprise l’homme auquel il s’adressait, sans doute le capitaine de la petite embarcation, blêmir puis accepter vigoureusement quelque chose. Le capitaine se tourna ensuite vers elle et elle lui fit un sourire incertain. Barbossa la regarda à son tour et sourit d’un air négligent avant de se lancer dans des explications animées qui amenèrent un sourire sur les lèvres du capitaine. Finalement ce dernier s’éloigna et Barbossa se tourna vers elle.

«  Ils acceptent de nous prendre à bord.

- Oh… Parfait mais que leur avez-vous dit ?

- Que je suis le Capitaine Barbossa. » Se rengorgea ce dernier.

 

Devant l’air d’incompréhension d’Elizabeth il ajouta.

«  Madame Turner. Je suis le Seigneur de cette mer. Tous les hors la loi me connaissent et aucun ne prendra le risque de me mécontenter. Ma réputation est suffisante dans ce cas, d’autant plus qu’il ne s’agit que de nous prendre à bord.

- Oh… Fit mine de s’extasier Elizabeth. Plus sérieusement combien lui avez-vous promis ?

- Cent pièces d’or… Soupira Barbossa.

- Vous les avez ?

- Elizabeth… Je suis un pirate ! Protesta Barbossa.

- Cela veut sans doute dire non… Soupira Elizabeth qui fouilla dans sa poche pour en sortir le collier qu‘elle avait arraché à la putain de Pavlov. Tenez cela devrait suffire. »

Barbossa referma sa main sur le collier et Elizabeth ne put retenir une pique.

«  Heureusement que j’ai le sens pratique…

- D’autres appelleraient ça le sens de la piraterie. » Répondit Barbossa.

Elizabeth rosit de plaisir sous le compliment et regarda le capitaine.

«  Au fait que lui avez-vous dit sur moi ?

- Pas grand-chose.

- Hector… S’inquiéta Elizabeth.

- Que vous étiez ma putain. » Déclara le pirate.

 

Elizabeth en eut le souffle coupé d’indignation mais Barbossa la prit par le bras

«  Montez et faites-vous discrète. Beaucoup n’ont pas vu de femmes depuis longtemps.

- Je croyais que mes fourrures me gardaient de toute intrusion. » Ironisa Elizabeth.

Barbossa sourit discrètement et l’entraîna.

«  Une fois en mer nous convoquerons Calypso. 

- Attendez qui nous dit qu’ils ne vont pas tenter de nous tuer pour nous dépouiller ? » S’inquiéta Elizabeth.

Cette fois Barbossa la toisa d’un air peu amène.

«  Madame Turner, contrairement à ce que vous avez l’air de penser, le fait que je sois un Seigneur pirate, le Seigneur de cette mer qui plus est, décourage beaucoup de marins de s’en prendre à moi ou à mes possessions.

- Il est certain que vous êtes le seul à trouver du charme à votre chapeau. Persifla Elizabeth.

- Je ne parlais pas de cette possession-là Madame Turner. » Lui rétorqua Barbossa en l’enveloppant d’un regard.

 

Gênée, Elizabeth rougit.

«  Je ne voulais pas vous vexer. »

Barbossa ne répondit pas et la jeune femme soupira lourdement avant de rejoindre la relative chaleur de la cabine qu’on leur avait assignée.

 

La nuit suivante,

 

Elizabeth toujours emmitouflée dans ses fourrures se leva avec vivacité à l’entrée de Barbossa.

«  Où étiez-vous donc ? J’étais morte d’inquiétude en ne vous voyant pas revenir ! »

Barbossa lui jeta un coup d’œil aviné.

«  Oh c’est trop aimable de vous soucier de ma personne ma chère Madame Turner.

- Ne soyez pas stupide. Quelles sont les nouvelles ?

- Vous ne voulez pas manger pendant que je vous explique ? » Lui demanda Barbossa qui lui tendit une écuelle fumante.

 

Elizabeth se jeta sur cette dernière, son estomac affamé se réveillant au doux parfum de la soupe chaude. Sans faire plus de manières, elle se rua sur son plat et inclina l’assiette contre ses lèvres pour en boire bruyamment le contenu. Barbossa la regarda, vaguement écœuré puis reprit la parole.

«  Le navire se dirige vers Singapour. »

A ces mots, Elizabeth s’immobilisa, un éclat dur dans le regard tandis qu’elle songeait à Tai Huang.

«  Nous y serons d’ici huit jours si le vent se maintient, poursuivit Barbossa sans paraître s’apercevoir de la lueur qu’il avait allumée dans les yeux de la jeune femme. J ‘ai obtenu du capitaine qu’il nous laisse jouir du pont cette nuit. Nous pourrons donc appeler Calypso. »

 

A ces mots, Elizabeth en oublia de manger. Ses yeux s’emplirent de larmes et son cœur s’affola dans sa poitrine. Cette nuit… Ce qui signifiait que dans quelques heures à peine elle pourrait retrouver les bras de Will ! Barbossa suivit le cours de ses pensées sur son visage.

«  Allons reprenez-vous Madame Turner et évitez de pleurer sur mon sort. Je sais que cela vous peine mais il faut nous séparer. »

Elizabeth sourit timidement, reconnaissante au fond d’elle de ce trait d’humour.

«  Mais si vous partez que va-t-il se passer ? S’inquiéta-t-elle.

- Rien du tout. Le Capitaine a pour mission de vous emmener à bon port. Il a été grassement payé pour cela. Et je ne doute pas de vos ressources s’il venait à manquer à sa parole. »

 

Elizabeth hocha distraitement la tête, toute à son rêve de retrouvailles et Barbossa la fixa.

«  Bien. Dès que vous serez prête nous pourrons aller sur le pont. »

Le cœur d’Elizabeth bondit dans sa poitrine et elle repoussa son écuelle.

«  Je le suis.

- Et bien voilà qui nous épargne des adieux déchirants. » Se moqua Barbossa en se levant.

 

Une heure plus tard

 

Transie, Elizabeth lança un regard éperdu à Barbossa. L’exaltation des retrouvailles avait disparue devant le peu de résultats de leurs efforts pour invoquer Calypso et le découragement commençait à s’emparer d’elle, aidé par le froid.

«  Calypso… Répond à notre appel » Marmonna une fois de plus Barbossa.

 

Elizabeth soupira en constatant que ce dernier appel ne rencontrait pas plus de résultats que les précédents et prit la parole.

«  Elle ne viendra pas…

- Taisez-vous. Nous avons ce qu‘elle désire » La coupa Barbossa avant d’appeler à nouveau la nymphe, s’adressant à l’océan.

Elizabeth le regarda faire avec découragement.

«  Elle ne viendra pas. Cette maudite Calypso est trop changeante pour ça ! » Ragea-t-elle

 

Au moment où elle parlait, un éclair déchira l’air et Barbossa lui lança un regard en coin.

«  Oui Calypso, nous sommes tes serviteurs et nous avons quelque chose pour toi. »Déclara-t-il en encourageant Elizabeth du regard.

Cette dernière mit à regret un genou à terre et observa le ciel. Des nuages s’amoncelèrent brusquement et une silhouette géante apparut.

Toujours aussi modeste… Songea Elizabeth qui resta agenouillée.

 

Barbossa s’empressa de prendre la parole d’une voix triomphante.

«  Calypso… Nous avons un marché à te proposer.

- Personne ne marchande avec moi. » Répondit la nymphe d’une voix cinglante.

Elizabeth et Barbossa échangèrent un regard et la jeune femme prit la parole.

«  Nous avons le Feu de Glace… Nous voudrions vous l’échanger. »

Un sourire cruel déforma ses traits et Calypso se pencha sur elle.

«  Que veux-tu Elizabeth Swann ?

- Mon mari ! Hector prendra sa place et nous vous donnerons le Feu de Glace. » S’exclama Elizabeth en maîtrisant le tremblement de sa voix, impressionnée malgré elle par la nymphe.

 

Un ricanement de mauvais augure lui répondit et la jeune femme recula tandis que Calypso tendait une main osseuse et désincarnée vers elle.

« Pour qui te prends-tu Elizabeth Swann ? » Siffla-t-elle avant d’arracher la pierre accrochée au cou de la jeune femme.

Elizabeth jeta un regard emplit de détresse à Barbossa qui ouvrit la bouche pour négocier.

 

Calypso ne lui en laissa pas le temps.

«  Tu m’as bien servie Hector… Tu seras récompensé le moment venu.» Triompha-t-elle en caressant la pierre.

Elizabeth jeta un regard outré au pirate et la nymphe reprit.

«  Quand à toi Elizabeth Swann tu ignores beaucoup de choses.

- Je veux juste retrouver Will. » Martela la jeune femme.

L’éclat de rire de Calypso résonna sur les flots et elle se pencha sur elle à nouveau.

«  Petite idiote… Si tu étais restée fidèle à Will et que tu avais attendu, il aurait été libre de te rejoindre au terme de ses dix années de service. Mais au lieu de ça. Tu as préféré t’offrir à Hector. »

Le sang se retira du visage d’Elizabeth et Barbossa évita son regard.

«  Je n’ai jamais trompé Will !

- Ah oui ? Pourtant n’est-ce pas toi qui jouissais dans les bras d’Hector ? »

 

Elizabeth se troubla.

«  Je… C’était pour survivre… » Protesta-t-elle faiblement.

Un nouvel éclat de rire salua sa déclaration.

«  Tu devrais apprendre à revendiquer ton plaisir petite femelle. »

Elizabeth sentit des larmes de regrets monter à ses cils mais Calypso reprit.

«  Cependant je te propose un accord Elizabeth Swann. Ramène-moi la croix de Ponce Pilate et je libérerais ton cher William de sa charge au bout des dix premières années. »

 

Elizabeth écarquilla les yeux.

«  La croix de Ponce Pilate ? Mais c’est impossible ! Une telle chose ne peut exister. Je, Calypso je vous en prie libérez Will. Je, nous avons lutté pour vous ramener le « feu de glace ».

- Et je t’en suis reconnaissante, voilà pourquoi je ne dirais rien à Will sur ta trahison. Déclara Calypso. Quant à la croix elle existe et elle se trouve sur l’île de la Muerta. A toi de me la ramener en échange de la liberté de ton mari et de son ignorance de tes infidélités. »

Elizabeth hoqueta et se tourna instinctivement vers Barbossa qui avait blêmi à la mention de l’île de la Muerta. Voyant qu’il ne lui serait d’aucun secours, Elizabeth se tourna vers la nymphe.

«  L’île de la Muerta a coulé !

- Je sais. A toi de trouver un moyen d’y accéder ou alors ton cher William sera très déçu lorsque tu devras lui dire qu’il doit repartir à la fin de la journée car tu as été trop impatiente.»

 

Elizabeth la toisa avec dégoût, des larmes affleurant à ces cils.

«  C’est injuste ! Vous avez le Feu de Glace ! Rendez moi Will

- Adieu Elizabeth Swann. Je te souhaite de trouver la croix. » Répondit Calypso.

Les poings serrés d’indignation, Elizabeth vit le ciel s’éclaircir tandis que Barbossa toussotait.

«  Vous le saviez ! Ragea-t-elle. Vous saviez ce qui allait se passer !

- Pas du tout ! Je pensais qu’elle accepterait nos conditions mais vous avez été assez bête pour lui donner le Feu de Glace. Protesta mollement Barbossa.

- Vous m’avez trompée et maintenant… » Commença Elizabeth en sanglotant.

 

Barbossa ne bougea pas tandis qu’elle pleurait amèrement sur les dernières semaines.

«  C’est de la piraterie. » Déclara-t-il.

Elizabeth, le cœur brisé, ne répondit pas et rejoignit sa cabine, l’esprit échauffé par les déclarations de la nymphe

 

Une semaine plus tard

 

La nuit tombait à l’horizon et Elizabeth posa un regard froid sur cette dernière. Elle avait passé la majorité de son temps à pleurer et à rejeter toutes les suggestions de Barbossa avec violence. A présent, les yeux secs, elle songeait au marché implicite passé avec Calypso. Trouver la Croix de Ponce Pilate lui rendrait son époux. Non, trouver la croix lui permettrait de faire en sorte que Will ne sache jamais ses fautes.

 

«  Nous arrivons à Singapour. » Déclara Barbossa dans son dos.

Elizabeth se retourna vers lui. Le pirate avait une peur bleue de l’île de la Muerta, même s’il la dissimulait. Mais elle n’avait pas peur. Elle était prête à tout pour libérer Will et faire oublier ses erreurs. La jeune femme toisa froidement le pirate puis sourit alors qu’un plan germait dans son esprit.

«  Vous souriez. » S’étonna Barbossa.

 

Le sourire d’Elizabeth creusa un peu plus ses fossettes et elle s’approcha du pirate.

«  Je me sens si seule. » Soupira-t-elle.

Barbossa la toisa avec surprise, conscient que toutes ses tentatives s’étaient soldées par une fin de non-retour. Elizabeth soupira et se colla contre lui.

«  Calypso a raison… Je suis incapable de rester fidèle, alors à quoi bon ?

- Renoncer ne vous ressemble pas.

- Hector… » Souffla Elizabeth avant de l’embrasser profondément.

 

Barbossa noua ses bras autour du corps mince d’Elizabeth, surpris par ce premier baiser. La jeune femme le poussa vers la cabine qu’ils partageaient.

«  Tout est perdu avec Will. Mais tant qu’à être infidèle autant en profiter pour de bon. » Soupira-t-elle avec regrets en caressant l’entrejambe du pirate.

Barbossa referma la porte derrière eux et gémit sous la caresse précise de la jeune femme.

«  Elizabeth…. Vous…

- Taisez-vous. » Lui ordonna la jeune femme en sortant son sexe.

 

L’instant d’après Barbossa hoqueta en sentant les lèvres d’Elizabeth sur son gland et il crispa sa main dans les cheveux de la jeune femme.

«  Prenez moi … Souffla-t-elle en le relâchant. Comme dans la prison »

Le pirate s’exécuta de bon cœur et leurs râles de plaisir résonnèrent dans la cabine. Elizabeth gémit brutalement, son corps tendu dans l’attente de l’orgasme libérateur.

«  Oui… » Gémit elle.

Barbossa siffla entre ses dents et jaillit en un ultime coup de reins tandis qu’elle se redressait.

«  Ce soir je n’ai pas froid Hector. Je n’ai pas besoin de chaleur mais d’oubli. » Soupira-t-elle en le caressant de nouveau

 

Un râle lui répondit et Barbossa prit ses lèvres. Il songea que son triomphe était complet. Maintenant qu’elle avait renoncé à Turner, elle pourrait être un vrai pirate. Un pirate à son image. Un sourire aux lèvres à cette idée, Barbossa embrassa passionnément Elizabeth avant de la reprendre, excité par les gémissements de la jeune femme. Dans ses bras, Elizabeth le fixa d’un regard voilé de plaisir avant de fermer les yeux pour mieux s’y abandonner.


Chapitre 8                                                                                                            Epilogue


Écrire commentaire

Commentaires: 0